Explication de texte de Bergson, L'évolution créatrice

Dans la langue Française, le concept de ‘conscience renvoie fondamentalement a deux versants : d’une part la conscience morale se réfère à la capacité autonome du sujet de juger le bien ou le mal. La conscience a, d’autre part, un sens psychologique désignant l’activité de représentation par laquelle un sujet acquiert un savoir de ses actes. Henri Bergson concentre ses recherches sur la conscience et publie alors en 1907 L’Evolution créatrice. Il tente d’aller plus loin sur sa définition de la conscience. Le défi posé par Henri Bergson consiste à explorer la nature de la conscience et à comprendre comment elle est liée à l'inconscience. Il avance que la conscience émerge de l'écart entre deux fonctions fondamentales qui opèrent au sein de l'inconscience. Dans le texte fourni, l'auteur commence par examiner l'inconscience et son lien avec la conscience, pour ensuite, dans une seconde partie, se concentrer sur la définition de la conscience et son rôle.

Dans un premier temps, Bergson commence par analyser l'inconscience de manière approfondie afin de mieux la comprendre et d'établir un lien avec la conscience. Il se base sur une distinction qu'il estime souvent négligée, à savoir la différence entre deux formes d'inconscience : celle d'une conscience nulle et celle résultant d'une conscience annulée. La conscience nulle se réfère à la situation où un objet ne possède pas la capacité de solliciter sa conscience, le maintenant ainsi dans un état d'inconscience. Bergson illustre cette idée en prenant l'exemple de la chute d'une pierre, où l'objet n'a aucune conscience de sa propre chute. En revanche, pour un être humain, ses émotions et sentiments peuvent le tirer de cet état d'inconscience en prenant conscience de sa chute grâce à ses sentiments.

Dans un second temps, Bergson va expliquer la deuxième forme d’inconscience, celle de la conscience annulée. Il l’explique en donnant l’exemple du somnambule qui joue automatiquement son rêve a la ligne 12, qui, représente une action habituelle que nous accomplissons machinalement, on a donc une inconscience totale. Cette idée va permettre à Bergson de donner une hypothèse sur l’apparition de la conscience qu’il explique aux lignes 14 à 15. Quand nous anticipons une action, nous la visualisons mentalement pour garantir son exécution précise. Cependant, dès qu'un imprévu perturbe notre mise en œuvre, notre conscience reprend le contrôle. Cette interruption crée une discontinuité entre notre prévision mentale et l'acte réel, incitant notre conscience à évaluer la situation, à ajuster notre approche, et éventuellement à créer une nouvelle représentation mentale adaptée aux circonstances changeantes. L'écrivain parle d'un obstacle comme quelque chose de pas du tout positif, mais plutôt comme quelque chose qui "débouche". Le moment précis où on se rend compte qu'on fait quelque chose de différent de ce qu'on pensait faire, c'est ce moment-là où la conscience se montre. Ça veut dire que la conscience est liée au fait que ce qu'on pensait faire est différent de ce qu'on fait vraiment. En d'autres mots, c'est dans ces moment-là que la conscience se réveille et remarque qu'il y

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