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Être un (bon) catholique dans la France d’Ancien Régime

Dissertation : Être un (bon) catholique dans la France d’Ancien Régime. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  10 Avril 2021  •  Dissertation  •  1 563 Mots (7 Pages)  •  691 Vues

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Sujet : Être un (bon) catholique dans la France d’Ancien Régime.

La France d’Ancien Régime est le nom donné au régime politique de l'histoire de France qui a régné durant les deux siècles antérieurs à la Révolution française. Durant cette époque, la France est une société de croyants, très fortement imprégnée par le christianisme. Même si elle connaît de grands changements durant la Renaissance aux Lumières avec les réformes religieuses et finit par être remise en question avec une certaine sécularisation de la société, durant cette époque la religion est omniprésente dans la vie quotidienne. Elle est présente dans de nombreux domaines tels que dans le domaine politique, le domaine culturel et même dans l'organisation sociale. Le catholicisme, religion du roi et de la majorité de la population, est la religion d’Etat.

La population française est alors catégorisée en trois ordres : le clergé, la noblesse et le tiers état.

Cependant, le système des ordres est déstabilisé par les bouleversements provoqués par la Réforme à partir du XVIe siècle face à l’extension de la Réforme protestante qui viennent apporter des modifications considérables à l'Église catholique.

La réforme amène un schéma concret du bon catholique dans la France d’Ancien Régime. En cela on peut se demander quelles sont les règles et les comportements d’un bon catholique durant l’Ancien Régime en France.

Il en conviendra d’étudier dans un premier temps l’importance de la foi catholique durant l’Ancien Régime et dans un second temps les éléments démontrant un bon catholique.

Durant l’Ancien Régime, toutes les institutions, toute la société sont mues et imprégnées de foi chrétienne. Le catholicisme est la religion de la Couronne. Toute personne est croyante et tout tourne autour de la religion. Henri de Navarre, héritier légitime du trône, dut se convertir pour être roi de France. Les Français sont dès la naissance guidés par les préceptes de l’Église catholique avec le baptême ainsi qu’avec l'extrême-onction à la mort. La paroisse, lieu de culte et de célébration des croyants, est le cadre de base de la vie religieuse. Elle occupe un rôle essentiel dans la vie religieuse. Le prêtre est très important à la société chrétienne. Il distribue les sacrements, il est le directeur des consciences et se voit être conseillé dans les affaires privées. La vie collective des chrétiens est rythmée par les fêtes religieuses telles que Noël ou l’assomption. Chaque célébration, chaque fête étaient de nature religieuses. L’Église catholique encadre socialement les croyants. Tous les métiers avaient leurs saints patrons, l'Église s'occupait de l'enseignement, de l'assistance aux malades, aux vieillards, aux enfants abandonnés...La liberté de conscience était quasi interdite sauf durant la période où l'édit de Nantes protégeait les protestants c’est-à-dire de 1598 à 1685. Les exclus du catholicisme tel que les protestants n’avaient aucun droit civil et ne pouvaient pas être enterrés en “terre bénite”.

Mais si jusqu’au début du XVIe siècle, les Français partageaient la même religion et étaient unis par un ensemble de croyances et de pratiques de dévotion, l’irruption de la Réforme protestante brise cette unité. Les guerres de religion, les dragonnades telles que celle dans le Poitou en 1681, amènent à des conversions massives et débouchent sur la révocation de l’édit de Nantes avec l’édit de Fontainebleau en 1685. Suite à cette révocation, les protestants ne sont plus protégés, le culte devient alors interdit pour eux, les pasteurs doivent quitter le royaume, les temples sont rasés, les nouveau-nés doivent être baptisés dans le culte catholique. La plupart de ceux qui restent dans le royaume se sont convertis et deviennent les Nouveaux Catholiques.  Cette période amène à un élan religieux et un besoin de renouveler le Clergé en multipliant les ordres et les congrégations religieuses. Le concile de Trente attache une très grande importance au clergé séculier. « Rien n’instruit davantage et ne porte plus continuellement les hommes à la piété et aux saints exercices que la vie et l’exemple de ceux qui sont consacrés au saint ministère », déclarent les pères du concile. L'Église souligne alors le rôle des prêtres afin de réaffirmer sa différence par rapport au protestantisme. À partir du XVII siècle, le concile voit son rôle augmenter. Les évêques possèdent une grande responsabilité par l’autorité dont ils disposent sur le clergé de leur diocèse et leur prestige auprès des fidèles.

Ces évêques réformateurs résident dans leur diocèse. Ils font preuve d’une grande piété personnelle et s’attachent inlassablement à réformer clercs et laïcs. Pour cela, ils édictent des statuts synodaux, mènent des visites pastorales qualifiées comme des tournées d’inspection des paroisses qui sont placées sous leur autorité. Les prêtres doivent, afin de se distinguer des églises protestantes, porter la soutane. Les évêques réformateurs décident de mieux lutter contre les comportements moralement répréhensibles, comme le concubinage, la boisson, et l’absentéisme des curés. Le concile enjoint des lieux de formation morale, intellectuelle et théologique du clergé, les séminaires diocésains. De nombreuses initiatives sont alors prises durant la première moitié du XVII e siècle afin d’améliorer le niveau des prêtres. Les changements importants qui touchent le clergé séculier et régulier pendant le XVII siècle déteignent alors sur la vie des fidèles.

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