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La France (1848-1914) : Une puissance en déclin ?

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Par   •  31 Mars 2021  •  Dissertation  •  1 532 Mots (7 Pages)  •  551 Vues

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La France (1848-1914) : une puissance en déclin ?

La France au XIXe siècle est marquée par plusieurs grands changements, c’est une période très instable où les régimes politiques vont se succéder à grande vitesse. Nous allons étudier l’histoire de la France entre l’année 1848 et l’année 1914. Le géographe Gérard Dorel définit une puissance comme étant « un État qui dans le monde se distingue non seulement par son poids territorial, démographique et économique mais aussi par les moyens dont il dispose pour s'assurer d'une influence durable sur toute la planète en termes économiques, culturels et diplomatiques ». Être en déclin signifie s’affaiblir, se détériorer, régresser. À travers cette dissertation nous allons donc nous demander si la grandeur de la France ne se dégrade pas de 1848 à 1914. De 1815 à 1830, la France connaît le régime de la restauration. Certains acquis de la révolution française sont en péril, c’est ainsi qu’une révolution éclate en 1830. La monarchie de juillet voit alors le jour. Malheureusement, le peuple toujours mécontent va se révolter en 1848, et chasser par la même occasion le roi Louis-Philippe. C’est dans un tel contexte que plusieurs régimes vont voir le jour en France jusqu’à la veille de la 1e guerre mondiale. Dans un premier temps, nous étudierons la 2nd république et le 2nd empire, ensuite nous nous intéresserons à la 3e république jusqu’à la 1e Guerre Mondiale.

À la fin du mois de février 1848, des manifestations dégénère en émeute : La garde nationale soutient le côté des manifestants. Louis-Philippe va abdiquer deux jours après : Cela signe la fin de la monarchie, et la république est proclamée. Cela met en place un gouvernement provisoire républicain : la seconde république. Le peuple devient alors souverain. Peu après, l’État crée des ateliers pour donner des emplois aux chômeurs. Au mois de mars, le suffrage universel masculin est créé pour les plus de 21 ans. Au mois d’avril l’esclavage est aboli et au mois de juin, suite à la suspension des ateliers, des révoltes violentes ont lieux, faisant environ 4000 morts (la révolution de juin). En novembre une constitution est adoptée : la devise « liberté, égalité, fraternité » verra le jour. En décembre 1848, Louis Napoléon Bonaparte (le futur « prince président ») est élu comme président de la république au suffrage universel masculin. Il est soutenu par le parti de l’ordre, les monarchistes. Ce parti continuera de dominer, même lors des élections législatives de mai 1949. Peu à peu, le peuple commence à jouir de liberté économique et de droits sociaux-politiques : la liberté de presse, de réunion et d’expression sont autorisées. Ce régime est soutenu par les républicains socialiste (Louis Blanc...) et par les républicains libéraux (Lamartine...), mais il existe quand même une opposition, les monarchistes (Bourbons...) et les Bonapartistes. En effet, un conflit s’installe entre le président, qui veut rétablir l’empire, et les conservateurs qui sont pour la monarchie. En décembre 1851, après que le gouvernement lui ait interdit de se représenter pour un second mandat, Louis Napoléon Bonaparte fait un coup d’état et va dissoudre l’assemblée législative : 32 départements se soulèveront contre Napoléon, mais en vain, car ses actions seront approuvées par plébiscite. Un an plus tard, en décembre 1852, la 2nd république sera abandonnée et le second empire sera proclamé : louis-Napoléon Bonaparte devient Napoléon III. Le second empire va être régulé par un plébiscite qui donnera les pleins pouvoirs à

Napoléon III. Le suffrage universel sera rétabli, les grandes libertés publiques seront suspendues et toute opposition réprimée par la force. Des grands changements prendront place pour le pouvoir exécutif. L’empereur sera le chef de l’État, il commandera les armées, sera le seul à l’initiative des lois, aura le droit de grâce, il pourra nommer/révoquer les ministres et il aura le droit de dissoudre le corps législatif. L’empire sera tout d’abord autoritaire. Napoléon III réduira l’opposition politique à l’impuissance : La presse est surveillée, les chefs républicains sont emprisonnés ou exilés. La France connaît une forte expansion économique due en partie à une conjoncture favorable et en partie à la volonté de l'empereur. L'Empire dont les réformes ont été plébiscitées en mai 1870 semble alors solide. Pourtant la défaite à Sedan face aux Prussiens met fin à ce régime et la République est proclamée le 4 septembre 1870 à Paris.

La République est donc proclamée alors que la guerre Franco-Prussienne est toujours active. En 1871, au mois de Février, Adolphe Thiers deviendra le chef du pouvoir exécutif. Les Parisiens, alors assiégés durant des mois, se sentent alors humiliés lorsque Thiers accepte la présence Prussienne en mars 1871. Les dirigeants se voient donc contraints de supprimer la garde nationale et d'enlever des équipements de guerre, ce qui entraînera une révolte, la Commune de Paris, entrainant des affronts sanglants entre les partisans à cette dernière et les Versaillais (sous le commandement du maréchal Mac-Mahon) : bilan, plus ou moins 20 000 morts, environ 30 000 arrestations et beaucoup de déportations. En 1875, ce n’est pas moins de deux lois constitutionnelles qui viennent conditionner les bases du régime : le président est élu pour un mandat de sept ans, le pouvoir législatif est confié au Sénat et à la Chambre des députés. Lors des élections de février 1876, la majorité est pour les républicains et le régime évolue vers le parlementarisme. Le président du Conseil Jules Simon est alors déchu de ses fonctions par Mac-Mahon, et la chambres des députés est supprimée : c’est la crise de mai 1877. La majorité républicaine se retrouve au Sénat en janvier 1879 : Mac-Mahon se retire du pouvoir, et la République est entre les mains des républicains. Les Légitimistes et les Orléanistes s’opposent alors à ce régime. Les premiers souhaitent rétablir une monarchie dirigée par le descendant direct des Bourbons, tandis que les deuxièmes veulent instaurer une monarchie constitutionnelle. Les républicains au pouvoir doivent aussi faire face à ces derniers. Ils vont lancer une série de réformes : Jules Ferry va réformer l’enseignement primaire, rendant celui-ci gratuit et obligatoire Des lois défendant les grandes libertés (réunion, presse...) sont aussi adoptées. En 1905, l'Église sera séparée de l’état par une loi mise en place par le député Aristide Briand. De l’année 1887 à 1890, la crise boulangiste à lieu. Le général Boulanger, très populaire comme ministre s’occupant de la guerre, intimide le gouvernement qui souhaite l’écarter. Ses partisans veulent qu’il fasse un coup d'État, mais, résignant et s'enfuit en Belgique (il se suicidera par la suite). À partir de 1894, l'affaire Dreyfus provoque une crise qui divise la France entre les dreyfusards et les antidreyfusards. Ce dernier sera gracié par le président Loubet. L’industrialisation met en place la classe ouvrière, représentant environ 30% de la population active. Elle va s’organiser et revendiquer de meilleures conditions de travail ce qui fera apparaître le syndicat CGT, Confédération Générale du travail environ en 1895. Peu de temps après, des réformes sociales seront votées en faveur des ouvriers : les journées de travail ne devront pas dépasser 10 heures pour les enfants et les femmes, et les salaires augmenteront… Les conquêtes territoriales continueront de se poursuivre et des tensions entre la France et l’Allemagne auront lieux jusqu’à ce que la 1e Guerre Mondiale explose. La 3e République continuera ainsi jusqu’en 1940.

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