Le 17 juillet 1791 : la fusillade du Champ de Mars
Compte Rendu : Le 17 juillet 1791 : la fusillade du Champ de Mars. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Laurali34 • 25 Novembre 2012 • 498 Mots (2 Pages) • 1 476 Vues
HISTOIRE
Le 17 juillet 1791 : la fusillade du Champ de Mars
A ce moment de l’histoire de la Révolution, il existe deux clubs en présence. Les Cordeliers, radicaux dans les solutions qu’ils proposent demandent aux députés de l'Assemblée Constituante de proclamer la déchéance du monarque et l'avènement de la République, suite à la fuite du Roi, quoiqu’ils avaient déjà forgé une devise avant même cet événement : « Liberté, égalité, fraternité ». Chez les Jacobins on se montre moins convaincu de l’utilité d’une république, on préfère temporiser. A leur tête, Barnave, un Grenoblois, se montre même méfiant et craint les débordements, crainte partagée par les constitutionnels, députés modérés qui en ont assez du climat révolutionnaire.
Le roi s’est enfui ? Non, disent en chœur Barnave et les constitutionnels, il a été enlevé par l’étranger qui voulait le protéger !
Mensonge, répliquent les Cordeliers et leurs troupes populaires en colère : Louis XVI lui-même a laissé une lettre rendue publique où il a expliqué pourquoi il s’est enfui ! Oui, répondent les députés constitutionnels, mais elle est sans valeur ! Et ils rétablissent dans ses fonctions Louis XVI pardonné, le 15 juillet 1791. C’en est trop pour les Cordeliers.
Ils lancent une pétition le 16 juillet 1791, soutenus par Danton et Marat. Les pétitionnaires réclament «un nouveau pouvoir constituant» pour «procéder d'une manière vraiment nationale au jugement du coupable et surtout au remplacement et à l'organisation d'un nouveau pouvoir exécutif». Le 17, ils sont plus de 5 000 au Champ de Mars à venir signer cette pétition sur l’autel de la patrie. La garde nationale, aux ordres de La Fayette, est chargée de contenir les débordements. Des pierres sont lancées sur la garde, on se bouscule, on se bat ; un nommé Fournier pose le canon de son pistolet sur la poitrine de La Fayette. Bailly, maire de Paris et révolutionnaire modéré, donnent ses ordres : la garde recule, se met en position, tire, charge et sabre. Le peuple de Paris recule et laisse plus de cinquante morts sur le terrain.
Le lendemain, Barnave justifie à l’Assemblée ce coup de force qui rassure les conventionnels : le monde menaçant des citoyens sans le sou est mis au pas par celui des citoyens propriétaires. Les agitateurs du peuple (Marat, Danton, Hébert) sont activement recherchés et doivent se cacher. Le club des Jacobins est aussi un peu remué : on regarde de travers La Fayette, qui démissionnera et se retirera sur ses terres quelques mois plus tard ; Lameth et Barnave quittent le club pour en fonder un autre, celui des Feuillants ; mais certains résistent, comme Robespierre, jugeant prématuré d’abolir la monarchie. Ce coup de force, considéré par les sans-culottes parisiens comme un crime contre le peuple, coutera la vie à Bailly, qui montera à l’échafaud le 12 novembre 1793. Cet événement marque les premières failles dans le consensus révolutionnaire.
Sources : Wikipédia
L’Histoire de France pour les nuls
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