Analyse du livre «Les racines de l’Europe : les sociétés du Haut Moyen Âge (568-888)» de Michel Rouche

Introduction

L’histoire du Moyen Âge est probablement l’un des sujets les plus traité dans des ouvrages monographiques, que se soit au niveau fictif que d’analyse. Il s’agit d’une époque mystérieuse qui intéresse une multitude d’individus. Ce compte-rendu critique porte sur l’analyse du livre «Les racines de l’Europe : les sociétés du Haut Moyen Âge (568-888)» de Michel Rouche.

Dans la première section, il est question de l’analyse externe de l’ouvrage du professeur Michel Rouche, il s’agit donc de la présentation de celui-ci, des caractéristiques générales du livre en tant que tel et l’analyse de la maison d’édition. Dans la seconde partie, il s’agit de l’analyse interne : un résumé de l’ensemble de l’ouvrage, présentation de la thèse de l’auteur, la structure, le contenu et la portée du texte, une comparaison avec des ouvrages portant sur le même sujet et l’analyse de la crédibilité des faits apportés.

1. Analyse externe

1.1 L’auteur

        Michel Rouche, née à Paris en 1934, est un historien spécialisé en histoire de la Gaule entre l’Empire romain et le Moyen Âge. Il a gradué au doctorat des lettres en 1976, suite à quoi il a enseigné dans diverses universités parisiennes tel que Charles-de-Gaule, la Sorbonne et l’Institut catholique de Paris. Dans cette dernière ses recherches se concentraient sur la fin de l’Antiquité et les royaumes barbares du Haut Moyen Âge, particulièrement les Wisigoth. Le professeur Rouche a aussi été consultant pour le film «Clovis et son temps» de Jacques Barsac paru en 1997. ^[1]

        Michel Rouche est un fervent catholique, il est l’organisateur du colloque international d’histoire de 1996 à Reim qui permettait de célébrer le baptême de Clovis. À cette occasion le pape Jean-Paul II a été invité à échanger avec des historiens, des scientifiques et des chercheurs.^[2]

1.2 La maison d’édition

        L’ouvrage «Les racines de l’Europe : les sociétés du Haut Moyen Âge (568-888)» de Michel Rouche a été publié par la Librairie Arthème Fayard, plus communément appelé Fayard. En 1857, quand Joseph-François Arthème Fayard fonde la maison d’édition, son but premier est de vendre des livres à bon marché afin qu’une plus large clientèle puisse se les procurer. Il dédit la compagnie à la publication d’ouvrages populaires et en fera une maison d’édition de moyenne taille. C’est lors de la reprise de la compagnie par son fils que Fayard entre dans la production de masse, par contre le fils Fayard conserve l’essence de la production populaire de son père. La maison d’édition se verra produire des ouvrages de toutes sortes, mais les «aspects de sa croissance relevant en quelque sorte de son patrimoine génétique, la Librairie aura vu s'en greffer de nombreux autres, spécialement dans la riche diversité des sciences humaines»^[3]. À ce jour, Fayard est considéré comme l’une des plus grande maison d’édition française, se spécialisant en histoire, plus particulièrement les biographies historiques^[4]. «Pour son cent cinquantième anniversaire, elle se trouve dans un état de santé qui lui permet de continuer à résister aux turbulences et aux menaces que subissent respectivement et tout à la fois la langue française, la civilisation de l'écrit, la pratique de la lecture, l'avenir de l'imprimé et le commerce de la librairie»^[5].

1.3 L’ouvrage

        Cet ouvrage de Michel Rouche a été publié en 2003, il s’agit donc d’un livre plutôt récent. Ce livre est plutôt une généralisation afin d’expliquer les sociétés du Haut Moyen Âge. Plus particulièrement, le professeur Rouche met l’emphase sur la chrétienté ou non de ces sociétés, un aspect particulier de cet auteur qui est ouvertement catholique et qui ne le cache pas dans le contexte de ses ouvrages. Dans la même année que la publication de ce livre il a aussi publié l’ouvrage «Romanité, Germanité, Chrétienté durant le Haut Moyen Âge» et à collaborer au livre «Le Moyen Âge en Occident : des barbares à la Renaissance» avec Michel Balard et Jean-Philippe Genet ainsi qu’à l’ouvrage «Histoire de la papauté : 2000 ans de missions et de tribulations» avec Yves Marie Hilaire, Michel Perrin et Francis Rapp. Il est donc possible d’observer que la ligné des sujets des ouvrages de Michel Rouche à cette époque suive une ligné se rapprochant de l’apport religieux à l’histoire, particulièrement l’histoire du Moyen Âge.

2. Analyse interne

2.1 Résumé d’ensemble de l’ouvrage

        Michel Rouche dans son ouvrage «Les racines de l’Europe : les sociétés du Haut Moyen Âge (568-888)» explique le développement des sociétés païennes dans le même cadre que les sociétés chrétiennes. Il compare d’un côté une société toujours tribale en grande partie à une société politisée. L’analyse est portée sur le rapport entre le religieux et le social et entre le politique et le social afin d’expliquer les progrès et les reculs de ces civilisations.  Il y a donc comparaison entre les différentes société d’Europe de l’époque passant des Espagnols, aux Romains d’Italie, les Gaulois et allant même jusqu’aux Scandinaves et aux Germains. Chacune de ces civilisations a évolué dune manière différente, que se soit par l’implantation de l’État ou de la religion, les Germains n’ont pas eu le même parcours que les Romains par exemple. L’auteur s’assure de faire toutes les comparaisons possibles entre ces différents territoires pour en revenir à les comparer aux Francs qui vivent leur première création sociale avec les Mérovingiens. Michel Rouche dans son ouvrage se concentre donc sur l’analyse des sociétés d’Europe, particulièrement les Italiens, les Espagnols, les Celtes, les Anglo-saxons, les Scandinaves, les Gaulois et finalement les Francs. Il analyse leurs conceptions de la société, les déplacements des Hommes, la violence, la pauvreté qui frappe les sociétés du Haut Moyen Âge et l’importance de la famille. Ces aspects clés permettent à Michel Rouche de comparer les sociétés les unes aux autres par rapport à leurs conceptions et à leurs pratiques, il met une emphase particulière sur la religion, surtout la chrétienté et comment celle-ci influence les autres aspects d’analyse dans le livre tel que la pauvreté, la famille et le concept de société en général.^[6] 

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