La fusillade de Fourmies

La fusillade de Fourmies

Parcours A p.190-191

1) Pour les ouvriers de Fourmies, la fête du 1er mai est devenue un symbole des mouvements ouvriers. C’est un jour de manifestation qui a malheureusement pris la forme d’un deuil en 1891 lorsque l’armée a lancé une fusillade faisant plusieurs morts. Cet événement remet donc en question les valeurs d’un état républicain et la loi de 1864 autorisant le droit de grève.

2) La fusillade du 1er mai 1891, nous permet de constater que le traitement des ouvriers, malgré leur combat, n’a pas totalement évolué. En effet, même après avoir obtenu le droit de grève en 1864, ils connaissent encore une opposition de l’état : la fusillade en est l’exemple. Même s’ils usent de leur droit de grève leur permettant de manifester pacifiquement, ils se font tirer dessus comme si la foule avait pour intention de les faire taire.

3) Les événements de Fourmies contribuent à fonder l’identité du mouvement ouvrier car ils marquent une réelle séparation entre la population ouvrière et l’état. En effet, ce sont des événements comme celui-ci qui unissent les ouvriers encore plus que ce qu’ils ne sont déjà. Néanmoins, c’est cette même unité qui leu permet d’obtenir un résultat à leur demande : en 1900 par exemple, ils obtiennent une loi limitant la journée de travail à 10 heures.

Le 1er mai 1891, les ouvriers textiles de Fourmies (Nord) manifestent pacifiquement afin de célébrer la fête du travail. Ils réclament 8 heures de travail quotidien conformément aux directives de l’Internationale ouvrière. Lors de la manifestation, l’armée assaillie par les cailloux des manifestants obéit à l’ordre donné par le commandant de tirer. Le bilan est de 9 morts et de 3 blessés. La tragédie a un écho national, et montre que l’Etat républicain ne tolère pas encore les manifestations ouvrières. En quoi la fusillade du 1er mai révèle-t-elle le manque d’intégration des ouvriers dans la République ? Nous répondrons à cette question en montrant dans un premier temps l’importance des mouvements ouvriers, puis nous verrons en quoi ceux-ci sont limités.

Les ouvriers sont des personnes indispensables au bon fonctionnement de l’Etat français en vue de tout le travail qu’ils fournissent au quotidien (surtout lors de la révolution industrielle du XIXème siècle). Mais cette partie, pourtant majoritaire, de la population, n’est pas pour autant celle qui vit le plus aisément. En effet, les idéaux français ayant pourtant changés au fil des années, ont quand même laissé derrière eux différentes classes sociales avec les ouvriers qui se placent vers le bas de l’échelle. C’est donc pour cela qu’ils se battent au quotidien pour pouvoir obtenir des conditions de travail à la hauteur de leurs efforts. De cette envie naît une série de mouvements ouvriers sous la IIIème République. Ceux-ci permettent aux ouvriers de tous s’unir derrière une seule et même envie : faire entendre leurs droits à l’état. Ces démarches ont d’ailleurs porté leurs fruits plus d’une fois : ils obtiennent en 1864 le droit de grève ou encore une imitation de la journée de travail à 10 heures en 1900. Nous pouvons donc constater que ces mouvements ouvriers ont une importance capitale dans

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