Explication de texte: SARTRE, Cahiers pour une morale

Explication de texte: SARTRE, Cahiers pour une morale

Le texte est un extrait de Cahiers pour une morale, ouvrage écrit entre 1947 et 1948 par Jean Paul Sartre, philosophe français. La notion centrale de ce texte est la liberté. On définit généralement la liberté comme une autonomie qui résulte de choix qui ne sont pas imposés par des forces extérieures, de contrainte ou d’obstacle à notre volonté. En effet, lorsqu’un obstacle empêche notre décision de se réaliser, nous nous demandons si nous sommes réellement libres d’agir selon notre volonté et nous remettons en cause notre liberté. Ainsi, l’auteur s’interroge dans cette extrait sur la liberté à travers l'exemple de l'action dans le monde, de son échec et de sa réussite. notamment au problème philosophique de la liberté humaine. Nous nous demandions alors comment celle ci se définit elle. Sartre explique que c’est au contraire, la liberté se forge autant de fois que la décision vient en contact avec des obstacles. Le texte est composé de 3 parties. Dans une première partie qui s’étend de la ligne 1 à la ligne 7 , il montre que pour qu’il y ait liberté, il suffit que la réalisation des décisions du sujet en question soit toujours possible et non pas nécessaire. En une deuxième partie, de la ligne 7 .à la ligne 13, Sartre déduit si le fait du hasard et de l’initiative humaine aboutit à la réussite d’une décision. Finalement, dans la troisième partie qui s'étend de la ligne 13 a la ligne 16, il détermine que le hasard ne sert pas d’obstacle à la liberté humaine qui se définit indépendamment de ce potentiel de contingence radicale.

Dans un premier temps, Sartre explique que dans un monde contingent la réussite ne découle pas de la décision. La contingence, ce que Sartre appelle ici le probable ou le possible, est une modalité du réel c’est à dire ce qui aurait pu être autrement. Ici, la contingence concerne le résultat de l'action humaine, pour Sartre, paradoxalement, la contingence est essentielle au sens de l'action. Toute action est un pari sur le réel, un compromis entre mon intention et l'état du monde, et non le triomphe de ma volonté qui se serait substituée, imposée au réel. Certes nous sommes libre de prendre des décisions et nous fixer des buts dans la vie, or ces buts ne peuvent se réaliser qu’avec l’influence des éléments extérieurs que nous ne pouvons pas maîtriser. La réussite de nos projets et de nos objectifs ne peuvents donc être consequence necessaire de nos volontés et nos décisions. Ainsi, l'extériorité est inévitable, il est possible d’anticiper et donc de prendre des précautions mais jamais entièrement prévoir de façon à annuler l'influence extérieure. L'extériorité ou l'adversité du monde s'opposerait donc à l'intériorité de la liberté. Par la pensée, nous régnions avec facilité sans obstacle en vue, en revanche le cas de l’action est différent, la réussite et le triomphe est conditionnelle et est dépendants de plusieurs facteurs. L'action au sens de Sartre se situe a la possibilité de pouvoir ou non échouer, de pouvoir anticiper et prévoir des difficultés inattendues qui s’oppose à l'échec. Cependant, nous ne pouvons pas parler d’action lorsque celle ci ne présente aucune difficulté or lorsqu’une action expose à l'échec nous parlons dans ce cas d’action selon Sartre. La grandeur de l’action est donc exprimé par le risque que celle ci amène à évaluer. La contingence est donc une condition nécessaire de notre liberté, si tout était nécessaire nous serions déterminée. Mais la contingence de la nature et du monde qui permet notre liberté rend la réussite de nos projets aléatoires, puisque ce qui aura lieu peut aussi bien avantager qu'handicapé notre projet.

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