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Commentaire composé juste la fin du monde

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Par   •  18 Mai 2019  •  Commentaire de texte  •  1 831 Mots (8 Pages)  •  17 239 Vues

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Juste la fin du monde : épilogue (final)

Jean-Luc Lagarce écrit en 1990, « Juste la fin du monde », c’est une de ses dernières œuvres. Cette œuvre, inspirée de la famille et de la maladie est écrite par l’auteur sachant lui-même qu’il était malade du sida et qu’il allait mourir.

Cette pièce repose sur la difficulté de communication et les problèmes intimes au sein de l’unité familial. C’est l’histoire de Louis, le personnage principal, qui revient dans sa famille, après des années, pour annoncer sa mort. Mais son retour provoque chez ses proches de tels critiques et reproches à cause de son absence qu’il n’arrive jamais à communiquer avec eux et il repart sans avoir rien dit.

Dans « juste la fin du monde » nous allons étudier la dernière partie de l’œuvre, la scène qui conclut la pièce ; l’épilogue. Dans cette scène Louis nous explique, a nous expectateurs, après sa mort qu’il ne revoit jamais sa famille et nous raconte une nouvelle histoire de son passé qui suit sa visite. Il s’agit d’une scène de souvenir, comme dans toute la pièce cette scène est rétrospective. Nous pouvons distinguer dans cette scène deux différentes parties la première qui va de la première ligne a la cinquième ; le redit de son avenir, et la deuxième qui va de la cinquième ligne jusqu’à la fin du texte c’est l’anecdote.

Dès lors, comment l’auteur évoque après la mort le regret du silence en vie ? Nous verrons tout d’abord le caractère intimiste du monologue puis l’entre deux mondes avant de constater la faillite de l’aveu de mort.

Cette scène est un monologue de Louis, elle ce centre alors sur le point de vue du personnage principal, c’est-à-dire, elle possède une focalisation interne : « Louis. – Après, ce que je fais, je pars. » Ls.1.2 Conséquentement cet extrait a une valeur subjective tirée des critères du personnage qui raconte cette partie, donc Louis, cette subjectivité est démontrée avec l’utilisation de verbes d’opinion tels que « ce que je pense » l.19 et d’énonciation utilisés par le narrateur/ personnage « Une chose dont je me souviens et je raconte encore. » L.5. En effet, tout le livre correspond au point de vue de Louis, les plusieurs épanorthoses du livre servent à le démontrer,

« Pour annoncer,

dire,

seulement dire » (Louis, prologue p.24), il faudrait remarquer que le point de vue de cet extrait ce n’est que le point de vue du récitant présent, le Louis qui est déjà mort, pendant son récit il reprend des modalisateurs tels que « et c’est cela que je voulais dire » ou le narrateur prend la parole face à la narration pour imposer sa pensée directe. Et c’est à la sixième ligne, « après j’en aurai fini » qu’il annonce la fin de son récit, or la fin du livre, c’est cette ligne laquelle transforme ce monologue en épilogue.

Le texte évoque aussi les sentiments tels que la mélancolie, autrement dit la tristesse du passé, ce texte a donc une tonalité élégiaque, « ce sont des oublis comme celui-là que je regretterai. » L.28. Ce passage du livre correspond aux souvenirs directs du personnage principale, énoncés de façon directe par lui-même, « Une chose dont je m’en souviens et je raconte encore. » L.5. L’auteur exprime aussi la solitude du personnage en n’utilisant que le pronom personnel je dans tout le récit ; « je pars » L.2, « Parce que je me suis perdu » L.9, « je ne l’ai pas fait » L.26. C’est ainsi que le personnage seul nous recitant son monologue raconte une anecdote où il exprime encore une fois sa solitude « et je marche seul dans la nuit » L.17. Ces deux sentiments proches de la tristesse s’opposent à la ligne vingt-trois « que c’est ce bonheur-là que je devrais m’offrir » qui évoque la nécessité de joie, bonheur, que le personnage exprime.

Nous pourrions voir l’anecdote racontée par Louis comme un exemple de l’homme qui se retrouve lui-même, en ce cas ce serait l’homme qui se rencontre dans la nature, « Parce que je me suis perdu, la nuit dans la montagne,

je décide de marcher le long de la voie ferrée. » Ls.9 et 10

L’anecdote est composée du champ lexical de la nature, « montagne » L.9, « lune » L.16, « vallée » L.23, ce qui renforce l’idée du soi dans la nature. « et c’est ainsi que je me retrouverai. » L.14, les verbes perdre et retrouver s’opposent, c’est l’homme qui se perd et se retrouve dans la nature.

Le cadre spatio-temporel dans lequel se situe le personnage est abstrait et change au long du récit. Dans un premier moment Louis nous parle déjà mort,

« Après, ce que je fais,

Je pars.

Je ne reviens plus jamais. Je meurs quelques mois plus tard,

Une année tout au plus. » Ls. 1- 4 le fait que le personnage sache quand il va mourir et que ne les verras plus jamais (à sa famille), démontre que le narrateur, donc Louis, nous parle dès la mort. Le récit raconté par Louis est une histoire qui se situe avant l’épilogue, néanmoins elle est racontée au présent de l’indicatif et au passé composé, « je ne risque rien » L.13, « je devine » L.16, « Je me suis perdu » L.9, « je ne l’ai pas fait. » L.26, ce présent à une valeur narrative qui sert à rendre cette histoire plus

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