Commentaire du discours de Clemenceau aux anglais
Commentaire de texte : Commentaire du discours de Clemenceau aux anglais. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Lilly18 • 1 Février 2016 • Commentaire de texte • 2 685 Mots (11 Pages) • 1 029 Vues
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Discours de Georges Clemenceau aux anglais.
Georges Clemenceau, possède une riche expérience et une personnalité d’une force exceptionnelle. Depuis 1870, il a participé à toutes les luttes de son temps et a été entre autres l’un des partisans les plus résolus du capitaine Alfred Dreyfus. Ancien maire de Montmartre en 1870 et membre de l’assemblée nationale, président du conseil municipale de Paris en 1875, sénateur du Var en 1902, ministre en 1906, président du conseil de 1906 à 1909, il connait bien les rouages du pouvoir. Docteur en médecine, ami des arts, voyageur, écrivain fécond, journaliste incisif, orateur remarquable, il dispose d’une culture que dépasse le cercle étroit de la politique. Clemenceau présente certes des défauts. Il se désintéresse des détails et ne possède pas le talent d’organisateur. Caustique et volontiers cynique, il se révèle parfois méchant et injuste. Impulsif il peut trancher sans nuances mais il possède des convictions solidement enracinées. Depuis le début de la guerre, il est resté à l’écart des gouvernements, il a multiplié les critiques acerbes contre les hommes politiques et les généraux. Depuis 1906, Clemenceau est surnommé le Tigre. Ici, nous avons un discours de Georges Clemenceau aux Anglais, le 21 février 1916. A cette date, Clemenceau est alors président de la section Franco-Britannique qui s’est réuni à Paris, il accueille Lord Bryce, qui est le président de la section Britannique et ses confrères. L’année 1916, est l’année où la guerre de position s’enlise. Le 21 février, jour du discours, les allemands lancent à Verdun des attaques furieuses contre les positions françaises. Durant cette année, la guerre est de plus en plus difficile et c’est une guerre d’usure qui se met en place. Il faut revoir l’organisation de l’économie de guerre, et la politique doit s’adapter à l’état de guerre. Dans son discours, Clemenceau accueille avec beaucoup d’espoir les Anglais. Il veut mettre en place une relation de confiance et veut pouvoir fonder l’avenir avec eux. Il souhaite que les Anglais et les Français se battent pour préparer ensemble une Europe de paix et lutter contre la barbarie allemande. Clemenceau veut en cette année 1916, une victoire totale contre l’Allemagne même si il ne souhaitait pas la guerre, il veut déjà que les Allemands payent pour cette guerre et pour les pertes que la France subit. La question que nous pouvons alors nous poser est la suivante : « Comment Georges Clemenceau, dans son discours, essaye de convaincre les Anglais que la paix et l’avenir sont à envisager main dans la main entre Français et Anglais ? » Nous verrons dans un premier temps en quoi les Français et les Anglais ont une histoire en commun, puis nous verrons quelle description Clemenceau fait de la guerre dans son discours et pour finir nous parlerons de la vision d’avenir et de paix de Georges Clemenceau.
- Une histoire en commun
La France et l’Angleterre sont depuis des siècles en conflit et ont connu beaucoup de guerre. Leur histoire est liée, et cette rencontre est alors souhaitée mais inespérée suite au passé qu’ils ont eu ensemble.
- La guerre de 1871
« Je suis allé voir vos tommies en leurs tranchées, où m’a conduit un de vos généraux les plus représentatifs dont le noble père, ami bien cher des anciens jours, osa plaider en 1871 dans Londres sourd la cause de la France démembrée. »
Ici, Clemenceau nous parle de la guerre franco-allemande ou encore franco-prussienne qui se déroule du 19 juillet 1970 au 29 janvier 1971. Cette guerre se solde par la défaite française, et par la perte de l’alsace-lorraine au profit des allemands. Les Etats Allemands s’unissent en un Empire Allemand. Lorsque la France déclare la guerre à la Prusse en juillet 1870, le gouvernement britannique conserve une stricte neutralité tandis que l’opinion publique, à travers la presse notamment, réagit avec vigueur. Peu de voix s’élèvent alors en Grande-Bretagne pour défendre une France qui, jugée belliqueuse et agitée, semble fidèle à son image. Pourtant, au gré des défaites et des humiliations, les Britanniques se découvrent plein de compassion pour les Français ; le siège de Paris puis les exigences de la Prusse lors des conditions de paix finissent par retourner une opinion britannique qui condamne vivement l’annexion de l’Alsace-Lorraine. La guerre de 1870 amène ainsi les Britanniques à s’interroger sur les mutations continentales et à faire évoluer le regard qu’ils portaient sur la France depuis des décennies.
