Fusillade de Fourmies

                                                         Devoir d’Histoire                                           

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  Le document présenté est un extrait de texte issu de « La boucherie Fourmies », initialement paru dans une revue du SPD (parti social-démocrate Allemand), rédigé par Paul Lafargue, membre du parti ouvrier français et socialiste. Ce passage a été repris dans Les cahiers du bolchévisme le 15 mai 1933 où nous est donnée la vision de l’auteur vis-à-vis des événements. La situation est sous tension puisqu’à Fourmies, une petite ville textile du Nord, les ouvriers sont menacés de licenciement s’ils arrêtent le travail suite à la revendication des travailleurs mais également aux différentes grèves qui éclatent.  C’est alors que le patronat obtint de la part du préfet un dispositif de maintien de l’ordre, assuré par l’armée. Quelle est donc la signification du 1er mai à Fourmies ? Nous étudierons successivement le symbole socialiste que cela apporte mais également en quoi c’est un symbole historique pour les ouvriers.

     Cette journée apparaît rapidement comme un symbole du socialisme au travers de Paul Lafargue, lui-même instigateur de multiples discours menés pour le droit à la journée des travailleurs le 1er mai, puisque les ouvriers espèrent une République sociale. En effet ils sont oubliés par le régime et commencent alors à développer des grèves et des révoltes. À ce moment-là, les républicains étaient à la tête du pouvoir et cherchaient à maintenir le peuple autour de principes communs, mettant de côté des conventions sociales favorables à cette classe. Paul Lafargue dénonce alors la marginalisation des ouvriers sous la III République, comme le montre la quatrième ligne du texte. Les conditions de travail étant très complexes avec une absence totale de protection, une mortalité bien trop précoce et des horaires de travail aberrants. C’est cette accumulation qui pousse un jour les ouvriers à faire usage de violence et de grève, puisqu’ils ne se sentaient pas entendus. Évidemment dans cette lutte ils n’étaient pas seuls. Soutenus par les différents syndicats, ils s’entraident afin de pouvoir trouver une organisation commune et des solutions aux divers problèmes. Alors, l’un des dirigeants nationaux des socialistes guesdistes, Lafargue, décide d’inciter à la grève générale du 1er mai consacrée pour la revendication de la journée de 8 heures et à la hausse des salaires. C’est alors que nous pouvons constater l’importance du souhait de la population à obtenir des changements et du progrès, tout ceci pour une cause commune. L’étendue de cette journée n’est uniquement sociale, elle est également historique.

      En effet, la journée du 1er mai a marqué l’histoire puisqu’elle est le symbole d’une lutte, symbole pour les ouvriers. Comme le dit Lafargue, cette « boucherie » a été le début d’une grande avancée pour la libération de leurs droits malgré le passage au travers d’une répression. Manifestation initialement pacifiste, des soldats tirent en fin de journée de journée sur des manifestants qui essayent d’obtenir la libération de certains de leurs camarades eux-mêmes emprisonnés dans la matinée. Tout ce tumulte se résume avec 9 morts et de nombreux blessés et aurait duré encore plus longtemps si le curé catholique Margerin n’était pas intervenu. L’auteur décide au travers de son texte d’insister sur le fait que les ouvriers sont malmenés, malgré le fait que cette journée est depuis le 19 siècle considérée comme la fête du travail. Cette journée marque alors l’esprit des français, choqués des événements et de la violence des actes.

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