Le Rire, Un Contre Pouvoir politique ?

Le rire, un contre pouvoir politique ?

« Le rire est le propre de l’homme » relatait Aristote, repris ensuite par Rabelais dans le manifeste de Gargantua, ce qui signifie que dès qu'il y a de l'humain, il y a la possibilité de rire. Le rire est la manifestation même d’un sentiment de joie, en effet, le premier rôle de l’humour est de divertir, amuser les personnes. Le rire dispose également d’une fonction sociale car il constitue en effet l'une des formes essentielles par lesquelles s'expriment les rapports humains. Enfin, c’est également une forme d’exutoire permettant d’évacuer toutes sortes de tensions, ou encore de dédramatiser une situation ; le rire a dès lors une fonction de dénonciation. Le contre-pouvoir se définit comme un pouvoir qui s'organise face à une autorité établie. Il peut s’agir d’une force politique, économique ou sociale et son rôle a pour effet de restreindre l'exercice du pouvoir en place et de proposer une alternative aux décisions d'une autorité.

Il convient de se demander si le rire est devenu un contre pouvoir politique dans notre société ?

Si le rire peut-être considéré comme un contre pouvoir politique dans son rôle, il est néanmoins limité notamment par la censure.

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L’une des fonctions principales du rire est celle de dénoncer, en effet, l’humour et ces comiques sont devenus un contre pouvoir dans notre société grâce aux caricatures... On sait que le rire permet de dénoncer les dérives de notre société. De nos jours, on observe de plus en plus de discordes entre les hommes politiques et les humoristes car les humoristes ne pèsent pas dans leur propos, ils vont parfois trop loin au grand désarroi des hommes politiques. En effet, rire est une bonne chose mais il ne faut pas être cruel. L’exemple des Guignols sur la chaine canal + est important. Les Guignols consistent en une émission politique satirique avec des marionnettes caricaturales. De plus, les humoristes influencent indirectement l’opinion public, les Guignols font l’objet de débat, de polémiques : en effet, on considère que les marionnettes ont un vrai pouvoir sur l’opinion, et notamment sur les élections présidentielles. L’exemple donné est celui des élections de 1995 : les Guignols ont été accusés de donner une image négative d’Edouard Balladur, le représentant mou, arrogant et menteur, contrastant avec l’image dynamique, sympathique et proche du peuple donnée à Jacques Chirac. Les caricatures différentes des hommes politiques auraient modifié la façon de les voir, et auraient donc influencé le vote. Les humoristes exercent des contre-pouvoirs, ils peuvent même déstabiliser les grands politiciens. L’exemple de Coluche est le plus flagrant notamment lors de sa candidature spectaculaire à l'élection présidentielle de 1981 qui marque un tournant dans l'histoire de la satire politique. Pour François Mitterrand, le candidat du Parti socialiste, Coluche risque sérieusement de lui prendre de nombreuses voix qui peuvent le faire échouer au second tour. François Mitterrand envoie alors Gérard Colé et Jean Glavany persuader Coluche d'abandonner sa candidature pour rejoindre le Parti socialiste. Il s’agit humoriste qui a fortement fait vibrer la scène politique, toutefois il a renoncé à sa candidature par crainte des menaces et pressions qu’il recevait. Cet humoriste a donc exercé un contre pouvoir. Les dessinateurs peuvent également être un contre pouvoir politique avec les caricatures qui sont des dessins qui exagèrent les traits caractéristiques d’une personnalité, d’une nation, d’une religion. Le dessinateur Jiho est très célèbre pour ses caricatures et grâce aux caricatures il peut exercer un contre pouvoir. Il dénonce aussi bien les personnalités tels que Nicolas Sarkozy,

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