La fuite de la famille royale marque une véritable rupture affective et politique entre le peuple et Louis XVI
Analyse sectorielle : La fuite de la famille royale marque une véritable rupture affective et politique entre le peuple et Louis XVI. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar waren123 • 20 Novembre 2023 • Analyse sectorielle • 819 Mots (4 Pages) • 171 Vues
Swann Krawec
1ère2
20/11/2023
Analyse de document histoire
Le 20 juin 1791, la famille royale fuit la France afin de rejoindre les troupes autrichiennes. Reconnue et arrêtée à Varennes, elle est ramenée au château des tuileries devant une foule silencieuse. Les deux documents soumis à notre étude traitent de cette fuite. Le premier document est un extrait d’une pétition de la Société des Amis des Droits de l’homme et du citoyen, datant du 21 juin 1791, à destination de l’Assemblée, demandant la mise en place d’une république. Le deuxième document est un document iconographique d’époque, il s’agit d’une estampe anonyme intitulée La famille des cochons ramenée à l’étable. Ainsi on peut se demander comment se traduisent les conséquences de la fuite du roi. Pour répondre à cette question, nous analyserons la rupture qui s’opère entre le monarque et le peuple, puis nous étudierons le rejet de la monarchie constitutionnel par ce dernier.
La fuite de la famille royale marque une véritable rupture affective et politique entre le peuple et Louis XVI.
En effet celui-ci perd sa légitimité, son rôle, comme le suggère l’appellation « Louis » dans le premier document. Aux yeux du peuple il n’est plus roi, il n’est plus qu’un citoyen comme les autres, d’où la perte de son titre. Cette idée apparaît explicitement à la suite du texte, « Louis n’est plus rien pour nous, à moins qu’il ne devienne notre ennemi », et est même approfondie, car le texte suppose que le monarque pourrait devenir l’ennemi des français, et l’est peut-être même déjà.
En outre la famille royale est caricaturée et moquée. Dans le deuxième document elle est animalisée, et siège dans une charrue sur de la paille. Le choix de l’animal n’est d’ailleurs pas anodin, il s’agit du porc, animal le plus sale et le moins respecté de la ferme. Cette idée d’impopularité est renforcée par la présence du cheval blanc, qui n’est pas sans rappelée Henri IV, roi très apprécié.
Enfin, le peuple se sent trahit, et perds toute confiance en la famille royale. Le deuxième document témoigne du retour de celle-ci au château des tuileries, elle semble presque prisonnière, entourée de gardes nationaux, qui démontre bien la peur d’une nouvelle tentative de fuite.
Par ailleurs cette rupture avec le monarque s’accompagne d’un rejet du système proposé dans la constitution de 1791, le peuple rejette la monarchie constitutionnelle.
On voit bien dans le premier document que les demandes des pétitionnaires sont en désaccord avec la présence d’un souverain à la tête du pays car selon eux il n’est pas avantageux de nommer un nouveau monarque. Ils exigent en effet que la souveraineté soit détenue par la nation « une nation doit tout faire ou par elle, ou par des officiers amovibles et de son choix », et que ceux qui l’exercent soient élus et remplaçables. De plus ils considèrent que la durée des mandats doit être définie « plus un emploi est important plus sa durée doit être courte et passagère ». Ces deux demandes sont donc totalement incompatibles avec la monarchie héréditaire qui offre le pouvoir à un souverain non élu, et pour durée indéterminée.
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