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Le renouveau des idées politiques au XVIème siècle

Cours : Le renouveau des idées politiques au XVIème siècle. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  3 Octobre 2015  •  Cours  •  2 378 Mots (10 Pages)  •  1 339 Vues

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Chapitre 4 : Le renouveau des idées politiques au XVIème siècle

Le XVème est un siècle de bouillonnement intense : poursuite de l’élargissement du monde (découverte des Amériques : métaux précieux, esclaves, expansion économique et démographique), le Renaissance (italienne+ François Ier), révolutions technologiques (imprimerie), diffusion des idées, l’Eglise très présente dans l’imaginaire, au niveau politique il y a une dépendance assez marquée entre la religion et la politique, apparition de nouveaux systèmes politiques, morcellement de certains pays encore marqué par la féodalité (Italie). On va voir l’apparition de l’absolutisme, le passage de la féodalité en idée de nation (François Ier et la langue française) et une nouvelle définition de souveraineté.

I) Deux approches de la souveraineté

A) Machiavel (1469-1527)

Né à Florence sous la domination des Médicis dans une famille bourgeoise. Il devient fonctionnaire (secrétaire de la Chancellerie). Il rêve d’une Italie unie (plein de petites cités qui se font la guerre, font appel à des puissances extérieures, ce qui est un problème pour le commerce et le peuple) et se demande comment faire régner l’ordre et l’unité. Il ne cherche pas la meilleure forme de gouvernement, mais des actions précises. Il publie en 1513 le livre Le Prince dédié à Laurent de Médicis. Il a fait des missions diplomatiques qui lui a permis d’avoir une certaine érudition (Aristote et Platon). C’est un visionnaire : il théorise un Etat dont le centre est le Prince.

1- L’Etat

Il ne fait pas de théorie de ce mot mais il va le vulgariser. Pour lui, c’est une donnée matérielle qui correspond à des frontières, qui reste lié à la personne du Prince qui le dirige et aux sujets qui le compose. L’Etat est complètement soumis au Prince mais à aucun pouvoir spirituel (la politique est une affaire humaine), la religion ne doit pas dominer l’Etat, elle doit au contraire lui être subordonnée. La religion est un instrument exclusif du pouvoir on peut l’utiliser à des fins politiques. L’Etat est viable seulement si il y a présence d’une cohésion sociale (nobles et bourgeois qui domine et gère l’économie et le peuple qui est dominé mais veut être libre ou avoir l’impression d’être libre) que le Prince doit maintenir.

2- Le Prince

Tout est permis pour lui, il n’est pas limité par la religion, par la morale privée, il ne répond qu’à la morale publique (idée d’être efficace, utile pour une cause). Tout est possible pour garder le pouvoir, le prince doit être stratège, calculateur, égoïste, manipulateur et il fait attention à sa réputation car le prince ne cherche pas à être aimé, il préfère la peur : « il est plus sûr d’être craint que d’être aimé ». Le Prince n’a pas connaissance de la notion de bien ou de mal. Son but est de garder le pouvoir, voire de l’étendre en usant du crime si nécessaire. On peut dire que le Prince ne connait que la raison d’Etat (contrairement à la raison chrétienne). C’est une pensée novatrice car exclusivement réaliste, on sort de la morale chrétienne. Il y a de plus une prise de compte des intérêts de la bourgeoisie car au 16ème siècle à cause des guerres entre les différentes cités-Etat, le commerce (détenu par la bourgeoisie) était difficile et la bourgeoisie cherche un Etat fort. Ce restera de Machiavel et le « machiavélisme » ou le pragmatisme de l’instant la poursuite systématique d’un objectif quels que soient les moyens.

3- Erasme (vers 1466-1536)

Il a écrit L’éloge de la folie (1511) et L’institution du prince chrétien. Contemporain de Machiavel et à l’opposé de celui-ci. Il tient compte du bien et du mal, ce qui est important est la morale politique. Le monarque doit être vertueux dans le sens qu’i est la connaissance, la raison et la morale. Il parle quand même de monarque absolu. Le prince d’Erasme doit éviter les excès de l’absolutisme parce qu’il est doté de raison et de qualités morales.

   B) Jean Bodin (1530-1596)

Avocat à Paris, influencé par Machiavel mais lui parle d’un monarque vertueux et par St Thomas d’Aquin (tout pouvoir vient de Dieu par l’intermédiaire du peuple) ainsi que par Aristote au niveau de l’empirisme (la recherche d’un régime politique). Il a écrit en 1576 Les six livres de la république, où il fait une réflexion sur la souveraineté et les différentes formes que peut prendre l’Etat.

1- La souveraineté

Définition du terme : force d’union et de cohésion de la communauté politique. Elle caractérise le pouvoir de l’Etat. Pour Bodin elle est le ressort d’un gouvernement fondé sur le droit et la morale. Il la définit ainsi : elle a différentes caractéristiques : elle est perpétuelle (elle ne s’arrête jamais, préexiste au roi), elle est absolue (le souverain ne peut être soumis à quelqu’un d’autre, elle est autonome, indivisible et inaliénable (ne se partage pas et garante de l’unité et la cohésion de l’Etat, tout tourne autour du roi)

2- Les formes d’Etat

Bodin va créer un système qui classifie chaque régime par qui détient la souveraineté :

  • la monarchie où la souveraineté est détenue par le roi
  • l’Etat populaire où elle est détenue par le peuple
  • l’Etat aristocratique où elle est détenue par une petite parie du peuple

Pour lui le meilleur régime est la monarchie à gouvernement royale dans laquelle la souveraineté sera indivisible irrévocable perpétuelle (caractéristiques du 1). La puissance du souverain est sans partage. Selon lui, cette monarchie pure= état monarchique à gouvernement royale est légitime, parfait, achevé ; Dans ce système le roi n’est pas un tyran car doté de raison. Pourtant plusieurs voix vont s’élever contre ces formes d’absolutisme

II) Les Monarchomaques

Certains religieux ont des comportements assez douteux (enfants, maitresses). Alors le peuple voit un décalage entre la vie dissolue du clergé et les enseignements chrétiens. L’arrivée de l’imprimerie et de la Bible écrite celle-ci se diffuse. Les croyants veulent une réforme amenant ainsi le protestantisme qui marque une rupture avec l’unité religieuse européenne. Cette réforme commence en Allemagne en 1517 avec Luther (1483-1546) qui refuse le pouvoir de l’Eglise et est pour une interprétation individuelle de la foi et avec Calvin (1509-1564) qui devra fuir à Genève. Cette réforme mènera à des guerres de religions sur lesquelles vont se greffer des querelles politiques (Massacre de la Saint Barthélemy le 2 »-24 aout 1572). Suite à ce massacre apparaissent les monarchomaques protestants qui combattent la monarchie au nom de principes religieux puisque sue Dieu et leur guide et que la religion catholique mène une vie dissolue

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