Géographie de la France - Synthèse d'ouvrages
Fiche de lecture : Géographie de la France - Synthèse d'ouvrages. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Awa1996 • 24 Avril 2017 • Fiche de lecture • 6 173 Mots (25 Pages) • 754 Vues
Lecture 1 : Bousculer la nation ? Une géographie critique du territoire national est-elle possible ? (Cécile Gintrac, Sarah Mekdjian)
L'article porte sur la critique du programme national ne reflète qu'une partie de la géographie de la France à laquelle un regard critique, épistémologique à une critique sociale seraient d'un apport considérable pour l'émancipation à la fois individuelle et collective. Les auteurs évoquent la géographie anglophone dotée de critique avec des auteurs comme David Harvey, Mike Davis. On en constate que de telles approches critiques sont peu fréquentes voire quasi-absente de la géographie française basée sur le concept central de « territoire ».
1/ La critique des savoirs institués : remis en question des notions incompatibles
La géographie enseignée utilise es termes techniques de l'aménagement et des administrations territoriales qui parfois paraissent difficiles à définir pour les enseignants. Cette complexité est simplifiée dans les manuels d'enseignement par des modélisations ne reflétant pas « l'épaisseur des relations socio-spatiales », en la définissant comme un territoire approprié, là où dans la recherche elle est source de débats.
On peut rattacher cette pensée à la conception moderne de l'Etat datant du 18e siècle considérant le territoire national comme « le périmètre de souveraineté de l'Etat-Nation » marqué par des frontières (+Traité de Westphalie, 1648). Pour elles, il s'agirait de questionner les limites du territoire et ses découpages administratifs (frontières métropolitaines, ultra-marines...), en plus d'interroger l'idée d'identité nationale en tant que « facteur essentialisé de cohésion territoriale ». Par ailleurs, la légitimation de la souveraineté de l'Etat est liée à la justification des frontières, opérations publiques d'aménagement considérées comme garantes d'une unité territoriale ALORS QUE celles-ci relève de choix politiques. Dès lors, expliciter ces choix, y poser un regard critique, relève aussi bien de le géographie que de l'histoire ainsi que des enseignements civiques, car critiquer des définitions convenues, c'est interroger l'organisation sociale d'une société.
2/ Intersection de la critique des savoirs et de la dénonciation des formes de domination
Même si la notion d'acteurs spatiaux s'est progressivement imposée en géographie, elle aplanit voire efface « les rapports de domination et les dissymétries induites », il semble incontournable de « repolitiser les enjeux spatiaux » tout en notifiant qu'elle ne s'oppose pas la dimension citoyenne du programme éducatif. On propose aux élèves une réflexion sur la « dimension prospective et stratégique de tout choix d'aménagement » dans un cadre déjà établi sans remettre en cause ce cadre lui-même.
Dès lors, penser autrement, appelerait à penser le territoire de manière plus politique et plus citoyenne avec une dimension participative et quelques propositions :
- Déconstruire les discours, comprendre les enjeux spatiaux
- Repenser les espaces interrogeant le territoire et ses limites : banlieues sensibles, DROM
- Etude approfondie des dynamiques socio-spatiales actuelles : gentrification, fragmentation, paupérisation, désindustrialisation
De plus, le concept de « territoires de vie », par référence à La Région, Espace Vécu d'Armand Frémont permet de sortir voire dépasser le cadre des territoires institutionnalisés et légitimés par l'Etat afin d'aborder les problématiques géographiques telles que les inégalités socio-spatiales, rapports de pouvoir, discontinuités spatiales ou encore d’accessibilité.
Ainsi donc, cette géographie du territoire nécessite une révision des contenus pédagogiques au risque de conduire à un manque d'intérêt pour la discipline. Cela peut passer par :
- repenser les contenus et méthodes
- réaffirmer l'intérêt et les objectifs de la démarche géographique à travers les interactions espace société.
Lecture 2 : Quelle place pour la France dans le monde (La Documentation française)
L'article analyse la place de la France dans le monde avec la concurrence des émergents, la baisse de l'influence du français, la perte de sa position centrale en UE même si elle a fondé l'UE, et en a profité pour moderniser son économie, mais a durement subi les effets de la crise en plus de la désindustrialisation.
La France est-elle en déclin, voire en décadence ? La France a-t-elle encore un projet européen ?
Thierry de Montbrial différencie la décadence, chute irréversible du déclin qui est réversible car son identité demeure. Pour lui la France est en phase de déclin et il faudrait surveiller les seuils critiques dont le franchissement signalerait l'entrée en décadence Concernant les outils militaires ou diplomatiques, la FR tient encore son rang, même si la réduction constante des moyens alloués à son appareil diplomatico-militaire risque de la faire atteindre un seuil critique d'où une nécessaire redéfinition des limites à ne pas franchir, pour garantir leur efficacité.
La question du déficit démocratique dans la construction européenne pourrait être résolue par la création d'une nouvelle forme de démocratie représentative. Aussi, l'euro joue un rôle déterminant car son effondrement entraînerait une déconstruction de l'UE et c'est pourquoi la BCE été réformée politiqueent. De plus, on assiste à l'émergence d'un nouveau modèle pour la construction européenne : celui d'une Europe en cercles concentriques constitué d'un noyau dur d'états de l'actuelle zone euro et de périphériques telles que UK et la Turquie.
La France a-telle encore une place dans la gouvernance mondiale ? Quels sont ses problèmes prioritaires ?
Dans le Conseil de Sécurité de l'ONU, il avait été suggéré que la FR partage avec l'Allemagne son statut de membre permanent disposant du droit de veto, ce qu'elle a refusé car ce siège étant un des symbole de sa puissance. Le plus grand problème actuel est l'incapacité des Etats à définir une nouvelle gouvernance mondiale. Par ailleurs, l'OCDE datant du Plan Marshall ne correspond plus aux réalités du monde contemporain. C'est celui de la relance économique qui nécessite de se débarrasser d'idéologies héritées et de la volonté de s'engager son adaptation à la mondialisation.
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