L'État, expression du pouvoir légitime
Dissertation : L'État, expression du pouvoir légitime. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Laure Rslt • 9 Décembre 2021 • Dissertation • 2 355 Mots (10 Pages) • 375 Vues
CC Sciences Politiques Laure ROUSSELET, L3 HIRISS ET DU SCPO
L’état, l’expression du pouvoir légitime
Introduction
« L'État moderne est un groupement de domination de caractère institutionnel qui a cherché (avec succès) à monopoliser, dans les limites d'un territoire, la violence physique légitime comme moyen de domination et qui, dans ce but, a réuni dans les mains des dirigeants les moyens matériels de gestion ».
Cette citation, de l’économiste et sociologue allemand Max Weber, reflète parfaitement ce qu’est l’État comme expression du pouvoir, de l’autorité des gouvernants, légitime. L’État moderne est vu comme une structure d’organisation des pouvoirs politiques. Il s’est affirmé en Europe à la suite des traités de Westphasie en 1648, période de fin Moyen-Age. L’État s’est construit selon plusieurs principes. Premièrement, la séparation des instances de décision politique avec la société civile. Qui, elle-même, entraîne la concentration des pouvoirs en son nom. Deuxièmement, l’État reste, tout de même, lié à un territoire qu’il entend régir.
Troisièmement, ce dernier repose sur la différenciation en son sein de différentes instances d’action. On y retrouve les directions techniques de l’administration ou les prérogatives législatives, exécutives et judiciaires. Il s’ y appuie, pour permettre leur coordination en vue de la sûreté publique et du bien commun.
L’Etat peut être pris pour un instrument gouvernemental, tout comme être considéré comme une personne abstraite. Hobbes, le décrit très bien dans son ouvrage « Léviathan ». Pour le philosophe anglais, l’État Léviathan, enserre le corps social comme le monstre marin enserre sa proie. C’est le « premier des monstres froids » pour son auteur .
Depuis le XVII° siècle, l’État est progressivement devenu le sujet institutionnel de la politique. C’est lui qui d’après la loi commune agit légitimement. Ici, la légitimité politique est vue comme la « qualité d’un pouvoir d’être conforme aux croyances des gouvernés quant à ses origines et à ses formes », selon la définition qu’en donne le dictionnaire « Larousse ». De la sorte, l’État assume la responsabilité de l’action publique.
Cette légitimité du pouvoir étatique est a nuancée et des questions restent en suspens: Est-il « toujours » légitime dans son action ? Y’a-t-il des domaines dans lesquels l’Etat n’est pas ou n’est plus légitime ? Ou carrément, va-t-on vers un dépérissement de l’Etat ?
D’après les philosophes contractualistes, l’Etat n’a de sens s’ il permet d’éviter la guerre, pour Hobbes, ou permet la vie en société, pour Jean Jacques Rousseau.
La société, encadrée par un Etat qui à le « monopole de la violence physique légitime », selon les dires de Weber, peut être considérée comme un lieu privilégié de l’épanouissement individuel et de la liberté.
On peut, alors, se demander, En quoi l’Etat est-il toujours légitime à permettre la vie en commun et la liberté des individus ?
Dans un premier temps, nous nous intéresserons au fait que l’État peut être sujet à de nombreuses revendications. Dans un second temps, nous verrons que la forme étatique, même si amoindri, est inéluctable au sein d’une société.
- L’Etat: sujet à d’innombrables contestations
Aujourd’hui, l’État est devenu une structure politique à part entière pour de nombreux pays dans le monde. Leurs dirigeants attestent de sa bien-fondée. Pour eux, l’État est la figure ultime pour éviter tout débordements et Chao. Toujours est-il que dans l’histoire cette légitimité de l’État a pu être contestée. Preuve peut être qu’il, n’est pas si nécéssaire au bon fonctionnement d’un pays ou que sa définition reste floue pour beaucoup. La pensée totalitaire à l’intérieur d’un État vient sans doute de cette incompréhension de la part du dirigeant et donc devient une déviance à cet État.
- Le totalitarisme: un État anormal
Le totalitarisme est un système politique dans lequel un parti unique exerce une emprise totale sur l’ensemble des pouvoirs dans un seul et même État.
En plus de l’Italie fasciste, le totalitarisme trouve sa définition avec l’émergence du nazisme en Allemagne, autre régime dictatorial dans le monde au cours du XXe siècle.
En observant, ils adoptent une forme d’Etat qui a vocation à être englobant. Leur principal objectif est de mettre fin à ce qui divise et mettre fin aux divisions internes.
= une visée d’homogénéisation de l’espace social, au profit d’une unité, = une disparition du pluralisme à l’intérieur de la société. L’ individu se fond dans la masse un maximum.
C’est exactement le sens de ce que signifie l’Etat total, le « stato totalitario » pour Benito Mussolini ( 1883-1945), chef du Parti National fasciste (PNF) depuis 1921. C’est en 1925 qu’il revendique « la farouche et féroce qualité totalitaire de mon régime » .
Rien n’existe sans Parti. Le parti est le coeur des prises de décisions.
Exemple d’un Etat relativement faible en Allemagne qui est subjugué par le parti.
= le totalitarisme n’est pas un excès d’Etat, mais un amoindrissement d’Etat.
L’Etat est réduit à un outil qui ne sert que les objectifs du parti.
Le totalitarisme : réduis la politique à son état le plus primitif (dans le sens d’arquaîque).
En Allemagne, Hitler ne parle pas au nom du peuple, il est le peuple.
L’État fusionne tout = empêche l’autonomie d’une sphère civile.
<=> Le chef peut ainsi prétendre que la société découle de lui.
Ex: Staline aurait pu, durant ses discours, détourné les propos de Louis XIV à son avantage: « la société c’est moi ».
L’Etat n’est donc plus le produit de la société, mais c’est la société civile qui procède absolument du chef. L’État devient encombrant.
Dans un régime totalitaire, le chef s’adresse directement aux masses. Le parti va alors absorber l’Etat. Un État parallèle se créer avec plusieurs centres à son arc.
Toutes les organes de l’Etat sont dédoublés dans le parti.
L’Etat totalitaire = la société est étouffer par l’Etat. = une déviance de l’Etat.
B. Manifestations: manière dont le peuple remet en cause la légitimité de l’État
=> La crise des « Gilet Jaunes », France, novembre 2018
- Les Gilets Jaunes, apparus en France le 17 novembre 2018, ont fait parler d’eux comme d’un mouvement protestataire, contre des réformes favorisant la haute société française. Notamment la hausse des prix du carburant et une forte revendication contre une politique française trop élitiste. S’en suivi, des manifestations un peu partout dans le pays pendant près de deux ans. Faisant de cette crise l’une des plus importante de ce début de XXIe siècle en France.
- Au début de l’année 2020, après plus d'un an de manifestations sur les ronds points, le journal d’information en ligne « Lundi matin » titre : « Les gilets jaunes et la crise de légitimité de l’État ». En effet, cette euphorie permet de voir que la population française dans sa majorité n’adhère pas à la manière dont l’État intervient. Surtout en ce qui concerne le contrôle des manifestations. Pourtant un des principe essentiel à la viabilité(= légitimité) de l’État face au peuple.
Les Gilets jaunes sont le résultat d’une ingérence de la part de l’État. Représenté par un gouvernement et un président de la République, incarnant un pouvoir hyper-présidentialisé. Celui-ci a bien du mal à se faire entendre. Beaucoup de français remettent en cause sa capacité à représenter l’ordre et l’autorité d’un chef d’État.
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