Cours de terminal ES sur la mondialisation (géographie)

Question 1 : La mondialisation en fonctionnement : processus, acteurs et débats.

Problématique : En quoi les territoires de la planète sont-ils de plus en plus interdépendants?

Etude de cas : iPhone

Introduction. Un processus pluriséculaire de diffusion du capitalisme

Mondialisation : interdépendance des différentes parties du monde sous l’effet de l’accélération des échanges, des flux de population, de l’essor des moyens de transports et des NTIC.

Trois mondialisations peuvent être identifiées :

- Un capitalisme marchand se développe à partir des Grandes découvertes. L’Océan Atlantique concentre l’essentiel des échanges planétaires qui bénéficient surtout à l’Espagne et au Portugal.

- Au XIXème siècle, l’industrialisation de l’Europe est le moteur de la seconde mondialisation. La domination économique, technologique et militaire du RU le place à la tête d’une économie-monde. La colonisation contribue également à développer son influence ainsi que celle de la France.

- Les échanges commerciaux s'accélèrent au lendemain de la Seconde Guerre mondiale (Bretton Woods) Depuis les années 1980, une mondialisation libérale et financière se met en place. Les Etats – Unis deviennent le centre. Depuis 1990, l’effondrement du bloc soviétique et l’affirmation des puissances émergentes font apparaître un nouvel espace économique mondial multipolaire.

I- Quels sont les flux qui participent à la mise en réseau de l'espace mondial?

a) Une généralisation et une croissance des flux

1) Les flux matériels

- leur croissance : Ils portent pour 70% sur les produits manufacturés, 10% sur les produits agricoles et 20% sur les énergies fossiles. Depuis 1950, le commerce augmente deux fois plus vite que la production du fait du libre  échange et de la révolution des transports maritimes (environ 80% des échanges). L’explosion des échanges maritimes avec la conteneurisation (1956) qui permet l’intermodalité et la spécialisation des navires (porte conteneur, supertanker, minéralier...).

- leur localisation : Le commerce mondial est très concentré sur les pôles dominants et les pays émergents. G20 : 85% des échanges. La dépendance des Etats vis-à-vis des échanges mondiaux est très inégale (Allemagne 33%, Singapour 77%) - Les échanges continentaux progressent fortement. Le commerce intra - zone est d'environ 50% en Asie et dans l’Alena et de 70% dans le cadre de l’UE. projection (carte) 5

2) L’explosion des échanges financiers

Aujourd’hui, les flux de services + vite que ceux de marchandises (capitaux, infos, assurance,…) - Les télécommunications (NTIC) permettent un traitement et un transfert instantané des données numériques (informations, capitaux)..

- La capitalisation boursière : doc 1 page99-  La capitalisation boursière mondiale reflète le poids des pays développés mais une montée en puissance des bourses des pays émergents apparaît. New- York, Londres, Paris, Tokyo, Shanghai concentrent la moitié de la capitalisation boursière mondiale. - La finance est le seul marché réellement globalisé : car le marché est ouvert 24H sur 24H et les places boursières sont interconnectées en temps réel : on parle de l’anneau mondial du marché des capitaux. o

doc 3 page 89 : Les trois pôles qui concentrent les IDE sont : …………. Les flux des IDE sortants concernent d'abord l’Europe (36%) puis l’Amérique du Nord (28%). La moitié des IDE entrants aboutit dans les pays riches et moins de 5% concerne l’Afrique. La Chine a reçu un tiers des IDE entrants en 2010. projection (carte)

3) On assiste par ailleurs à une mondialisation des produits culturels et du sport

doc 7 p 94 Le rôle des pôles dominants reste prééminent dans le domaine de l’industrie cinématographique malgré le poids de Bollywood. Il en va de même pour la diffusion de la production musicale. Les événements sportifs toujours sponsorisés essentiellement par les FTN du Nord touchent maintenant la totalité de la planète. On peut noter le rôle récent joué par le Qatar et d’autres pétro – monarchies dans le domaine sportif. projection Dvlpp iphone : produit manufacturé, IDE (Apple Store)..

B) Une accélération des migrations internationales

Les migrations internationales reflètent les hiérarchies économiques et géopolitiques, elles sont parfois choisies mais souvent subies.

1) Des migrations choisies

-Les migrations étudiantes et le « Brain Drain » o

-Les mobilités étudiantes à court ou long rayon d’action montrent une attractivité particulière des pôles dominants, en particulier UE (programme Erasmus). Deux types de flux apparaissent : Nord / Nord, mais aussi Sud / Nord. Elles permettent l’acquisition d’une qualification importante qui ne bénéficie pas toujours aux pays de départ.

-Le Brain Drain concerne essentiellement les pays du Nord (attractivité des EU et des pays anglo–saxons en particulier). Il reflète l’internationalisation de l’économie et contribue à diversifier les élites dans les pays d’arrivée, ce qui profite aux FTN. Indiens dans la Silicon Valley.PBL de dvllpt, pop formée, ingénieurs, médecins...

- Les migrations touristiques carte 2 page 103 :  Le nombre de touristes internationaux a doublé entre 1990 et 2010 (1,1 milliard en 2014) En raison de l’augmentation du niveau de vie notamment dans les BRICS. Trois grands foyers émetteurs et récepteurs se sont mis en place : l’Europe, les Amériques et l’Asie. De plus en plus le tourisme international s’organise en fuseaux continentaux (Amérique du Nord- Amérique du Sud, Europe – Afrique, Asie du Nord- Asie du Sud). C’est une activité très polarisée (15 pays attirent les 2/3 des flux) et elle est soumise aux aléas économiques et géopolitiques (Printemps arabe). La fréquentation touristique évolue géographiquement (poids croissant de l’Asie du NE et du Sud ) mais ce sont encore les Etats-qui Unis, la France et l’Espagne demeurent les principaux États bénéficiaires en terme de recette. France : le plus grand nombre de touristes mais Etats-Unis , les plus fortes recettes. La dépendance des pays récepteurs est souvent forte pour les pays en développement (Tunisie, Egypte, Etats insulaires de l’Océan Indien).

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