Analyse de Les Fleurs du Mal de Charles Baudelaire
Commentaire d'oeuvre : Analyse de Les Fleurs du Mal de Charles Baudelaire. Recherche parmi 302 000+ dissertationsPar mat3456 • 25 Avril 2025 • Commentaire d'oeuvre • 484 Mots (2 Pages) • 29 Vues
### **Analyse de *Les Fleurs du Mal* de Charles Baudelaire**
Publié en 1857, *Les Fleurs du Mal* de Charles Baudelaire constitue un tournant dans l’histoire de la poésie française. Œuvre scandaleuse à sa sortie, condamnée pour "outrage à la morale publique et aux bonnes mœurs", elle est aujourd’hui considérée comme un chef-d’œuvre absolu, annonciateur de la modernité poétique.
**Un titre oxymorique révélateur**
Dès le titre, *Les Fleurs du Mal*, Baudelaire associe deux termes antithétiques : la fleur, symbole de beauté, et le mal, associé à la déchéance morale. Cette union de contraires reflète toute la dynamique du recueil : l’idée que la beauté peut naître de la souffrance, de la laideur ou du péché. Le poète s’érige ainsi en alchimiste de l’âme humaine, capable d’extraire le sublime du sordide.
**Une structure révélatrice d’un voyage intérieur**
Le recueil suit un parcours quasi initiatique. Il commence par *Au lecteur*, un prologue glaçant où Baudelaire interpelle directement son public et le confronte à l’"Hypocrite lecteur", reflet de lui-même. Vient ensuite une suite de sections thématiques : *Spleen et Idéal*, *Tableaux parisiens*, *Le Vin*, *Fleurs du Mal*, *Révolte* et *La Mort*. Chacune explore un aspect du mal-être baudelairien. Ce découpage montre une tentative de fuite de la réalité : par la beauté, par la ville, par l’ivresse, par le mal, par la révolte… jusqu’à l’ultime échappatoire : la mort.
**Le spleen, maladie de l’âme moderne**
Baudelaire fait de la condition humaine une prison douloureuse. Le "spleen", terme anglais, traduit une mélancolie noire, profonde et paralysante. Dans les célèbres poèmes "Spleen" (notamment le quatrième), le poète évoque un ciel bas, une pluie infinie, une horloge oppressive : autant de métaphores de l’angoisse existentielle. L’homme moderne est écrasé par le temps, la laideur de la ville et sa propre impuissance à atteindre l’idéal.
**L’idéal, l’inaccessible étoile**
Baudelaire cherche l’évasion à travers l’art, l’amour, le voyage ou encore les paradis artificiels. Mais ces tentatives sont toujours vouées à l’échec. La femme, par exemple, est tantôt ange rédempteur, tantôt figure destructrice. L’amour est souvent un piège cruel. Le voyage, dans "L’Invitation au voyage", promet des terres idéales, mais reste fantasme. Même la poésie, bien qu’elle permette l’élévation de l’âme, ne suffit pas à faire taire la douleur.
**Une esthétique révolutionnaire**
Par son style, Baudelaire rompt avec la poésie classique. Il ose le lexique du dégoût, mêle le sacré et le profane, et introduit une musicalité nouvelle, influencée par la synesthésie. Ses images sont fortes, parfois choquantes : charogne en décomposition, femme-vampire, animalité des passions… Il transforme le laid en beauté, préfigurant ainsi les symbolistes, Rimbaud ou encore le surréalisme.
**Conclusion**
*Les
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