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Le Trois Mai Ou Les Fusillades Du Trois Mai Par Goya

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Par   •  14 Mai 2014  •  349 Mots (2 Pages)  •  1 641 Vues

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Le trois mai ou Les fusillades du trois mai (El tres de mayo en Madrid o Los fusilamientos de la montaña del Príncipe Pío)

Présentation de l’œuvre

Tableau peint par le peintre espagnol Francisco de Goya y Lucientes en 1814.

Dimensions : 268 cm x 347 cm

Huile sur toile

Exposé au musée du Prado à Madrid (Espagne)

Contexte historique

Dans la nuit du 2 au 3 mai 1808, les soldats français, en représailles à la révolte du 2 mai, exécutent les espagnols fait prisonniers. Environ 400 personnes sont fusillées hors la ville, dans la montagne du Príncipe Pío.

Description du tableau

La scène décrite dans le tableau se passe dans les premières heures du matin qui suit le soulèvement.

A droite, nous observons les soldats français qui forment le peloton d’exécution, Goya ne montre pas leurs visages, il s’agit d’un groupe compact, sans âme, le groupe s’est transformé en une machine à tuer.

A gauche, les madrilènes s’organisent en trois groupes : ceux qui sont déjà morts, ceux qui sont sur le point de mourir et ceux qui attendent.

Goya oppose les bourreaux et les victimes et fait se contraster l’attitude féroce des soldats et les lignes d’acier de leurs fusils avec la masse s’écroulant de leurs cibles.

La figure centrale du tableau est l’homme à genoux entre les corps de ceux déjà exécutés, les bras ouverts et éclairé, de façon dramatique, par la lanterne carrée. Il montre dans son regard la terreur qui impose le peloton d’aussi près.

Goya veut montrer l’innocence des condamnés en comparant cet homme à la chemise blanche à Jésus : stigmates sur les mains, bras levés, pureté du blanc.

Il nous montre ainsi des gens du peuple, le peuple qui meurt et le peuple qui tue : il n’y a pas de héros ni de généraux victorieux. Les victimes et les bourreaux sont interchangeables.

Le peintre accentue le dramatisme en peignant une scène de nuit, il n’y pas de lumière, seulement celle de la lanterne, il ne montre pas les visages des soldats, il les déshumanise. Il sait capter l’horreur du moment dans les yeux des madrilènes qui savent quelle va être leur fin.

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