Avoir conscience du temps qui passe empêche-t-il d'être heureux ?
Dissertation : Avoir conscience du temps qui passe empêche-t-il d'être heureux ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar annagbdc • 25 Février 2023 • Dissertation • 3 655 Mots (15 Pages) • 428 Vues
La conscience du temps est un obstacle au bonheur car celle-ci apporte la nostalgie. Et parce que la conscience du temps qui passe est synonyme de nostalgie, elle nous empêche fatalement d'être heureux".
Avoir conscience du temps c’est admettre que le temps passe irrémédiablement. Le fait qu’il s’écoule sans jamais revenir est angoissant. Nous nous efforçons alors sans cesse d’appliquer le passé au présent, de reproduire des évènements constituant notre passé afin qu’ils redeviennent notre présent. La raison qui se cache derrière cette reproduction est en fait un manque, la nostalgie.
Or la nostalgie est un obstacle au bonheur. En effet, la nostalgie fait que nous ne sommes concentrés que sur le passé. Cependant être rivé sur son passé c’est ne pas considérer son présent ni même son futur, la nostalgie ainsi bloque toute action. De ce fait la nostalgie empêche la quête du bonheur.
Par conséquent, la conscience du temps apportant la nostalgie est bel et bien un obstacle au bonheur. Ainsi, dans La parure de Maupassant, Mathilde Loisel ne cesse de contempler avec nostalgie ses souvenirs de la fête au Ministère. Lorsqu’elle a repris sa simple vie elle n’est pas heureuse du fait que la nostalgie qu’elle éprouve l’empêche de se tourner vers la recherche du bonheur.
De plus, avoir conscience du temps qui passe empêche d’être heureux car peut arriver alors la volonté qu’un moment dure éternellement. La conscience du temps qui passe au moment même où il passe conduit à l’affirmation que rien ne dure éternellement. Nous allons, alors approfondir comment ces deux choses se lient. Lorsqu’à un instant t on prend conscience du temps qui passe et qu’ainsi, même pendant notre réflexion le temps s’écoule alors que d’apparence nous n’agissons pas physiquement, on constate qu’il avance toujours et ne se fige jamais. Puisqu’il ne se fige jamais, nous pouvons dire qu’il est en perpétuel mouvement et qu’ainsi rien ne dure éternellement. Par ailleurs vouloir qu’un moment dure éternellement est un obstacle au bonheur. Si nous voulons qu’il dure c’est parce que nous envisageons déjà l’instant présent comme étant passé, on se projette. Cela a pour conséquence, la création d’un manque, le sentiment de nostalgie survient alors. Nous rencontrons alors une nouvelle forme de nostalgie, la nostalgie du présent. Par conséquent, il s’agit d’un obstacle au bonheur.
Ainsi puisque la conscience du temps qui passe apporte avec elle à la fois une envie, que le présent se fige, et un constat, que rien ne dure, elle est incompatible avec le fait d’être heureux.
Dans le Lac de Lamartine, apparait le vers suivant : « ô temps, suspends ton vol » dans ce vers, le poète a bien conscience du temps qui passe, c’est pour cette raison qu’il lui fait cette demande, il voudrait que le temps se fige afin que son bonheur puisse durer. Or ce n’est possible, alors avoir conscience du temps qui passe ne peut rendre heureux.
Dans le présent tourné vers le futur, la conscience du temps qui passe est 1 obstacle au bonheur en raison de notre tendance naturelle à élaborer des projets. Qd ns nous tournons vers le futur et que nous avons en même temps conscience du temps qui passe, nous sommes saisis par l'urgence d'agir pour notre futur, de nous mettre rapidement sur le chemin de sa réalisation. Comprenant, en effet, que le temps s'écoule sans jamais revenir, et mesurant l'écart qui sépare le présent du futur idéal, nous ne pouvons pas ignorer que, pour parvenir à ce futur idéal, il faudra mettre tout notre temps et notre énergie. De ce fait, la conscience du temps qui passe est inévitablement synonyme d'inquiétude de ne pas parvenir à réaliser nos projets. Or, le bonheur admet semble-t-il difficilement la présence de l'inquiétude. Au contraire même, on l'associera volontiers au fait d'éprouver une tranquillité intérieure. Celle-ci implique de s'affranchir de tout désir, et donc de tout projet, puisque par définition tout projet renvoie à un désir. En ce sens, l'existence même d'un projet, quel qu'il soit, s'oppose à l'idée de bonheur. Ainsi avoir conscience du temps qui passe est un obstacle au bonheur car celui-ci est synonyme de tranquillité et d’absence de désir, ce qui s’oppose à la réalisation du projet.
La philosophie de Bouddha va dans ce sens, selon lui la confrontation du désir se décrit avec la nécessité de l’abolir. Il explique son résonnement par le fait que l’existence humaine se caractérise par la souffrance depuis la naissance jusqu’à la mort. Il développe ensuite sur les origines et les causes de la souffrance. Parmi celles-ci, l’une est que « Le monde manque et il désire avidement ». Le désir, sous ses formes multiples, jamais rassasié, n’aboutit qu’à des bonheurs éphémères et pousse l’homme à un foisonnement de tentatives égoïstes qui, prolonge l’état de souffrance.
la solution pour être délivré de ces souffrances est le Nirvana, un état « d’Eveil », « où tout désir sera éteint », où l’homme sera enfin affranchi de tout ce qui entrave sa liberté. Pas oublier faire lien avec projet.
Cependant avoir conscience du temps qui passe n’est pas un obstacle insurmontable au bonheur car le temps n’est pas une entité contrôlable.
Avoir conscience du temps qui passe est en quelque sorte une fatalité. En effet dans notre quotidien on s’aperçoit obligatoirement à un instant que le temps s’écoule, cela peut être grâce à la tombée de la nuit par exemple. Par ailleurs, nous avons déjà évoqué le fait que cela est angoissant, mais la raison de cette angoisse est en partie dû à l’aspect inéluctable de l’écoulement du temps. Effectivement, nous n’avons aucune incidence sur l’écoulement du temps, il est indépendant de
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