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Le Régime politique de la IIIe République

Commentaire de texte : Le Régime politique de la IIIe République. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  18 Mai 2022  •  Commentaire de texte  •  1 212 Mots (5 Pages)  •  303 Vues

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Bilan de la séance 1 : comment le régime politique de la IIIe République est-il fondé et stabilisé (1870-1884) ?

Notions :

  • Démocratie
  • République
  • Libertés fondamentales

La IIIe République est proclamée le 4 septembre 1870. Née de la défaite de 1870 et marquée par la crise de la Commune (1871), elle est, à ses débuts, fortement contestée par les oppositions monarchistes et bonapartistes. D’ailleurs, lors des premières élections législatives de 1871, les monarchistes sont majoritaires. Les lois constitutionnelles de 1875 mettent en forme une république parlementaire. Le Parlement, constitué de la Chambre des députés et du Sénat, dispose du pouvoir législatif tandis que le pouvoir exécutif est essentiellement détenu par le président du Conseil qui est le chef du gouvernement. Le gouvernement est responsable devant le Parlement qui peut donc l’obliger à démissionner. En 1786, vainqueurs des élections, les républicains, parmi lesquels Léon Gambetta, Jules Ferry et Georges Clemenceau, mettent en œuvre un programme de libéralisation politique, afin de consolider une démocratie encore fragile. Ils s’inspirent des principes de 1789 pour assurer aux citoyens la liberté, l’égalité des droits, la propriété et la sûreté. Le suffrage universel (dont restent toutefois exclus les femmes et les colonisés) est complété, entre 1881 et 1884, par un ensemble de lois élargissent les droits et libertés fondamentales : liberté de presse et d’édition, liberté de réunion (1881), droit d’élire les maires, droit au divorce, droit de se syndiquer. Pour les républicains, le suffrage universel implique d’instruire les citoyens. L’accès à l’instruction est donc démocratisé : l’école primaire, désormais gratuite, laïque et obligatoire (lois scolaires de Jules Ferry de 1881-82), accueille tous les enfants de 6 à 13 ans. Les instituteurs et institutrices des écoles publiques, formés à l’École normale, seront surnommés, à partir de 1913, les « hussards noirs de la République » pour leur engagement important dans la diffusion de l’instruction et, avec elle, des valeurs de la République. Avec ses écoles-mairies bardées de symboles (bustes de Marianne, RF, devise) et ses monuments, la République diffuse ses valeurs et ses symboles partout en France. Les cérémonies du 14 juillet, fête nationale à partir de 1880, et la Marseillaise, décrétée hymne national en 1879, contribuent à la célébration de la patrie et de la République. L’adhésion croissante à la République se mesure aux résultats des élections. En 1871, les républicains n’ont obtenu que 35% des sièges à la Chambre des députés. En 1877, ils en emportent 60%.

  • République : régime politique où la fonction de chef de l’État n’est pas héréditaire mais conférée par un mandat électif.
  • Régime parlementaire : système politique dans lequel le gouvernement est responsable devant le Parlement qui peut donc l’obliger à démissionner.
  • Démocratie : régime politique fondé sur la souveraineté populaire, qui s’exprime par le vote, et qui repose sur la séparation des pouvoirs et la pluralité des tendances politiques, le respect des droits et libertés des individus.
  • Libertés fondamentales : ensemble des droits ou libertés essentiels pour l’individu, garanti dans un état de droit et une démocratie. Il s’agit principalement des libertés d’opinion, de conscience et d’expression (les autres libertés et droits en découlent).

Séance 2 : comment la IIIe République s’enracine-t-elle malgré les obstacles (1885-1914) ?

Document 1 : Acte d’accusation d’Alfred Dreyfus

[pic 1]

Document 2 : la médiatisation de l’affaire Dreyfus

[pic 2][pic 3]

Document 3 : extraits de « J’accuse »

J’accuse

Lettre au Président de la République

Par Emile Zola

Monsieur le Président,

(…)

Voilà donc, monsieur le Président, les faits qui expliquent comment une erreur judiciaire a pu être commise ; et les preuves morales, la situation de fortune de Dreyfus, l'absence de motifs, son continuel cri d'innocence, achèvent de le montrer comme une victime des extraordinaires imaginations du commandant du Paty de Clam1, du milieu clérical où il se trouvait, de la chasse aux « sales juifs », qui déshonore notre époque.

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