Commentaires sur Incendies de Wajdi Mouawad

Incendies est une pièce de théâtre écrite par Wajdi Mouawad. Parut en 2003, cette pièce s’illustre par un récit d’actualité inspiré de la vie d’une militante libanaise. Dans cet extrait de la scène 2 nommé “Dernières volontés”, Nawal, la mère de Jeanne et Simon vient de mourir après avoir passé les cinq dernières années de sa vie sans prononcer un mot. Le notaire, Hermile Lebel fait part aux enfants des dernières volontés de Nawal. Elle leur demande de retrouver leur père ainsi qu'un frère qu’ils n’ont jamais connu. Nous pourrons donc nous demander comment ce passage met en valeur la fureur de Simon. Tout d’abord nous verrons l’acharnement de Simon envers une mère absente, ensuite nous montrerons que Simon éprouve un sentiment de rage.

Dans un premier temps nous verrons l'acharnement de Simon envers une mère absente.

En effet on peut voir qu’il lui reproche de ne pas leurs avoir donné l’amour maternel qu’une mère doit donner à ses enfants. Pour montrer qu'il n'a pas eu beaucoup d'interactions avec sa mère et qu'il ne la connaît pas du tout, il va se comparer avec le notaire : “on est ses enfants et vous en savez plus sur elle que nous” (ligne 12). Et encore au travers d'une comparaison, il va montrer l'absence de sentiment de sa mère et son inhumanité : “ce n'est pas un cœur qu'elle avait dans le cœur, c'est une brique”, il va fortement insister sur le fait qu'elle est une “brique” dans le cœur au travers d'une répétition (ligne 7-8). Cette comparaison montre aussi le manque d’affection qu’il ressent vis-à-vis de sa mère. Il va aussi questionner le notaire et le public sur le comportement de Nawal envers lui et sa sœur : “quand est-ce qu'elle a pleuré pour moi ? Pour Jeanne ?” (Ligne 6), cela permet de mettre en avant qu'elle non plus ne pleurait pas pour eux, il justifie donc le fait qu'il ne pleure pas pour elle, il justifie aussi sa colère et sa haine. Il montre aussi ici le désintérêt de sa mère pour eux. Tout ce manque d’affection et d’amour vas d’ailleurs le perturber puisque dans la fin du texte, nous pouvons voir que Simon se questionne beaucoup sur les actions de sa mère au travers d'une accumulation de questions (ligne 17-20), cela montre que Simon étant un peu perdue vis à vis des actions de sa mère et qu'il ne comprend pas pourquoi elle était comme ça et pourquoi elle a fait cela, il est perdu. Il est entrain de remettre complètement en question son éducation, plus précisément celle que lui a donné sa mère ; il met se met donc indirectement en question.

Ce manque d’affection reçu de sa mère va entrainer le rejet de celle-ci. En effet, on peut voir qu'il reproche tout au long de ce texte à maintes reprises le manque de présence pour lui et sa sœur de sa mère, comme on peut le voir dans la phrase : “je ne lui dois rien, à cette femme-là” (lignes 2- 3), où Simon montre que sa mère ne lui a rien donné et qu'il n'a donc pas à la regretter. L'auteur nous permet ici de comprendre le sentiment d'abandon que peut ressentir Simon. En utilisant l’expression cette “cette femme-là”, Simon montre qu’il ne la connait que peu, qu’elle est donc étrangère pour lui ; le “cette” montre aussi répugnance vis-à-vis d’elle. On peut voir que Simon va même aller jusqu' à la rejeter de sa famille : “je ne dirais pas que c'était ma mère” (ligne 4), cela montre que selon lui elle n'a pas rempli sa fonction de mère, il ne peut donc la considérer ainsi. Il veut se défaire de tout lien avec sa mère pour être sûr de ne pas lui ressembler et il se défait donc indirectement du testament qu’il rejette aussi. On peut ainsi voir qu’il a une forte rancœur contre Nawal. Mais Simon ne va pas s'en arrêter là, puisqu'il va jusqu' à nier son existence : “que ce n'était rien !” (ligne 4), il n'a donc plus aucune considération pour sa mère. Tout ceci n’est peut-être pas réfléchi puisque nous verrons que Simon est emporté dans un élan de rage.

Dans un second temps nous verrons que Simon a un sentiment de rage.

Tout d’abord on peut voir que Simon fait preuve d’une violence inouïe. En effet l'extrait commence par une répétition où dans élan de rage Simon dit qu'il ne regrette pas sa mère : “je

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