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Commentaire de texte : Ferdinand Lot, La fin du monde antique et le début du Moyen Age

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Par   •  18 Février 2023  •  Commentaire de texte  •  1 765 Mots (8 Pages)  •  534 Vues

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Commentaire de texte : Ferdinand Lot, La fin du monde antique et le début du Moyen Age, Paris, Albin Michel, coll. « L’évolution de l’humanité », 1968, p.275-278.

La chute de l’Empire romain d’Occident est un sujet qui a pu suscité de nombreuses réflexions pour les contemporains. L’historien français Jacques Le Goff (1924-2014) s’interroge sur la pertinence de la périodisation à propos de la date 476, qui marque historiquement la fin de l’Antiquité.

La fin du monde antique et le début du Moyen Age est un ouvrage doctrinal qui a été publié pour la première fois en 1927 puis réédité en 1968 suite à la mort de son auteur Ferdinand Lot en 1952. Cet ouvrage est l’oeuvre majeure de Ferdinand Lot. Il expose la décomposition du monde romain vers le monde médiéval en présentant cette transition comme le déclin de l’Antiquité. L’auteur va alors s’intéresser particulièrement aux périodes précédant la date fatidique, qui renvoient au Bas Empire pour mieux expliquer l’avènement de Moyen Age.

Le Vème siècle renvoie à un passage marquant de l’Histoire puisqu’il signe la fin d’une nouvelle ère, l’Antiquité pour s’ouvrir sur une nouvelle, le Moyen Age. Historiquement, ce texte se rattache à la date du 4 septembre 476 à laquelle est inscrit la chute de l’Empire romain d’Occident et au dernier empereur romain d’Occident Romulus Augustule. A cette époque, l’Empire romain connait beaucoup d’installations barbares. Elles ont des conséquences sans nom puisque c’est le chef de l’armée d’Italie du nord Odoacre qui dépose l’empereur romain d’Occident. Cet incident laisse place à une profusion de royaumes romano-barbares. Sur un plan juridique, cette installation des barbares permet le développement d’un nouveau droit : le droit vulgaire. Chaque peuple a le droit d’être juger par ses propres traditions tout en étant habitant de l’Empire romain. Par la suite, cette intégration des populations barbares sur le territoire romain montre un début de cohabitation entre les romains et les barbares. Le contexte économique peut être étudié puisqu’il correspond à un des facteurs de l’affaiblissement de l’Empire. A la fin du IVème siècle, une crise importante touche l’Empire de plein fouet. Elle a des conséquences sur l’Empire. En effet, les populations migrent pour essayer de quoi subsister et pour cela il y a un manque accru de la main d’oeuvre. Rome sollicite donc les « barbares de l’intérieur » pour remplacer cette main d’oeuvre manquante.

D’après ce texte, Ferdinand Lot tente de montrer que pour certains contemporains la fin de l’Empire n’a pas été perçu puisque ce dernier essaye de survivre à travers les populations barbares. Il est important alors de se demander comment Ferdinand Lot retient-il la disparition de l’Empire romain alors que pour certains il a continué de prospérer?

En partant de la chute de l’Empire romain d’Occident en 476, il faut démontrer qu’il existe chez certains un espoir à la continuité de l’Empire (I) mais que cette fiction laisse transparaitre une objection sur l’impossibilité théorique chez des penseurs (II).

I) L’espoir à propos la continuité de l’Empire

Après la date fatidique en 476, les romains n’ont pas eu le sentiment que c’était la fin d’une ère (A) puisque la chute de l’Empire avait déjà commencé bien avant (B).

A) L’inaction des contemporains face à cette continuité

Ferdinand Lot débute sa pensée en évoquant les contemporains. Ils les interrogent indirectement pour leur demander s’ils ont constaté un quelque changement face aux évènements de 476. En relevant l’inaction des contemporains, l’auteur quant à lui montre qu’il existe des changements. C’est ce qu’il énonce lorsqu’il dit : « ils ne semblent pas s’apercevoir qu’une des deux moitiés de la Respublica Romanorum (…) avait cessé d’exister ». Ferdinand montre alors l’existence deux dates à propos de la chute de l’Empire romain ; une date officielle (476) et une date officieuse qui renvoie aux événements précédents la chute. D’ailleurs, la chute de l’Empire romain d’Occident est causé par Odoacre, « chef barbare de l’armée germano-romaine d’Italie ». Ce dernier a déposé le dernier Empereur d’Occident Romulus Augustule car il considérait « inutile de continuer de hisser sur le trône un souverain fantôme ». Par la suite, Odoacre envoie les insignes du pouvoir de l’Empereur d’Occident à l’Empereur d’Orient pour la indiquer sa disparition précoce. C’est ainsi que pour l’auteur il y a une réelle inaction des contemporains face à cette continuité, étant donné qu’ils ne constatent même pas la disparition d’une des deux parties.

Cette perception de la part des contemporains s’explique par le fait qu’ils considèrent que la chute a été continue c’est-à-dire qu’elle s’est produite bien avant.

B) La chute de l’Empire, une chute en continue

Ferdinand Lot soulève une réflexion autour de la périodisation historique à propos de la fin de l’Antiquité. En effet, bien que la date officielle soit celle du 4 septembre 476, la rupture avait déjà commencé en affaiblissant l’Empire dès le début du Vème siècle. Comme l’indique l’auteur, les contemporains ont ressenti « la décrépitude de l’Empire, à partir surtout des règnes d’Honorius et d’Arcadius ». A partir de 395, l’Empire romain connait un grand tournant puisqu’il se sépare en deux parties : une partie occidentale

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