Mers et océans au cours de la mondialisation

Mers et océans au cours de la mondialisation

Introduction

On appelle espace maritime l’ensemble des mers et océans de la Terre. Les océans et les mers couvrent plus de 370 millions de km² et ils constituent l’essentiel de l’espace mondial (72% de la superficie de la Terre, et rien que l’océan pacifique vaut 35%). Ces mers et océans concentrent la majorité des échanges commerciaux, c’est-à-dire 80% des biens manufacturés et des matières 1ères et 70% du fret. 90% des échanges mondiaux passent par la voie maritime. Cette puissance des échanges maritimes s’explique par la littoralisation et la maritimisation des économies. On appelle littoralisation l’ensemble des processus par lesquels les activités économiques glissent vers les littoraux. On appelle maritimisation l’ensemble des processus par lesquels les économies deviennent maritimes au point de constituer de puissantes façades maritimes. La mondialisation a accentué ce phénomène avec la multiplication des flux commerciaux de toute nature. Ainsi, les mers et les océans, les espaces maritimes, les points de passage maritimes (canaux, détroits) deviennent un enjeu stratégique majeur d’un point de vue géopolitique. En effet, les états rivalisent d’ingéniosité dans leur volonté de s’approprier et de contrôler ces espaces maritimes. La mondialisation a généré de puissantes façades maritimes ouvertes sur les mers et océans qui deviennent le cœur de l’économie mondiale, des interfaces maritimes. Elles sont le centre moteur de l’économie.

En quoi les mers et les océans sont-ils au cœur de la mondialisation, en quoi sont-ils au cœur d’enjeux géopolitiques et stratégiques ?

I mers et océans : des espaces maritimes au cœur de la mondialisation

II mers et océans : des espaces maritimes riches en ressources et très convoités

III mers et océans : des espaces maritimes à l’origine de tensions.

1. Mers et océans : des espaces maritimes au cœur de la mondialisation

1. Des flux maritimes croissants au cœur de la mondialisation

L’essentiel des échanges de produits manufacturés, de biens et de matières premières passent par les océans (80% des biens et 70% du fret et 90% des matières premières et énergétiques). Les ¾ des échanges passent par la voie maritime et la majorité d’entre eux empruntent les grandes routes maritimes. Les grandes routes maritimes relient les principales façades maritimes (europe du nord ouest atlantique « northen range » ; côte nord est des USAs « mégalopole » ; l’asie orientale shangai et singapour). Ces façades maritimes reliées par les routes martitimes principales concentrent des structires portuaires parmi les plus actifs au monde, en relation avec de vastes arrières pays constituant des bassins d’approvisionnement (« hinterland »). Ces flux et routes maritimes sont le résultat de la littoralisation et maritimisation des économies

1. La littoralisation et maritimisation des économies

Depuis le 20e siècle, les industries, les activités productives ont tendance à glisser et à migrer vers les littoraux qui constituent des interfaces ouvertes. Ce glissement est le fait de la mondialisation, mais elle est surtout due à la maritimisation des échanges dans la mesure où ¾ de ces échanges passent par la voie maritime. La littoralisation et la maritimisation s’expliquent aussi par la révolution du transport maritime qui s’est effectuée dans les 70’, par la conteneurisation qui a permit de réduire les coûts des transports maritimes, de réaliser des économies d’échelle et de gagner du temps. D’où l’aménagement sur les littoraux de plateformes multimodales, de structures industrialo-portuaires. On appelle « plateforme multimodale » ces espaces qui permettent de passer d’un mode de transport à l’autre en assurant la continuité du trafic. L’outil privilégié de ces transferts est le conteneur. Ce type d’infrastructures induit des aménagements considérables mais surtout d’augmenter le volume de trafic. Cela débouche sur la course au gigantisme. De 2014 à 2018, la capacité de la flotte de porte-conteneurs en milliers de tonnes a augmenté de 16.6%. Cette course au gigantisme amène à réaménager les principaux points de passage stratégiques (par ex : Panama et Suez).

1. Le contrôle des espaces maritimes et la sécurisation des flux mondiaux.

L’importance des flux maritimes nécessite une sécurisation des routes maritime, en particulier dans les passages stratégiques ou sensibles. La plupart des puissances surveillent de très près ces routes maritimes du fait d’une montée en puissance de la piraterie dans ces zones.

1. Mers et océans : des espaces riches en ressources mais très convoités

1. Des espaces maritimes au cœur d’enjeux énergétiques

Les espaces maritimes et les fonds marins regorgent de ressources énergétiques et halieutiques (22% des réserves mondiales de pétrole, 30% des réserves de gaz, gisements d’hydrocarbures offshores (au larges 🡪 plateformes) 30% des productions, les réserves de pétrole sont essentiellement dans les grands fonds (>2000m de profondeur) comme au large du brésil, de l’angola, l’évolution des technologies de forage permet d’accéder à ces ressources et gisements, de + en +, recherche d’eau douce aquifères fossiles)

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