Création des Jeux Appollinaires TITE-LIVE

Commentaire du texte : Création des Jeux Apollinaires en 212 (Tite-Live)

L’année 212 avant Jésus Christ a été marqué par divers évènements tels que le début du consulat à Rome d’Appius Claudius Pulcher et de Quintus Fulvius Flaccus III. On assiste alors à un exode massif de colons romains qui se dirige majoritairement vers Latium et Rome. C’est aussi l’instauration d’un nouveau système monétaire qu’est le denier d’argent. Lors du printemps de l’année 212, c’est le début de l’expédition d’Antiochos III dans les satrapies orientales et en Inde. L’été lui est marqué par l’échec de Rome au premier siège de Capoue c’est une victoire carthaginoise lors de la bataille de Silarus et d’Herdonia. Puis l’automne 212 voit le roi des Numides massaesyles, Syphax faire la paix avec Carthage. Une alliance entre Rome et la ligue étolienne contre Philippe V de Macédoine est négociée par Marcus Valerius Laevinus. Et le général romain Marcellus prend la ville de Syracuse. Suite à cette succession d’évènement à Rome sont créés les premiers jeux apollinaires qui sont des jeux à la grecque offert à Apollon. A cette époque où Rome a été marqué par tant d’évènements politiques et militaires comment la création des Jeux Apollinaires en 212 permettent-ils de soulager les consciences de la société de l’époque ? Dans un premier temps nous verrons les prédictions de Marcius qui sont un facteur qui influence le choix de la cité de vouer des jeux à Apollon et dans un dernier temps cette célébration des jeux Apollinaire qui permet de montrer la société de l’époque.

1. Les prédictions de Marcius

1. Les recherches de Marcius

Marcius était un devin illustre (l.2 : « ce Marcius avait été un devin célèbre »). Lorsqu’un sénatus-consulte avait chargé Aemilius qui était préteur de la ville de faire des recherches sur les prédictions (l.3 à 5 : « l’année précédente un sénatus-consulte avait fait rechercher les livres tels que le sien, ils étaient venus aux mains de marcus Aemilius, préteur urbain, qui s’occupait de cette affaire »), il était tombé sur les écrits de Marcius qui prédisait le désastre qui allait se passer à Cannes (l.9 et 10 : « la première avait prédit le désastre de Cannes »). Le préteur urbain remis alors cela au nouveau préteur du nom de Sulla (l.5 et 6 : « celui-ci les avait remis directement au nouveau préteur, Sulla »). Mais Marcius avait aussi prédit une deuxième prédiction qui prévoyait un fléau d’invasion de la part des grecs (l.11 à 14 : « on lut alors la deuxième prédiction, non seulement plus obscure parce que l’avenir est plus incertain que le passé, mais plus énigmatique dans sa forme : « Romains, si vous voulez chassez vos ennemis, fléau venu du plus loin des nations » »).

1. Conséquences des prédictions

Ces deux prédictions annonçaient la fin de la grande puissance romaine. Pour le désastre de Cannes (l.9 et 10 : « la première avait prédit le désastre de Cannes »), c’est une défaite militaire importante pour l’armée de la République romaine qui a vu la perte de 45 000 hommes et a eu 15 000 hommes emprisonnés. Cela a été une victoire carthaginoise qui voulait détruire le pouvoir romain et privé Rome de ses alliés. Et pour la deuxième prédiction, cela aurait été un fléau plus obscur que le désastre de Cannes, Marcius prédisait une invasion grecque sur le territoire romain qui aurait détruit les champs, les troupeaux, l’ensemble de la cité de Rome (l.11 : « deuxième prédiction […] plus obscure »).  

1. Vouer des jeux à Apollon

1. Chasser le fléau

Marcius prédit deux prédictions dont une qui s’est révélé vrai, c’est le désastre de Cannes. Pour chasser ainsi ce fléau, Marcius propose l’idée de dédier des jeux à Apollon (l.14 à 16 : « je pense qu’il vous faut vouer des Jeux à Apollon, qu’on célèbre chaque année avec joie en l’honneur d’Apollon ») qui est le dieu qui protège les champs et les troupeaux (paratexte : « Apollon, dieu médecin à Rome, était aussi en Grèce protecteur des champs et des troupeaux »). Ces jeux seront présidés par le préteur qui rendra justice au peuple et à la plèbe.

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