TD - La Révolution Française, une cause climatique ?

TD n°2 - La Révolution Française, une cause climatique ?

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Sur le présent document, l’estampe montre un événement très important de l’année 1789 et donc de la Révolution Française. La Révolution est une période de bouleversements sociaux et politiques de grande envergure en France et en Europe à la fin du XVIIIe siècle. Le document étudié est une estampe, intitulée « à Versailles, à Versailles » et l’auteur est inconnu. Nous n’avons pas de destinataire précis mis à part la population française et plus particulièrement parisienne. L’estampe est disponible en ligne dans la Bibliothèque nationale de France (Bnf) au département des Estampes et de la photographie. En y regardant de plus près, on voit inscrit en bas “Fuite de Paris à Versailles à Versailles du 5 octobre 1789” qui donne des indices sur le contexte. Il s’agit du deuxième événement populaire marquant de la Révolution française, une marche de protestation des femmes qui ont des revendications.

Ainsi, en quoi cette estampe reflète-t-elle différents enjeux de la Révolution Française ?

Tout d’abord, nous verrons les revendications politiques que ce document met en lumière, avant d’analyser sa portée climatique. Enfin, nous montrerons la spécificité du document

I. Revendication politique

II. Portée climatique

III. Spécificité du document

Ce qu’on peut directement remarquer c’est que cette estampe représente essentiellement des femmes, on peut supposer que ce sont des paysannes avec leurs vêtements assez simple et leur tablier. On peut lire en bas de la représentation des indices sur le contexte, il nous a renseigné la date du 5 octobre 1789. Comme on peut le voir, ces femmes sont toutes ‘armées’ (arme improvisée) donc on peut voir des fourches par exemple ou des piques et même un canon qui est assez central sur l’illustration. On peut lire en haut de l’estampe “Fuite de Paris à Versailles” en effet ces femmes se dirigent vers Versailles, et plus bas en écriture manuscrite “3 heures après marche pour ramener avec eux du pain et le Roi”. On trouve ici les deux revendications majeures de cette marche. Donc en effet, les dates du 5 et 6 octobre 1789 restent marquantes dans l’histoire de la révolution, elles symbolisent un cortège de 7000 à 8000 femmes en direction de Versailles pour faire entendre leur revendication donc ici on va s'intéresser aux revendications politiques. Le point le plus important a été la ratification de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen par Louis XVI, puisque bien qu’elle ait été votée le 26 août 1789 par l’assemblée nationale constituante, elle n’avait pas encore été gratifiée par le roi.

La journée du 5 juin 1789 débute par un rassemblement de femmes devant l'hôtel de ville de paris pour interpeller la commune sur les problèmes qui touchent la capitale. L'hôtel de ville va d'ailleurs être envahi jusqu’à l'arrivée de la garde nationale. Finalement, la foule va décider d’aller porter les revendications directement au roi et à l’assemblée constituante. Donc on va avoir un rassemblement de plusieurs milliers de personnes majoritairement composé de femmes se dirigeant vers Versailles, arrivé là bas elles passeront la nuit devant le château avec de grands feux allumés et des chants révolutionnaires. Le 6 octobre, elles vont finalement envahir la cour, pénètrent jusque dans les appartements royaux. Quelques femmes seront conduites auprès de Louis XVI.

Cela va finalement être sous l’impulsion de La Fayette, son ministre, que le roi va finalement ratifier la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen. Cela marque ici une première victoire majeure pour ces femmes.

Nous allons voir dans cette deuxième partie, la portée climatique que cette estampe reflète. Tout d’abord, nous allons nous intéresser, comme précédemment, à l’écriture manuscrite “3 heures après marche pour ramener aux eux du pain et le Roi”. En effet, le pain représente à cette époque une source d’alimentation essentielle chez une population à majorité rurale qui laboure la terre. Selon Steven Kaplan, un historien américain, on pouvait lire à Paris “Si le pain ne diminue, nous exterminerons le roi et tout le

sang des Bourbons”. Ainsi, en ramenant le roi, la reine et le dauphin le 6 octobre 1789, les femmes crieront sur le chemin de Versailles à Paris, “Nous ne manquerons plus de pain! Nous ramenons le boulanger, la boulangère et le petit mitron”. Le terme “boulanger” pourrait faire allusion d’un contrat informel entre un “Roi nourricier” et ses sujets, puisque le roi doit subvenir à leur besoin lors de disettes ou de famines. Néanmoins, ce contrat déjà fragilisé par la situation économique du pays va être totalement rompu à la suite d’un banquet tenu le 1er octobre à l’Opéra royal de Versailles, à destination du régiment des Flandres. L'événement aura pour conséquence d’arriver jusqu’aux oreilles de parisiens affamés et irrité, et ainsi déclencher ces “Journées d’Octobre”

Nous allons ensuite

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