Crise démographique Russe

La Russie, plus grand pays au monde, est le deuxième territoire d’accueil de population immigrée (après les USA). Et pourtant depuis les années 90, la population Russe ne cesse de baisser considérablement. Ce déclin est chiffré à trois millions de personnes. Longtemps considérée comme une puissance militaire et économique, la faiblesse actuelle du pays constitue la preuve tangible de l’échec de sa politique.

Mais qu’elles sont les causes exactes de cette crise démographique? Comment se traduit-elle?

Deux facteurs peuvent dans l’ensemble expliquer cette baisse de la population, nous les verrons dans la première partie. L’écroulement de la natalité et l’accroissement de la mortalité en sont les principales conséquences.

La baisse de la population en résultante de la baisse des naissances et de la hausse de la mortalité à plusieurs origines. Cette crise démographique n’est pas nouvelle mais a longtemps été masquée par un fort solde migratoire.

En 2007, Vladimir Poutine estime que le taux de mortalité est essentiellement un problème social. La mortalité en Russie dépasse depuis des années la mortalité. "Le pays perd plus de 700.000 personnes tous les ans. La mortalité dans la population active, qui concerne à 80% les hommes, demeure un grave problème", déclare M. Poutine lors d'une réunion du conseil pour la réalisation des projets nationaux prioritaires et la politique démographique.

Les maladies cardiovasculaires et les « facteurs reconnus comme non naturels » (tabagisme et alcoolisme) sont évoqués comme les causes essentielles de la baisse de la population. Cela indique donc que le taux élevé de mortalité est un problème non seulement médical, mais aussi social. Le mal être de cette population vient essentiellement de ses conditions de vie.

Quelles sont exactement les causes exactes de la crise démographique russe ?

Cela peut tout d’abord s’expliquer par la défaillance du le système de santé, mais pas seulement. La population est soumise à d’autres faiblesses majeures telles que l’alcoolisme et la pratique de l’avortement, deux problèmes qui sont aussi pour beaucoup responsables de la fragilité démographique de la Russie.

A l’origine, le système de soins russe avait pour seul but de combattre les grandes maladies infectieuses et éviter les épidémies ravageant le pays, comme le SIDA par exemple. Mais ce système soviétique mis en place au 20eme siècle, n’a pas su se calquer sur les pays occidentaux : l’industrialisation et la modernité n’ont pas aidé au développement sanitaire de la Russie. Au contraire, la situation empire depuis le début des années 60. La chute du communisme n’a eu que des effets négatifs, effaçant totalement le système de soins déjà existant, sans le remplacer. Bouleversés, tous les projets sanitaires (recherches), économique ( de privatisation d’hôpitaux)… ont été totalement bouleversés, ce qui à pousser le système à une profonde désorganisation. L’amélioration des conditions de vie connue dans tous les autres pays développés a cette période est donc quasiment inexistante en Russie.

En janvier 2005, une réforme a mis fin au système de médicaments gratuits pour la partie la plus défavorisée de la population (personnes âgées et bas de classe sociale). Ainsi, l’accès aux médicaments devient de plus en plus difficile pour la plupart des russes. Aucun autre système de santé n’est mis en place. Ceci explique pourquoi l’espérance de vie des hommes et des femmes russes stagne dans ce pays depuis déjà plusieurs décennies, alors que celle des habitants occidentaux est en constante augmentation. La population se trouve forcée a vivre dans des conditions qui ne lui sont pas bénéfiques. Par exemple il n’y a aucune politique sociale pour la jeunesse. Ou encore, la moitié des hôpitaux du pays ne sont pas équipés en eaux chaudes. Pour résumé, on peut noté que selon l’étude de la performance du système de santé, le Russie est placée en 130ème position sur les 191 pays étudiés par l’OMS en 2000.

Les composantes de cet indicateur rangent la Russie respectivement au:

- 69 ième rang selon "Distribution de la santé dans la population"

- 72 ièmes selon "Niveau général de réactivité du système de soins"

- 75 ième pour "Dépenses de santé par habitant en $ internationaux"

- 91 ième rang pour "Niveau de santé"

- 100 ième selon "Réalisation général du système"

- 127 ième pour "Niveau de performance"

- 185 ième rang selon "Equité de la contribution financière des ménages".

Ces informations soulignent l'inefficacité générale du fonctionnement du système de santé. Sachant que la situation politico économique du pays n’est pas des plus favorables à l’épanouissement du peuple russe, la dégradation de la situation sociale va avoir beaucoup d’influence sur le comportement des habitants, ce qui entraine alors d’autres phénomènes sociaux, comme l’abus d’alcool chez les hommes et la réticence à avoir des enfants pour les femmes.

Nous avons vu précédemment la différence d’espérance de vie entre les deux sexes. La consommation d’alcool chez l’homme en est la principale raison.

Le gouvernement russe a conscience de ce phénomène mais cela est très dur à contrôler. Lors de la campagne anti alcool menée par Mikhail Gorbatchev de 1984 à 1987, l’espérance de vie des hommes c’est rapprochée de celle des femmes, mais cela n’a pas duré. Elle n’a plus jamais atteint un taux aussi élevé. Celui-ci avait mis en place le contrôle et l’élimination des distilleries clandestines, augmenter le prix des boissons alcoolisées, interdit la production d’alcool « à domicile » et avait même limité celle de l’état. Mais cette politique à été abandonnée et remplacée dès l’arrivée de Boris Eltsine au pouvoir. C’est pour cela que la tendance à la hausse de l’espérance de vie masculine n’a pas duré.

Les produits alcoolisés ont donc recommencé à être vendus excessivement, les kiosques à alcool ouvert 24h sur 24h ont refait leur apparition. Ainsi la consommation journalière d’alcool par personne en Russie est passé de 200 à 400 grammes (hommes

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