La révolution russe

Introduction sur la Révolution Russe

L’histoire de l’humanité compte nombre d’évènements marquants ayant agi sur son déroulement. Parmi ceux-ci on compte la Première et la Deuxième Guerre Mondiale, la chute du mur de Berlin… et bien évidemment la Révolution Russe. Les conséquences de cet évènement sont multiples, et l’histoire s’y rattachant mène à la réflexion.

La Russie d’avant la révolution

Pour bien comprendre les évènements qui vont suivre, il faut d’abord explorer ce qu’était la Russie avant cette grande révolution, avant 1905.

La Russie était alors un empire immense qui en grandeur battait pratiquement celui de l’Empire britannique. Ce pays était alors considéré comme une grande puissance avec ses 170 millions d’habitants et son armée de plus de 8 millions de soldats. Mais le pays est très fragile économiquement et est très peu moderne. On voit donc venir une nouvelle ère d’industrialisation (1865 à 1890) grâce aux interventions de l’État, dont l’emprunt de capitaux aux pays industrialisés d’Europe. Le tsar décide d’entrer ainsi dans une ère de modernisation car elle a été vaincu par la France, la Grande-Bretagne et l’Empire Ottoman dans la guerre de Crimée ( de 1853 à 1856) et désire accélérer la modification de son empire. Le nombre d’ouvriers en Russie occidentale double, que ce soit dans les grandes entreprises, dans les mines ou dans le réseau ferroviaire. Aussi, 21 000 kilomètres de lignes de chemin de fer son alors construit en Russie, de 1890 à 1900.

La société évoluait et se modernisait mais le régime politique n’évoluait pas. La classe moyenne, aussi appelée Troisième Élément en Russie, prenait de l’ampleur. C’était, entre autres, à cause de l’administration russe qui, par le développement de la bureaucratie de plus en plus complexe augmentait le nombre de fonctionnaires, qui eux, rejoignaient la classe moyenne par la suite. On voyait apparaître de plus en plus de professions libérales et celle-ci prenaient beaucoup de place dans la société, rendant la classe moyenne jalouse car celle-ci disposait de moins de pouvoir politique. Les paysans voyaient de manière négative l’industrialisation du fait que la population migrait de plus en plus vers les villes afin de trouver du travail, ce qui contribuait à l’appauvrissement des campagnes. La population commença à manifester son mécontentement. En 1902, un mouvement fut créé pour but le partage des terres des paysans et l’attribution des usines aux ouvriers.

Nicolas II

Nicolas Alexandrovitch Romanov naît le 6 mai 1868. Son père, Alexandre III fut avant lui le tsar de Russie,sa mère, Marie Feodorovna. Il se marie avec Alexandra Féodorvna. Il fut le Tsar de Russie de 1894 à 1917.

La guerre russo-japonaise

La guerre russo-japonaise, du 8 février 1904 au 5 septembre 1905, est une défaite pour l’Empire russe. L’Empire japonais obtint une partie du sud de la Mandchourie et la moitié de l’île de Sakhaline, avec le traité de Portsmouth. La Russie perdit beaucoup d’hommes lors de cette guerre. Le Japon vainquit grâce à l’utilisation de nouvelles technologies dans l’art de la guerre alors que les russes étaient très peu modernisés dans ce domaine.

RÉVOLUTION DE 1905

Face au mécontentement de sa population, Nicolas II, alors tsar, crée une police secrète : l’Okhrana ( le 14 août 1881), dans le cadre des Règlements provisoires. La police avait la permission de faire autant de perquisitions et d’arrestations qu’ils voulaient. Nicolas affirmait que son but était : « d'extirper l'odieuse subversion qui déshonore notre terre russe, de raffermir la foi et les mœurs, et d'élever nos enfants dans le bien » et de « ramener l'ordre et la justice dans les institutions accordées à la Russie par son bienfaiteur ».

Vladimir IIitch Oulianov est né dans la famille d’un des fonctionnaires anoblis par le tsar. Son frère ayant comploté contre la vie du souverain est pendu en 1887. Sa femme, Nadejda Kroupskaia et lui découvrent ensemble la doctrine du marxisme. Ils sont pourtant condamné à la relégation ( l’exil en Sibérie) et s’établissent donc au bord de la Léna. C’est de là qu’il prend d’ailleurs son nom. Lénine part en Suisse avec sa femme en 1900. Il publie alors deux ans plus tard un ouvrage où il affiche sa différence avec la doctrine marxiste. Lénine veut créer un mouvement qui guidera la Russie vers de meilleurs lendemains. À Bruxelles, le 30 juillet 1903, c’est lors du congrès du Parti Social-Démocrate Ouvrier Russe ( ou PSDOR) qu’on voit se séparer la population en deux groupes, les partisans de Lénine et les partisans de Martov, un autre révolutionnaire marxisme russe. En 1905, lors de la première révolution russe, Lénine reste en exil. Hébergés par des partisans, Lénine et sa femme s’établissent à Saint-Pétersbourg. Il fait du journal Novaia Jizn, dont il prend le contrôle, un organe important du parti Bolchevick. Il écrit des articles, contacte des militants… Lénine a pour plan de donner des armes à des étudiants et aux ouvirers pour voler les banques, et ainsi s’approprier les ressources financières nécessaires à la révolution. Une rencontre de bolcheviks à Tampere (Finlande) a lieu en décembre 1905. Les stratégies contre le parti mencheviks proposé par Lénine sont refusées par les militants. C’est lors de cette rencontre que Lénine rencontra un militant géorgien du nom de Joseph Vissarionovithc, qui adoptera plus tard le surnom de Staline.

Dimanche Rouge

Les manifestations de mécontentement de la population augmentent de plus en plus, par exemple : les campagnes de contestation des nobles et les grèves ouvrières. Mais l'élément déclencheur de la première révolution de Russie est certainement le Dimanche Rouge, en janvier 1905, ou l’armée tira sur un groupe de manifestants pacifiques, ne cherchant qu’à remettre une pétition au tsar. L’armée fit plus d’un millier de morts.

C’est après ces évènements que la population, maintenant appuyé par l’armée ayant changé de camp, remette en question le rôle du tsar.

Première douma

À la suite de cette révolution, Nicolas II convoqua le 10 mai 1906 au palais de Tauride la première Douma ( assemblée nationale). Pourtant, ce privilège ne donnait pas plus de pouvoir à la Douma. En effet, l’empereur lui-même choisissait le ministre, et pas l’Assemblée.

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