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La Maitrise Du Territoire Russe

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Par   •  24 Mai 2012  •  1 666 Mots (7 Pages)  •  1 439 Vues

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La maitrise du territoire Russe.

La Russie est un Etat à cheval entre l’Europe et l’Asie, et est en contact avec différentes zones d’influences comme le Japon, la Chine et les Etats-Unis. C’est un Etat issu de l’éclatement de l’Union des Républiques Socialistes Soviétique en 1991. Par conséquent, la Russie doit surmonter des difficultés saillantes telles que la recomposition de son économie et son ouverture au marché. Avec ses 17 millions de km², c’est l’Etat le plus vaste de notre planète, ce qui représente un avantage non négligeable. Cependant, certaines contraintes sont présentes.

Comment les russes maitrisent-ils leur territoire ?

D’une part, pour répondre a cette question, nous verrons les inégalités territoriales, dans un second temps nous verrons les causes de ces inégalités puis pour finir nous verrons que la Russie est l’exemple type d’un pays au développement mitigé.

Premièrement, la Russie est un Etat que l’on peut qualifier de démesuré. En effet ses 17 millions de km² sont au niveau du relief de ce pays, majoritairement habitable. La Russie offre un vaste territoire, cependant celui-ci connait un pic de vide assez impressionnant. La région qui entoure la ligne Saint-Pétersbourg - Moscou - Rostov est la plus densément peuplée. C'est la seule portion de territoire vraiment maîtrisée et développée. Le réseau de transport y est relativement dense, l'administration relativement efficace. Moscou et Saint-Pétersbourg en constituent les deux grands pôles dominants avec respectivement 9 et 5 millions d'habitants. A contrario, du fait de leur éloignement de ces deux grands pôles russes, la Sibérie et les régions du Grand Nord sont peu à peu délaissées et forment de plus en plus des espaces quasi inhabités.

Des inégalités sociales sont également présentes en Russie . En effet, il y a une opposition évidente entre les oligarques, autrement dit, les « nouveaux riches », et les « nouveaux pauvres ». Les oligarques sont le symbole de ces nouveaux riches (Oleg Deripaska, Roman Abramovitch,Vladimir Potamine par exemple). Ils doivent souvent leur fortune à des ententes entre le gouvernement et le monde des affaires, autour des années 1992-1996. Ces hommes d’affaires ont su prêter de l’argent au gouvernement russe contre des entreprises ou des actions. Ce sont donc les premiers bénéficiaires de la privatisation. Mais cette petite minorité de milliardaires n’est plus seule. En effet, autour de ce noyau, gravite toute une nouvelle bourgeoisie très riche qui vit dans des résidences protégées avec comme exemple les «Gated Communities» qui sont des lotissements fermés et protégés en périphérie des grandes villes que sont Moscou ou Saint-Pétersbourg. Leurs enfants vont dans des écoles privées, ou dans les meilleurs lycées européens ou américains. Nous les retrouvons dans les stations les plus huppées de la Côte d’Azur ou des Alpes comme par exemple Courchevel ou Val d’Izère.

Cependant, la situation s’est dégradée pour toute une série de classes sociales. C’est le désengagement de l’Etat qui est le premier responsable. La réduction ou le non versement des pensions (retraites, pensions civiles et militaires) a engendré pour les retraités, mais aussi pour les militaires et les familles nombreuses, des conditions de vie précaires. Le pouvoir d’achat de ces populations a véritablement fondu, les obligeant à reprendre un travail pour les retraités ou à cumuler deux emplois pour les autres.

En somme, la Russie possède un immense territoire avec une population mal repartie de par les inégalités sociales. Tentons maintenant d’expliquer les raisons de ces inégalités.

Le collectivisme est totalement révolu en 2002 suite a l’autorisation de la propriété privée des terres agricoles en Russie. C’est un bouleversement considérable car auparavant les terres étaient collectivisées et ce depuis les années 1930 (kolkhozes et sovkhozes). Ce sont souvent les autorités locales, les anciens directeurs de kolkhozes, qui se sont appropriés les terres et qui se sont constitué de grandes exploitations privées tout en profitant de la crise et des difficultés financières des petits agriculteurs. La situation de l’agriculture russe est aujourd’hui paradoxale. Deux secteurs très différents s’y côtoient. D’un côté, de grandes exploitations qui se modernisent avec notamment des tracteurs, de l’engrais ainsi que des nouvelles semences arrivant d’Europe ou des Etats-Unis qui permettent d’augmenter les productions. Ainsi, la Russie est à nouveau exportatrice de céréales. Et de l’autre côté, l’existence d’une agriculture traditionnelle. Sur des parcelles de moins d’un hectare, les agriculteurs améliorent leurs sols de façon traditionnelle et vendent leurs excédents au marché agricole de la grande ville la plus proche. En 2006, la moitié de la production agricole du pays vient de ces terres familiales. C’est un secteur qui peut encore évoluer car si elle est redevenue dernièrement exportatrice de céréales, la Russie reste importatrice de produits agroalimentaires ayant beaucoup de retard dans les produits finis comme par exemples les yaourts ou les sodas.

La Russie souhaite de plus en plus s’insérer dans la mondialisation, mais comme l’URSS a vécu en grande partie repliée sur elle-même, elle se voit contrainte d’exporter ses ressources naturelles, dans l’idée

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