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Analyse scène de la rencontre Manon Lescaut

Commentaire de texte : Analyse scène de la rencontre Manon Lescaut. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  24 Juin 2023  •  Commentaire de texte  •  1 346 Mots (6 Pages)  •  436 Vues

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Analyse linéaire de la scène de rencontre en Manon et Des Grieux

Présentation de l’auteur et du roman :

  • Abbé
  • Portée Morale / Dangers de la passion

Présentation de l’extrait :

  • Scène classique dans la littérature de première rencontre
  • Des Grieux, jeune Noble doit monter a Paris pour ses études. Il est a Amiens avec son ami Tiberge. Une voiture arrive et des femmes descendes. Des Grieux a le coup de foudre pour l’une d’elles (coup de foudre imprévisible)
  • Rencontre bouleversante pour leur vie dans un sens amoureux mais aussi dans un sens tragique

Lecture : mettre de la passion

Problématique : Comment cette scène est-elle un véritable coup de foudre ?

Plan :

  • L.1 à 10 : contexte de la rencontre
  • L.10 à 24 : choc de la rencontre

Partie 1 : Contexte de la rencontre

J’avais marqué le temps de mon départ d’Amiens. Hélas ! (tragique) que ne le marquais-je un jour plus tôt ! J’aurais porté (regret) chez mon père toute mon innocence. La veille même de celui que je devais quitter cette ville, étant à me promener avec mon ami, qui s’appelait Tiberge, nous vîmes (élément déclencheur 🡪 sortie de la situation initiale de la promenade) arriver le coche d’Arras, et nous le suivîmes jusqu’à l’hôtellerie où ces voitures descendent. Nous n’avions pas d’autre motif que la curiosité (CL de l’oisiveté). Il en sortit quelques femmes, qui se retirèrent aussitôt. Mais il en resta une (antithèse marquant mieux l’arrivée de Manon), fort jeune, qui s’arrêta seule dans la cour, pendant qu’un homme d’un âge avancé, qui paraissait lui servir de conducteur, s’empressait pour faire tirer son équipage des paniers.

Partie 2 : Choc de la rencontre

Elle me parut si (insiste sur la beauté) charmante (double sens : attirante / ensorceleuse qui charme)que moi (P1), qui n’avais jamais pensé à la différence des sexes, ni regardé une fille avec un peu d’attention, moi, dis-je, dont tout le monde admirait la sagesse et la retenue (opposition de deux champs lexicaux : la pudeur / la passion) (P2), je me (focalisation interne : émotions de Des Grieux) trouvai enflammé tout d’un coup (scission très nette entre l’ancien Des Grieux et le nouveau) jusqu’au transport. (P3) J’avais le défaut d’être excessivement timide et facile à déconcerter ; mais loin d’être arrêté alors par cette faiblesse, je m’avançai vers la maîtresse de mon cœur. Quoiqu’elle fût encore moins âgée que moi, elle reçut (dans le roman elle passe tout son temps à recevoir) mes politesses sans paraître embarrassée (quoique qu’elle soit plus jeune elle est plus expérimentée). Je lui demandai ce qui l’amenait à Amiens et si elle y avait quelques personnes de connaissance. Elle me répondit ingénument qu’elle y était envoyée par ses parents pour être religieuse. L’amour (Sujet de la phrase qui montre que Des Grieux est déjà dominé) me rendait déjà si éclairé, depuis un moment qu’il était dans mon cœur, que je regardai ce dessein comme un coup mortel pour mes désirs(l’amour pour Manon semble avant tout physique) (TOPOS de l’amour maître comme dans Arlequin de Marivaux) Je lui parlai d’une manière qui lui fit comprendre mes sentiments (DG est dans les sentiments), car elle était bien plus expérimentée que moi. C’était malgré elle qu’on l’envoyait au couvent, pour arrêter sans doute son penchant au plaisir (Manon est déjà dans le plaisir), qui s’était déjà déclaré et qui a causé, dans la suite, tous ses malheurs et les miens (regard rétrospectif du DG plus âgé)(on sait ce qui va arriver)(plaisir/passion 🡪tout l’histoire). Je combattis la cruelle intention de ses parents par toutes les raisons que mon amour naissant et mon éloquence scolastique purent me suggérer. Elle n’affecta ni rigueur ni dédain. Elle me dit, après un moment de silence, qu’elle ne prévoyait que trop qu’elle allait être malheureuse, mais que c’était apparemment la volonté du Ciel, puisqu’il ne lui laissait nul moyen de l’éviter. La douceur de ses regards, un air charmant de tristesse en prononçant ces paroles, ou plutôt, l’ascendant de ma destinée qui m’entraînait à ma perte, ne me permirent pas de balancer un moment sur ma réponse. Je l’assurai que, si elle voulait faire quelque fond sur mon honneur et sur la tendresse infinie qu’elle m’inspirait déjà, j’emploierais ma vie pour la délivrer de la tyrannie de ses parents, et pour la rendre heureuse. Je me suis étonné mille fois, en y réfléchissant, d’où me venait alors tant de hardiesse et de facilité à m’exprimer ; mais on ne ferait pas une divinité de l’amour, s’il n’opérait souvent des prodiges.

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