Le leadership américain de 1945 à 2009

Sujet : Le leadership américain de 1945 à 2009

Document : Discours du Président Barack Obama lors de la réception du Prix Nobel de la Paix,

10 décembre 2009, Stockholm

«Dans le sillage d’une telle destruction et avec l’avènement de l’ère nucléaire, il est apparu clairement aux vainqueurs comme aux vaincus que le monde avait besoin d’institutions afin de prévenir une autre guerre mondiale. (…) C’est ainsi que les États-Unis ont conduit le monde à la construction d’une architecture destinée à maintenir la paix : un plan Marshall et une Organisation des Nations Unies, des mécanismes gouvernant les règles de la guerre, et des traités pour protéger les droits de l’homme, prévenir le génocide et limiter les armes les plus dangereuses. À de nombreux égards, ces efforts ont été couronnés de succès. Certes, des guerres terribles ont eu lieu et des atrocités ont été commises. Mais il n’y a pas eu de Troisième Guerre mondiale. La guerre froide s’est terminée lorsque des foules en jubilation ont fait tomber un mur. Le commerce a recousu la plupart des parties du monde. Des milliards d’êtres humains sont sortis de la pauvreté. Les idéaux de la liberté et de l’autodétermination, de l’égalité et de la règle du droit ont progressé tant bien que mal. Pourtant, dans la première décennie d’un siècle nouveau, cette vieille architecture ploie sous le poids de nouvelles menaces : la prolifération nucléaire,(…) le terrorisme, (…) la résurgence de conflits ethniques, les insurrections, les États défaillants. Les États-Unis ne vacilleront jamais dans leur engagement en faveur de la sécurité internationale. Mais dans un monde où les menaces sont plus répandues et les missions plus complexes, l’Amérique ne peut pas agir dans l’isolement. L’Amérique ne peut à elle seule assurer la paix(…). Une paix juste ne comprend pas seulement des droits civils et politiques ; elle doit englober la sécurité économique et l’ouverture de possibilités. Parce que la paix réelle ne se résume jamais à l’élimination de la peur, mais elle doit aussi mettre à l’abri du besoin."

Devoir:

Le 20 décembre 2009, Barack Obama premier président noir des USA et élu depuis moins d’un an prononce un discours à Stokholm à l’issue de la réception du Prix Nobel de la Paix qu’il vient de recevoir en récompense de ses efforts prônant la démocratie et la coopération internationale. Ainsi à la lecture de son discours nous allons montrer comment les Etats Unis ont depuis 1945, fin de la Seconde Guerre mondiale, exercé leur leadership sur le reste du monde.

Nous commencerons par expliquer le rôle prépondérant joué par les USA dans la reconstruction du monde après la guerre puis nous évoquerons la Guerre Froide et l'impact des USA dessus. Finalement nous analyserons la domination américaine tout en en évoquant la fragilisation depuis 1945.

La Seconde Guerre mondiale s'achève en 1945 avec plus de cinquante millions de morts dont les Juifs décimés par le génocide orchestré par Hitler et l’horreur suscitée par l'utilisation pour la toute première fois de l'arme nucléaire en août 1945 au Japon sur Hiroshima et Nagasaki comme l'évoque Barack Obama avec « telle destruction » et « l'avènement nucléaire ». Malgré tout deux pays sortent de se conflit en grands vainqueurs : les États-Unis et l'URSS (Union des Républiques Socialistes Soviétiques) qui deviennent des superpuissances.

Les États-Unis vont « conduire le monde à la construction d’une architecture destinée à maintenir la paix » comme le dit Obama dans son discours en se posant en gendarme du monde. Ce nouveau statut sera rendu possible grâce à la création le 26 juin 1945 d'un nouvel organisme l'ONU (organisation des Nations Unies) dont le but principal est d'empêcher de nouveaux conflits et la protection des Droits de l'Homme avec la promulgation de nouveaux traités.

l'ONU n'est pas le seul outil qui va permettre aux États-Unis d'aider à la reconstruction du monde tout en asseyant sa domination. La signature, en septembre 1947, du plan Marshall ratifié par seize pays, pris à l'initiative du président Truman et du général Marshall inquiets de la montée

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