Comment Zilia dénonce-t-elle les inégalités qui fondent la société française ?
Commentaire de texte : Comment Zilia dénonce-t-elle les inégalités qui fondent la société française ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Pauline De battista • 22 Avril 2023 • Commentaire de texte • 441 Mots (2 Pages) • 395 Vues
Comment Zilia dénonce-t-elle les inégalités qui fondent la société française ?
Introduction:Dans ce texte, extrait des Lettres d'une Péruvienne écrites par Françoise de Graffigny, nous nous demanderons comment Zilia dénonce les inégalités qui fondent la société française.
Tout d'abord, on remarque que Zilia écrit à son amant pour lui exposer le fonctionnement de la société française du point de vue de la séparation des sexes "Un mari… rebutantes" (l.19-21).
Puis on voit que sur le sujet de l'éducation des femmes, elle se dit "informée", sure de son savoir. De plus, l'opposition entre les deux éducations est marquée par la conjonction "Mais". Zilia présente donc, dès les premières lignes, une société cloisonnée qui sépare les gens de sexes différents et les laisse dans l'ignorance: "on les enferme… connaissent pas" (l.3 à l.6). La situation inégalitaire est présentée comme exceptionnelle avec l'utilisation de "ici" (l.13): "Quand tu sauras qu'ici…" (l.12). Elle laisse donc penser qu'il n'y a qu'en France que les choses se passent ainsi, soulignant le caractère anormal de la situation endurée par les femmes. Donc l'auteure emploie des termes forts pour dénoncer une société qui n'aide pas les femmes.
Ensuite, cette argumentation est destinée aux femmes mais surtout aux hommes afin qu'ils se rendent compte de la situation dans laquelle sont les femmes. Cette dénonciation est subjective car elle se fait à la première personne du singulier, l'énonciatrice utilise le verbe savoir d'une manière personnelle: elle commence sa lettre par "Je ne sais pas" et "Je sais". Elle utilise notamment de nombreux adjectifs péjoratifs pour décrire la société comme "lâche", "indécente".
Enfin, Zilia incrimine les éducateurs pour n'avoir ni "esprit" ni "cœur": les parents qui se contentent des apparences "Régler les mouvements du corps..." (l.9). Le pronom "on" représente la société: il a une valeur exclusive c'est-à-dire qu'il n'implique pas l'énonciateur. Il permet une dénonciation générale qui rend la société responsable de l'inégalité subie par les femmes. De plus, les femmes ne peuvent pas posséder réellement de "vertu" puisque leur éducation est différente. Ce mépris de la femme risque de les emmener à la révolte, comme le montre la question rhétorique: "Comment ne seraient-elles pas révoltées […] ?" (l.18). La séparation des sexes et l'absence d'éducation des filles permet donc à cette situation de perdurer.
Conclusion: Mme De Graffigny souligne dans ce texte les défauts d'une société, dus selon elle à l'inégalité homme/ femme. La société et les hommes, sont mis en cause la femme n'est qu'une victime que l'on maintient volontairement dans l'ignorance, pour mieux la dominer et la soumettre. L'auteur sous son discours, rêve d'une société d'égalité où la femme serait douée de raison et d'un sens critique, qui la rendrait l'égale des hommes.
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