« Nuit blanche », les Vrilles de la vigne, Colette (1908)
Cours : « Nuit blanche », les Vrilles de la vigne, Colette (1908). Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Hack2787 • 1 Avril 2024 • Cours • 1 070 Mots (5 Pages) • 679 Vues
Fiche bac 2 : lecture linéaire de l’extrait « Nuit blanche », dans les Vrilles de la vigne, Colette (1908)
1/ Quelques éléments pour l’introduction
- Auteur : Colette
- Date de publication : 1908
- « Nuit blanche » est une nouvelle autobiographique qui relate un moment d’intimité partagé avec Missy.
Problématique :
En quoi la description de cette insomnie peut-elle aussi être lue comme une déclaration à Missy ?
Mouvements du texte :
- Ligne 32-41 : La quête de sommeil
- Ligne 41-46 : Raison de l’insomnie
- Ligne 46-52 : Déclaration d’amour à Missy
2/ Développement :
1er mouvement : La quête de sommeil (l.32-41)
- La position de Colette
(l.31) - « je gis sans mouvement » =1er personne =triple identité autobiographique. C’est une expression qui renvoie habituellement à la mort, elle se compare à un corps inerte. Forme d’insistance avec « sans mouvement » (ce que sous-entend le verbe « gésir »)=immobilité elle ne veut pas réveiller Missy.
- « la tête sur ta douce épaule » : Pronom possessif désignant son amante. On note le lexique du corps= moment d’intimité. Sensation tactile= elle établit un contact physique avec son amante, sensation agréable par le terme « douce ».
- L’attente
(l.32-35) – « je vais surement […] sommeil » = futur proche -> moment de l’endormissement, c’est une métaphore -> plongé dans le sommeil et dans l’inconscience. « Sûrement » = adverbe modalisateur qui décrit un fait dont elle est certaine.
- « jusqu’à demain » = durée du sommeil.
- « un sommeil […] fermé » = répétition de « sommeil », le sommeil est personnifié, prose poétique caractéristique de l’écriture de Colette. Ce sera un sommeil profond. Insistance par la répétition de « si » adverbe d’intensité.
- « que les ailes […] en vain » : Métaphore de l’oiseau pour désigner les rêves. L’expression « en vain » marque un échec. Les rêves n’arriveront à la conscience de Colette (proposition subornée circonstanciel de conséquence)
-(l.35-38) - « Je vais dormir » : futur proche (présent à valeur de futur). Elle est dans l’attente du sommeil, mais cela n’arrive pas, elle le sait.
- La quête d’une position confortable
- « Attends » : impératif = injonction. Elle s’adresse à Missy. Elle établit une discussion intime avec Missy endormi.
- « Que je cherche […] fraiche » : importance de la sensation tactile avec les termes : « fourmille », « brûle », « fraîche ». Le fourmillement est provoqué par l’immobilité du corps évoqué au début. Peut-être que Colette ne veut pas bouger pour ne pas réveiller Missy ? Elle est dans une position inconfortable elle cherche un certain soulagement pour atteindre le sommeil. On note l’antithèse entre « brûle » et « fraîche ».
(l.38-40) - « tu n’as pas bougé » : Missy ne réagit pas à l’injonction de son amante.
- « Tu respires à longs traits » =insistance sur le sommeil de Missy. Colette est attentive à son amante, elle l’observe.
- « mais je sens ton épaule encore éveillée » = opposition avec le « mais » adversatif. L’épaule personnifiée semble réagir, être réceptive au contact physique de Colette. Le terme « attentive » renvoie aussi à la personnification
- « à se creuser sous ma joue » : contact physique. Sensation tactile. L’épaule semble s’adapter à la joue de la narratrice, osmose entre les amantes, les corps fusionnent. Cela peut aussi montrer que l’épaule est habituée à recevoir la joue de Colette, elle s’adapte à celle-ci.
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