Le Proche et le Moyen-Orient, un foyer de conflits depuis la fin de la Première Guerre mondiale.
Fiche : Le Proche et le Moyen-Orient, un foyer de conflits depuis la fin de la Première Guerre mondiale.. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar lea78570 • 11 Février 2018 • Fiche • 4 142 Mots (17 Pages) • 1 009 Vues
Thème 3 : puissances et tensions dans le monde depuis la fin de la 1ère GM
Chapitre 3 : Le Proche et le Moyen-Orient, un foyer de conflits depuis la fin de la Première Guerre mondiale.
INTRODUCTION : frise p 244
En France, l’expression « Proche-Orient » désigne traditionnellement les régions de l’Est du bassin méditerranéen, de la Turquie à l’Egypte (l’ancien « Levant »). L’expression « Moyen-Orient », quant à elle, s’est imposée depuis un siècle sous l’influence des Anglo-Saxons, notamment à l’issue de la Seconde Guerre mondiale. Géographiquement, le Moyen-Orient se définit comme l’ensemble des pays de l’Asie de l’Ouest et du Sud-ouest, de la Turquie à l’Iran, voire l’Afghanistan, et du Sud du Caucase à la péninsule Arabique, ensemble qui comprend en outre l’Égypte.
L’étude de cet ensemble géographique, menée sur un siècle (c’est-à-dire depuis l’éclatement de l’empire ottoman), permet de montrer les origines complexes des nombreux conflits qui traversent la région et dont nous sommes toujours les témoins ou les acteurs. Le conflit israélo-palestinien vieux de plus de soixante ans en est le meilleur exemple (DIA 1) ; mais il n’est pas le seul et, de la révolution iranienne aux guerres irakiennes en passant par la guerre civile en Syrie, l’ampleur des crises, leur diversité et leurs répercussions dans le monde sont toutes très importantes. Pour comprendre ces conflits, il faut en expliquer les causes qui sont à la fois historiques, géographiques et économiques. Il faut aussi les détailler et expliquer leurs évolutions dans une perspective chronologique.
Problématiques : (DIA 2)
• Quels facteurs font de la région un foyer particulier de conflits et comment agissent-ils ?
• Pourquoi ces conflits ont-ils dans le monde une telle résonnance, tant par leurs conséquences directes que par leur retentissement ?
Pour y répondre, nous traiterons en première partie des causes profondes des tensions dans la région, avant de détailler les conflits qui s’y sont succédé en évoquant la période de la Guerre Froide puis celle des années 2000.
Une approche cartographique et thématique : mettre en évidence les facteurs multiples de conflits :
- un espace convoité et longtemps dominé - des états-nations ?
- une mosaïque de peuples et de religions souvent en conflit.
- des ressources nombreuses qui attisent les convoitises.
Une approche plus chronologique pour détailler les conflits qui s’y sont produits :
- les tensions de 1945 à la fin de la Guerre Froide : l’exemple de conflit israélo-palestinien, symbole de ces tensions
- le Proche-Orient dans le nouvel ordre mondial depuis le 11 septembre 2001 1
(DIA 3)
I/ Le Proche et le Moyen-Orient : un carrefour culturel et politique qui génère des tensions multiples
A/ Un espace longtemps sous domination étrangère et « mal né » lors des indépendances doc 1 p 248
1) La fin de l’empire Ottoman : de nouvelles dominations occidentales
La 1ère Gm a largement influencé l’évolution politique du Proche-Orient. Il est alors sous domination étrangère, partagé entre les Empires britanniques (Egypte, Chypre, Koweit et sud de la péninsule arabique) et l’Empire Ottoman. Les Français et les Russes ont aussi des intérêts économiques dans la région (Beyrouth).
L’Empire Ottoman, qui occupait une grande partie de cet espace s’est engagé auprès des forces allemandes le 2 novembre 1914. Dès lors, les Britanniques et les Français entreprennent de favoriser les soulèvements nationalistes arabes contre la domination turque (Lawrence d’Arabie). En 1915, le Foreign Office envisage la formation d’une « unité politique musulmane » dont La Mecque serait le centre. Des négociations sont entreprises avec le Chérif de la Mecque Hussein, l’un des créateurs du panarabisme, pour organiser le démantèlement de l’Empire Ottoman. Doc 1p 252.
Elles aboutissent aux accords Sykes-Picot (4 mars et 16 mai 1916) définissant les zones d’influence des vainqueurs. Ces accords sont validés par le traité de Sèvres, signé en Août 1920 :
(DIA 4) + retour carte p 248.
- La France doit s’occuper du Liban et de la Syrie. Doc 4p253.
- La Grande Bretagne doit contrôler la Transjordanie et la Mésopotamie (Irak). Elle continue d’exercer son mandat sur l’Egypte, les Territoires d’Aden, d’Oman, des EAU, du Qatar et du Koweit.
- La Palestine qui devait être placée sous mandat international tomba sous mandat britannique après la conférence de San Remo en 1920.
- La Péninsule arabique devait devenir indépendante sous la direction du Chérif Hussein.
2) Des indépendances difficiles
En dehors de l’Arabie devenue Saoudite en 1924 (le Chérif est renversé par Ibn Saoud), de la Perse, du Yémen et de la Turquie, tous les territoires de la région sont donc sous domination franco-britannique.
Les frontières qui divisent aujourd’hui ces territoires sont en partie le fruit de cette domination. Elles portent les germes des conflits nationalistes et frontaliers qui s’y déroulent encore.
Par exemple, la France a créé le Liban en le séparant de la Syrie car la population y était majoritairement maronite. Cette partition est dénoncée par les nationalistes arabes qui rêvent encore de créer l’unité du monde arabo-musulman.
2
L’indépendance de la plupart des pays du Proche-Orient se fait surtout au lendemain de la 2ème GM.
Les Britanniques qui soutiennent les dirigeants modérés ont accordé à l’Irak son indépendance en 1932 puis à l’Egypte en 1922 (mais les troupes britanniques ne la quittèrent qu’en 1936, sauf Suez). Mais il faut attendre la fin de la guerre et les pressions américaines pour que les Français et les Britanniques cèdent. La Ligue Arabe, fondée en 1945 par l’Egypte, la Jordanie, la Syrie, le Liban, l’Irak, l’Arabie Saoudite et le Yémen devait favoriser les indépendances et l’unité
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