Essaie philosophique : Peut-on justifier l'hypocrisie ?

Il fût une époque où un des vices les plus redoutables de l’Homme était quelque chose d’ordinaire, d’habituel, voir même de légitime. L’hypocrisie est d’ailleurs toujours d’actualité au 21ème siècle, bien que sa banalisation est moindre. Hypocrisis, en latin, l’hypocrisie est un défaut propre à l’Homme, qui consiste à cacher ses véritables sentiments et à feindre des opinions et des vertus que l’on a pas.

L’hypocrisie est-elle acceptable, peut-on la justifier ? Pour cela nous allons nous appuyer sur Don Juan ou le festin de Pierre, de Molière et sur nos connaissances.

Dans un premier temps nous verrons en quoi l’hypocrise est un vice respecté et ce qu’elle apporte aux personnes qui l’utilise, avant de nous pencher sur ce qui fait d’elle un vice des plus sournois, ainsi qu’un fauteur de trouble dans le milieu social.

Tout d’abord, il est intéressant de remarquer que l’hypocrisie est un défaut respecté, Molière parle même de « vice privilégié ». En effet, on parle de privilège puisque l’hypocrisie est perçue comme un pouvoir. Elle permet de se faire écouter et entendre sans contradiction, car si une personne oserait contredire ou tenir un autre propos, il se retrouverait seule car personne ne prendrai sa défense de peur d’attirer les foudres des autres. C’est ce qu’exprime Molière « quoiqu’on la découvre, on n’ose rien dire contre elle » ce qui montre bien que personne n’est prêt à dire quoique ce soit par peur, ainsi « qui en choque un, se les attire tous sur les bras » exprime donc le rejet complet des autres si l’honnêteté serait utilisée, c’est pour cela que tout le monde utilise l’hypocrisie ; pour paraître parfait. De plus, elle dispose d’un certain pouvoir comme énoncé plutôt car « qui, de sa main, ferme la bouche à tout le monde ». Cet extrait utilisé par Molière nous montre l’impact de l’hypocrisie sur les gens, car encore peut importe la parole de quelqu’un, l’hypocrisie l’emporte sur tous les tableaux. Même la souveraineté ne peut intervenir et punir l’hypocrisie car cela pourrait créer des scandales et fragiliser la politique. C’est donc pour cela que Molière parle « d’une impunité souveraine » à l’égard de ce vice.

Nous avons pu constater que l’hypocrisie peut être un avantage puisqu’elle permet de jouir d’un pouvoir d’expression important, ainsi qu’un pouvoir moral et de soumission sur autrui. Mais ce pouvoir repose sur la peur des autres, donc est-il vraiment bon ?

Ensuite, nous remarquons que l’hypocrisie offre une certaine forme de liberté, une liberté d’agir. En effet, Molière caractérise cette liberté comme « un abri favorable ». C’est une liberté car elle permet, derrière son masque d’hypocrite, de faire ce que l’on veut tout en étant en sécurité. Comme l’exprime bien Molière, « j’aurais soin de me cacher, et me divertirai à petit bruit ». De plus, il caractérise clairement l’hypocrisie comme une liberté « c’est là, le vrai moyen de faire impunément tout ce que je voudrai ». C’est une liberté puisqu’il peut faire ce que bon lui semble sans être puni. Il peut agir aussi bien d’une façon gentil que méchante puisque personne ne dira rien ; « jugerai mal de tout le monde ». Si nous prenons en compte la notion de pouvoir, énoncé plutôt, l’hypocrisie peut être

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