La révolution militaire
Fiche de lecture : La révolution militaire. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar argarik • 28 Mars 2016 • Fiche de lecture • 1 249 Mots (5 Pages) • 1 101 Vues
Travail Pratique N°1 : compte-rendu
PARKER, Geoffrey, La révolution militaire. La guerre et l’essor de l’Occident, 1500-1800, Jean Joba (trad.), Paris : Galimmard, 1993, (éd. originale anglaise 1988), p.69-110,205-221 (notes).
Résumé du texte
Cet ouvrage se consacre à la « révolution militaire », c’est-à-dire à l’important développement numérique, tactique et technique des armées, principalement européennes, entre le XVI et le XVIIIème siècle. Geoffrey Parker, historien britannique spécialiste des questions militaires et de la période moderne, s’attache, au fil du chapitre nommé « La guerre des services », à développer les enjeux liés à la logistique militaire de l’époque. L’introduction nous explique donc, nombreux chiffres à l’appui, que les armées d’Europe connaissent dès le XVIème siècle une augmentation massive de leurs effectifs, ce qui n’est pas sans poser des problèmes d’ordre logistique. Chaque partie s’attèle à décrire un problème majeur auquel sont confrontés les états, et les solutions imaginées pour y répondre.
La première partie expose les difficultés rencontrées lorsqu’il s’agit de recruter et de maintenir un effectif élevé. Les solutions ne manquent pas, mais chacune d’elle comporte des inconvénients. Les états peuvent ainsi compter sur de nombreux volontaires, aux motivations diverses (p. 71), mais les armées doivent tout de même être complétées par d’autres troupes. On a ainsi recours aux troupes étrangères, aux mercenaires dont l’expérience au combat est appréciée, aux peu fiables soldats ennemis capturés et retournés contre leur camp ou encore aux conscrits. La conscription, permettant de disposer d’unités exclusivement nationales, n’incorpore généralement que les chômeurs ou les criminels. Plus largement appliquée, la conscription peut avoir des conséquences démographiques désastreuses (p. 79) du fait d’un taux de mortalité au combat très élevé. En outre, la disparité entre tous ces modes de recrutement enlève toute cohésion aux unités ; il n’y a pas d’esprit de corps et les soldats sont de qualités très disparates (pp. 87-88). Ceci, conjugué aux difficiles conditions de vie, favorise les désertions, qui ne sont empêchées que par de hautes rémunérations et de lourdes sanctions (p. 83).
La seconde partie démontre que passé le problème du recrutement, il faut encore équiper ces hommes. Or, des effectifs en hausse signifient des dépenses plus grandes, phénomène encore amplifié par l’augmentation du coût d’un soldat et de la durée des conflits (p 88-89). Les finances de l'État ne permettant pas de faire face à ces dépenses, il est nécessaire de recourir à l’emprunt. Certaines nations se retrouvent donc en faillites et d’autres, comme la Hollande, trouvent un système qui leur permet de lever des fonds et de les rembourser facilement.
La troisième partie explique que lorsque les fonds manquent, les états se tournent vers des entrepreneurs privés qui s’occupent de recruter et d’équiper les soldats (p. 93). Le problème est que ces organisations peuvent difficilement fournir une artillerie suffisante, et que la qualité de l’équipement est rarement satisfaisante (p. 96). Or, une armée efficace, est une armée constamment prête. La solution consiste alors à créer des manufactures fournissant régulièrement quantités d’armes de qualité et standardisées. De même pour les chevaux et les uniformes.
La quatrième partie explique que lorsqu’il y a trop d’hommes et de chevaux au même endroit, trouver de quoi se nourrir et se loger est difficile. Pour pallier aux manques, différents dispositifs sont imaginés : amener la nourriture par chariot ou par navire, faire transporter à chaque soldat sa propre nourriture, installer des postes de ravitaillement sur le passage emprunté par l’armée, etc. (pp. 104-105). De la même manière, le problème du logement est résolu en mettant sur pied des convois chargés de tentes et de baraques (p. 108).
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