- La bataille de Fontenoy
« A Fontenoy nos pères disaient aux vôtres : « Messieurs les Anglais, tirez les premiers. » »
Ici, Georges Clemenceau fait référence à la bataille de Fontenoy qui a eu lieu le 11 mai 1745 dans les Pays-Bas Autrichien, pendant la guerre de succession d’Autriche. Cette bataille opposa la France à l’Angleterre, aux Nations-Unis et à l’Autriche. Lors de cette bataille, voulant forcer le destin, le duc de Cumberland, commandant l'ensemble des forces alliées (Provinces-Unies, Grande-Bretagne, Hanovre et Autriche) ordonna dès lors à ses bataillons Anglos-hanovriens d'attaquer vers 10 h 30 entre la corne du bois de Barry et le village de Fontenoy. Malgré une canonnade meurtrière, les régiments britanniques arrivèrent au contact de la première ligne française vers 11 heures. S'avançant à la tête du 1er bataillon des Gardes britanniques, un officier, Charles Hay (en), voulut encourager ses hommes en se moquant des Français. Sortant une petite flasque d'alcool, il but à leur santé en se moquant d'eux. En voyant cet insolent Britannique, un officier français, le comte Joseph-Charles-Alexandre d'Anterroches (1710-1785) crut qu'il s'agissait d'une invitation à tirer. Il lui fit une réponse vraisemblablement proche de celle que Voltaire publia par la suite : « Monsieur, nous n'en ferons rien ! Tirez vous-mêmes ! » La tradition populaire ne devait retenir de cela qu'une citation : « Messieurs les Anglais, tirez les premiers ! »
- La bataille d’Hastings et le Prince Noir
« Oui ! Oui ! Je vous attendais, depuis Hastings, depuis les jours du Prince Noir. »
Clemenceau remonte ici à la fin du Moyen-Age. Tout d’abord la bataille d’Hastings, s'est déroulée le 14 octobre 1066 à une dizaine de kilomètres au nord de la ville d'Hastings, dans le Sussex de l'Est. Elle oppose le dernier roi anglo-saxon d'Angleterre, Harold Godwinson, au duc Guillaume de Normandie, et se solde par une victoire décisive de ce dernier. La bataille dure du matin jusqu'au soir du 14 octobre. Postées au sommet de la colline de Caldbec, les troupes anglaises résistent aux premiers assauts ennemis. Les Normands ont alors recours à une ruse : ils feignent de fuir avant de se retourner sur les Anglais lancés à leur poursuite. L'armée anglaise finit par céder et se débander après la mort d'Harold, et la victoire revient à Guillaume. Grâce à sa victoire, le duc de Normandie peut marcher jusqu'à Londres, et il est sacré roi d'Angleterre le jour de Noël à Westminster. La conquête normande de l'Angleterre n'est véritablement achevée que plusieurs années plus tard. Puis il évoque ensuite le Prince Noir, son véritable nom était Edouard Plantagenêt, né au palais de Woodstock (près d'Oxford) le 15 juin 1330, il était le fils aîné d'Édouard III et de Philippa de Hainaut. Déjà habitué et formé aux tournois, Édouard de Woodstock débarqua le 11 juillet 1346 à Saint-Vaast-la-Hougue, guerroya en Normandie aux côtés de son père, et connut sa première grande bataille à Crécy en 1346 où il assuma le commandement de l'aile droite de l'armée anglaise à l'aide du comte de Warwick. Il fait donc parti de la famille Plantagenêt qui fut avec celle des Valois, les instigatrices de la guerre de cent ans qui opposa les Français aux Anglais de 1337 à 1453.
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