Commentaire Tite Live Histoire Romaine 1.34

Commentaire de texte : Introduction Historique au Droit, Tite-Live Histoire romaine 3.34.1-6

En 31 av. J.C., Tite-Live écrit Histoire Romaine (ab Urbe condita). Un immense recueil de 142 livres dont seulement 35 ont traversés les siècles jusqu’à nous.

Mais d’abord voyons qui est Tite-Live : né en 59 av JC et décédé en 17, il était historien sous le règne de l’empereur Auguste. Son œuvre majeure est celle que l’on vient d’énoncer, L’Histoire Romaine.

Cette œuvre relate l’histoire de la cité de Rome depuis sa fondation mythologique en 753 av JC jusqu’à l’époque contemporaine de Tite-Live.

Dans le livre III de son œuvre, au chapitre 34 il raconte l’élaboration des lois des XII tables.

Les lois des XII tables sont le socle du droit Romain, et du droit occidental encore aujourd’hui, elles ont été rédigées entre 451 av JC et 449 av JC dans le but de formaliser laïciser et aussi mettre fin à l’arbitraire du droit oral pratiqué jusqu’alors dont souffrait la Plèbe. Elles furent rédigées autour de 12 domaines du droit comme les crimes le mariage les biens immobiliers ou non. Ces lois étaient à l’origine au nombre de 10, comme les nomme Tite-Live dans cet extrait, c’est à dire lois des X tables. Elles ont été rédigées par les decemvirs qui était une assemblée extraordinaire, composée de 10 hommes, qui avait pour mission d’élaborer les lois pour le peuple romain.

Ce qui nous amène à nous questionner sur l’avancée juridique , la volonté d’égalité entre les citoyens que représentent les lois des X tables et la source de droit qu’elles ont été jusqu’à notre ère.

Pour cela nous verrons premièrement l’avancée juridique que représente la loi des X tables pour l’époque, puis, dans un second temps, nous verrons comment la loi des X tables est devenue une source de droit pour les romains jusqu’aujourd’hui.

La loi des X, puis XII Tables constitue le tout premier corpus de lois de la cité de Rome, avant cela le droit était pratiqué oralement par les patricien et l’accès à son enseignement était très fermé.

( I ) Nous allons donc voir en premier lieu en quoi la loi es X tables est une avancée juridique pour l’époque.

(A) Tout d’abord nous allons voir qui sont les auteurs de ces lois : les decemvirs.

Tite-Live nous dit que les auteurs de ces lois sont les decemvirs. Ils étaient un collège de dix hommes chargés de mettre par écrit dans des lois les règles de droit. « ils se consacraient activement à l’établissement des lois » (l.2). Tite-Live nous dit aussi un peu plus tôt dans son texte que les decemvirs rendaient aussi la justice en même temps qu’ils élaboraient les lois. l.1 « tout en rendant, sans vaine complication, cette justice impartiale » Tite-Live dit même, à la suite de cela, qu’ils rendaient la justice « comme un oracle ». Cette comparaison pourrait laisser entendre que le la justice venait des dieux, les oracles étant les messagers des dieux à cette époque disant les présages au monde. Ces decemvirs ont eu la lourde tache de rédiger les lois qui devraient assurer l’égalité entre les citoyens romains.

(B) Maintenant nous allons voir le but et la portée de ces lois pour le peuple romain.

Tite-Live nous écrit que l’établissement de ces lois est très important pour la cité, en effet à la ligne trois : « ils présentèrent au public ce qu’il attendait impatiemment (…) ». Cela nous fait comprendre une attente et donc une certaine importance pour le peuple de Rome. En effet ce corpus de lois avait pour but d’instaurer une égalité entre les citoyens, en effet les plus fortunés les patriciens avaient des privilèges face à la loi contrairement aux plébéiens. Les patricien étaient, en fait, les seuls à connaitre le droit et ne l’enseignaient que dans un cercle très fermé de gens de leur rang social. Les plébéiens se retrouvaient donc victimes de décisions arbitraires, le droit n’étant ni formalisé ni interprété de la même façon. L’auteur met en valeur l’idée d’importance de ces lois à la ligne 4 « pour le bonheur, le succès et la prospérité de la république » et aussi, Tite-Live met en valeur le principe d’égalité devant la loi dans la ligne six et sept : « ils avaient employé tout ce que dix esprits humains pouvaient avoir de clairvoyance

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