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Synthèse 1er mai 1891 : La fusillade de Fourmies

Étude de cas : Synthèse 1er mai 1891 : La fusillade de Fourmies. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  16 Mai 2021  •  Étude de cas  •  535 Mots (3 Pages)  •  736 Vues

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Dès les années 1880 l’industrie textile se confronte à des difficultés, provoquant baisse de salaire et licenciement alors même que le coût de vie augmente. Le 1er mai 1886 à Chicago une manifestation ouvrière est organisée et réprimée par le sang, initiant la tradition ouvrière des manifestations du 1er mai, qui devient le jour de la «Fête des Travailleurs» en 1890. Le 1er mai 1891 à Fourmies, une ville ouvrière de 15 000 habitants dans laquelle l’industrie textile est omniprésente, a lieu la fusillade de Fourmies en réponse à une grande manifestation ouvrière.

Les travailleurs ont des revendications claires : Ils veulent des journées de travail limitées à 8h, une bourse de Travail, que la fréquence de paie soit fixée tous les huit jours, une hygiène minimum pour tous les ateliers et qu’une caisse de retraite soit créée pour les ouvriers. Pour les défendre, ils organisent le 1er mai une manifestation pacifique, qui prend la forme d’une fête familiale, avec de prévu un pique-nique en famille et un bal, entrecoupé de chants et d’un discours sur la situation des ouvriers. Le tout dans le plus grand calme, les ouvriers veulent revendiquer leurs droits mais choisissent de le faire pacifiquement pour montrer leur bonne foi.

Le patronat de Fourmies accuse des «meneurs étrangers» , probablement de des immigrés venus servir de main d'œuvre, d’être à l’origine de cette manifestation. D’après eux, la mise en œuvre de ces réclamations provoquerait «la ruine de l’industrie du pays», d'autant plus qu’il considère les ouvriers de Fourmies comme très bien traités par rapport aux autres, et ils considèrent cette manifestation ouvrière du 1er mai 1891 est dangereuse. Ils souhaitent répondre à cette journée du 1er mai en se défendant «collectivement, solidairement et pécuniairement» contre ce qu’ils qualifient de «guerre injustifiable et immérités» .

Le 1er mai subit donc une violente reprehention, dont la nouvelle se répand jusqu’aux grandes villes du pays. Dans le reste de la France, on s’émeut de l’horreur des événements. Dans son discours à la Chambre des députés le 8 mai 1891, George Clemenceau qualifie cette fusillade d’«injustifiée» et dénonce une «disproportion monstrueuse» entre l’action des ouvriers et la répression du patronat. De son point de vue, écouter et prendre en compte les voix et donc les réclamations des ouvriers est essentiel pour que l'État continue d'exister en paix. Outre Clemenceau, les journaux s'emparent eux aussi de l'événement, tant ceux de grande distribution que ceux plus ouvertement politiques. En première de couverture du Petit Parisien du 17 mai 1891 comme dans le dessin d’A. Willette pour L’Almanach du Père peinard de 1896, c’est la douleur des ouvriers et l’atrocité de la fusillade qui sont dépeints.

La fusillade de Fourmies est un événement sanglant, largement considéré comme injustifié et disproportionné. L’opposition d’un côté les travailleurs revendiquant des conditions de travail plus soutenables et plus encadrées et de l’autre le patronat violent qui s’attaque à des familles désarmées, gagne la population des grandes villes à la cause ouvrière. 50 ans plus tard, cet événement marque toujours l’histoire et cette date devient le jour officiel et férié de «la

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