Puissances mondiales et régionales, acteurs du conflit du Moyen-Orient depuis 1948
Dissertation : Puissances mondiales et régionales, acteurs du conflit du Moyen-Orient depuis 1948. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar 13062004 • 12 Décembre 2021 • Dissertation • 3 357 Mots (14 Pages) • 1 123 Vues
« Franchement, dans l’esprit qui m’a poussé à venir aujourd’hui chez vous, je vous dis: vous devez abandonner une fois pour toute vos rêves de conquêtes… Nous insistons sur un retrait complet de ce par la force des armes. », ces mots prononcés par le Raïs (chef suprême) égyptien Anouar el-Sadate devant la Knesset (Parlement israélien) le 20 novembre 1977 constitue un événement historique. C’est le premier état du Moyen-Orient à reconnaître l’existence d’Israël et qui souhaite mettre en place un processus de paix. Or, l’Egypte est alors exclue de la ligue arabe et est perçue comme un traître. Sadate est assassiné en 1981 par l’armée égyptienne. Cet exemple montre la complexité d’établir la paix dans cette zone géographique. Le Moyen-Orient au point de vue géographique est la région organisée tout autour de la péninsule arabique et au niveau géopolitique, cet espace se compose d’une partie du monde arabe, d’états non musulmans mais arabes et d’états musulmans et non arabes tel que l’Iran, la Turquie. Le Moyen-Orient est le berceau des trois grandes civilisations monothéistes (Judaïsme, Christianisme, Islam) et aujourd’hui c’est la religion musulmane qui domine (90%). En outre, cette région possède le principal gisement d’hydrocarbures. Par ces deux aspects, depuis la fin de la seconde guerre mondiale, le Moyen-Orient est source de conflictualité (échantillonnage de différents degrés intermédiaires entre la paix et la guerre totale) entre puissances (État qui dans le monde se distingue non seulement par son poids territorial, démographique et économique mais aussi par les moyens dont il dispose pour s'assurer d'une influence durable sur toute la planète en termes économiques, culturels et diplomatiques) régionales (celles du Moyen-Orient) et mondiales. Ainsi, les peuples vivent dans un climat de conflit (situation de désaccord d’au moins de 2 acteurs qui peuvent être des états ou des troupes individuelles), de violence et de guerre. Les désaccords qui opposent les belligérants sont de différentes natures (conflit territorial et frontalier à l’image de l’invasion du Koweït, conflit interethnique avec la question kurde et un conflit interconfessionnel par l’opposition juifs et musulmans en Israël). En 1947, au tout début de la guerre froide, l’ONU va établir un plan de partage du territoire palestinien entre les communautés juives et arabes dans un contexte très particulier. En effet, suite à la seconde guerre mondiale, les européens sont affaiblis et se désengagent du Moyen-Orient alors que la France et le Royaume-Uni étaient des puissances mandataires de certains pays du Moyen-Orient comme la Palestine. Par la question de la dette morale suite au génocide des juifs par les nazis, la communauté internationale favorise alors l’immigration juive en Palestine et considère qu’il est temps de créer un état d’Israël (sionisme). C’est ainsi que le 14 Mai 1948, David Ben Gourion proclame la naissance de l’état d’Israël.
Comment les puissances régionales et mondiales contribuent-elles au conflit du Moyen-Orient depuis 1948?
La réponse à cette question passera d’abord par l’étude de leur contribution au conflit israélo-palestinien et puis par l’analyse de leurs actions durant les deux guerres du Golfe et leurs prolongations.
Durant la première partie de la guerre froide, le Moyen-Orient est marqué par le conflit interétatique (guerre qui oppose au moins deux États) israélo-arabe. Tout d’abord, suite à la proclamation de la naissance de l’état d’Israël par l’homme d’état israélien David Ben Gourion, les états de la ligue arabe (Irak, Syrie, Egypte, TransJordanie et le Liban) envahissent la Palestine. L’ONU tente d’intervenir et de négocier une trêve. Or, celle-ci se solde par un échec car le plan de partage d’Israël est rendu caduque et le comte Bernadotte (médiateur qui devait organiser la partage pacifiquement) est exécuté par une organisation juive en septembre 1948. Au cours de l’Eté 1948, Israël lance une série d’opérations toutes victorieuses qui a pour effet de gagner des territoires et d’une nouvelle frontière, non reconnue par les pays arabes, qui entraîne l’exil forcé de centaines de milliers de palestiniens, c’est la Nakba et la région est recomposée démographiquement. Ils s’installent alors dans des camps de réfugiés et leur ancien territoire est partagé entre leurs voisins. Puis, pour trancher les tensions, le conflit israélo-arabe est intensifié. En effet, en Égypte, depuis 1952, le pays est dirigé par Nasser, un colonel qui se veut le champion du panarabisme (idéologie qui vise à réunifier tous les peuples du Moyen-Orient arabe et qui vise à défendre l’unité arabe) et le leader du monde arabe réunifié. Également, il souhaite faire la guerre contre Israël et est soutenu par l’URSS. Pour posséder un fort pouvoir commercial, il souhaite installer un barrage sur le Nil. Cependant, il rencontre un problème de financement et la France et le Royaume-Uni qui contrôlent le canal de Suez refusent d’apporter leur aide financière. Alors, Nasser nationalise le canal ce qui conduit à une riposte des deux puissances européennes. Ce conflit tourne à la catastrophe et durant le contexte de la guerre froide, l’URSS et les Etats-Unis ordonnent à celles-ci de se retirer. Nasser gagne alors un grand combat, les mandats des vieilles puissances européennes sont évincés et il est alors seul à contrôler cette espace. Or, durant la crise du canal de Suez, Israël s’allie avec les puissances mandataires pour envahir le Sinaï et Nasser désigne le peuple hébreu comme le principal ennemi commun du monde arabe et l’Égypte veut prendre sa revanche sur Israël. C’est alors qu’entre le 5 et le 10 juin 1967, commence la guerre des six jours. Nasser ferme le détroit du Tiran aux navires israéliens qui ripostent et le Tsahal (armée d’Israël) attaque simultanément l’Égypte, la Syrie, la Jordanie qui sont défaites en six jours. Les pays arabes sont humiliés et le conseil de Sécurité de l’ONU intervient en imposant un cessez-le-feu. De plus, la bande de Gaza, Jérusalem et le Sinaï sont définitivement pris à l’Égypte et alors les réfugiés palestiniens se retrouvent sous l’occupation israélienne. Pour défendre la cause palestinienne, deux mouvements vont être créés le Fatak et l’OLP (Organisation de Libération de la Palestine) et ce deuxième mouvement va prendre de l’influence car elle porte la revendication palestinienne d’avoir qu’un seul État et de posséder leur propre armée (recrutement des individus dans les camps de réfugiés). Dans un même temps, l’ONU prend la résolution 242 qui condamne l’occupation illégale des territoires pris
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