De nouveaux espaces de conquête : Enjeux diplomatiques et coopérations
Cours : De nouveaux espaces de conquête : Enjeux diplomatiques et coopérations. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Nymphéa • 1 Octobre 2022 • Cours • 1 991 Mots (8 Pages) • 387 Vues
HGGSP – De nouveaux espaces de conquête Axe 2 : Enjeux diplomatiques et coopérations (début du cours) |
Introduction :
Depuis 1967, le traité de l’espace signé par les Etats-Unis et l’URSS stipule que « L’espace extra-atmosphérique […] peut être exploré et utilisé librement par tous les Etats sans aucune discrimination […]. Les Etats doivent faciliter et encourager la coopération internationale ».
De même, la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer (CNUDM) adoptée en 1982 garantit une liberté de circulation sur les mers et océans, à l’exception des eaux territoriales (à moins de 12 milles marins soit 22 km des côtes).
Ces deux textes juridiques internationaux témoignent d’une volonté de coopération entre Etats au sujet de l’espace et des mers et océans. La coopération peut se définir comme le fait de participer à un ou plusieurs projets communs. Cela passe par des discussions (ou concertations) qui peuvent aboutir à l’adoption d’accords voire de réalisations collectives. Cette collaboration peut donc prendre des formes très diverses : elle peut être diplomatique (ou politique), mais aussi économique, scientifique, … Les objectifs ou enjeux sont également variés : concernant l’espace et les océans, les enjeux sont avant tout géopolitiques (limiter les tensions et les risques de conflits) et environnementaux (préserver ces milieux des pollutions anthropiques).
Cependant, les espaces maritimes et extra-atmosphérique sont aussi des espaces de conquête, car ils font l’objet de projets d’appropriation voire d’exploitation, de la part d’acteurs publics (des Etats) mais aussi d’acteurs privés (des entreprises). Ces convoitises suscitent des rivalités fortes qui peuvent être une limite ou un frein à la coopération.
- Quels sont les enjeux, les formes et les limites de la coopération internationale autour des océans et de l’espace ?
- Coopérer pour développer la recherche : la Station spatiale internationale (jalon 1)
La Station Spatiale Internationale (ou ISS, International Space Station) est actuellement le plus grand engin en orbite autour de la Terre et l’unique station internationale. Elle est née en 1998 de la collaboration de cinq agences spatiales : la NASA (Etats-Unis), Roscosmos (Russie), l’ESA (Europe), JAXA (Japon) et l’ASC (Canada). L’ISS est avant tout un grand laboratoire scientifique où sont menées de nombreuses expériences, entre autres sur les effets de l’apesanteur sur les corps humains ou sur les matériaux, afin notamment de préparer de futurs voyages vers la Lune ou vers Mars. Ce programme réunit donc depuis la fin du XXe siècle les principales puissances mondiales (à l’exception de la Chine).
- Comment un tel projet a-t-il pu voir le jour ?
- Dans quelle mesure cette expérience peut-elle être considérée comme un modèle de coopération internationale ?
- Les origines de l’ISS
- Les premières stations spatiales
Doc. 1 (chronologie) |
Durant les années 1960, les deux grandes puissances spatiales – les Etats-Unis d’une part et l’URSS de l’autre – ambitionnent de se doter d’une station orbitale : outre la possibilité d’y faire des expériences scientifiques, cela leur donnait, dans un contexte de guerre froide, l’occasion de démontrer leur supériorité technologique et militaire sur l’autre « Grand ».
Durant la décennie 1970, les deux superpuissances se dotent chacune d’une station spatiale : Saliout 1 pour les Soviétiques dès 1971 et l’éphémère Skylab en 1973 pour les Etats-Unis.
- Un projet américain au départ
Doc. 1 (chronologie) |
Ce sont les Etats-Unis qui ont été les premiers à formuler le projet d’une station internationale. C’est le président américain Ronald Reagan qui en a lancé l’idée en 1984. Il s’agit donc au départ d’un projet américain, mais très vite, ce programme s’internationalise. Il n’est cependant pas question au départ d’intégrer l’adversaire soviétique à ce projet.
- L’internationalisation du programme
Doc. 1 (chronologie) |
L’internationalisation du projet se déroule en deux grandes étapes.
- Après l’annonce du président Reagan en 1984, un premier accord concernant la station internationale (alors appelée Freedom) est signé entre les Etats-Unis et leurs partenaires occidentaux (Canada, Europe et Japon) en 1988.
- La seconde étape clé est l’invitation en 1993 de la Russie par le président américain Bill Clinton à se joindre au projet, qui prend alors le nom de Station spatiale internationale (International Space Station ou ISS en anglais).
Ces deux précédents permettent la signature en 1998 d’un accord entre toutes les parties prenantes du projet et le début de l’assemblage de l’ISS lors de cette même année.
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