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Mémoire agence de notation

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Par   •  22 Mars 2021  •  Compte rendu  •  5 661 Mots (23 Pages)  •  969 Vues

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Les agences de notation

Intro :

Depuis la crise financière des subprimes de 2008, les agences de notation ne cessent de prendre une place de plus en plus importante au sein de notre économie. L’ensemble des tranches de la population exerçant un métier relatif ou non à la finance, ont été amenées, via la presse et les actualités, à prendre connaissance au grand jour de l’existence des agences de notation. La crise des subprimes de 2008 a considérablement remis en cause la qualité et la fiabilité des notes que les agences de notations attribuent. Il leur a été fortement reproché de ne pas avoir anticipé la crise, le retournement du marché immobilier américain et plus encore d'avoir continué à bien noter des produits financiers à hauts risques (e.g : Abacus)  [a]après le déclenchement de la crise, somme toute, d’avoir agi trop tardivement et exagérément. De plus, la question de l’évaluation de la soutenabilité des dettes souveraines prend toute son acuité dans un contexte d’endettement mondial croissant. La récente crise de la dette européenne a bouleversé toutes les certitudes du marché et des analystes quant à la solvabilité des pays développés, . Le choc du 11 Septembre 2001 ayant demontrer que le reseau mondial financier a surmonter cet evenement, les etablissements financiers faisant preuve de solidarite et d’engagement ont evite les impayes (risque de defaut) seuls quelques retards de paiement de transactions ont eu lieu mais les impayes on été tout de meme evites ! L’hypothese  de l’impossible risque de defaut dans les pays developpes ne fut que renforcer   . Suite à cette crise, l’influence des agences de notation s’est significativement accrue. La notation apparaît aujourd’hui comme une préoccupation décisive des Etats et des investisseurs financiers.  Neanmoins une etude du Boston Consulting Group de Fevrier 2010 insiste sur le fait que la reprise dans le secteur bancaire a été aussi violente que son declin. Cela se verifie en effet en France : au 1 semestre, les deux plus grandes banques francaises en termes de capitalisation, à savoir SG et BNPP ont degage un resultat net de plus de 2 milliards d’Euros chacune.

Les principales critiques émises à l’égard des agences de notation portent notamment sur la transparence, les conflits d’intérêts ainsi que leur responsabilité dans leur contribution et l’aggravation de la crise financière. De plus, les agences de notation sont payées par l’émetteur  du titre qu’elles notent, des problèmes de conflits d’intérêts sont soulevés par les politiques notamment l’Allemagne et la France qui tentent depuis lors de les réglementer Qu’en pense les banques chinoises, qu’en est-il en Asie ? sauf erreur de ma part  (les 2 premieres banques au rang mondial sont ICBC et China Construction Bank  . Il est vide de sens de noter les agences de notations dans le même sens que celles-ci notent les entreprises et les pays, car leurs bilans sont très largement excédentaires.

Il convient alors de se questionner à poser une question : Doit-on noter les agences de notation ?

Dans un premier temps, nous présenterons le agences de notation et leurs généralités à travers leur rôle, leurs caractéristiques, leurs activités, ainsi que leur mode de fonctionnement. Nous exposerons dans un deuxième temps, leurs pouvoirs et  influence dans le contexte de financiarisation, mais aussi en termes de gestion des risques. Enfin, nous relaterons des controverses liées aux agences de notations ainsi que des différentes solutions envisagées afin de les réglementer et les encadrer.

Partie 1 :

  1. Généralités

Le métier d’une agence de notation telle que Moody’s, Standard & Poors, ou encore Fitch Ratings est d’attribuer une note à un acteur économique. Les 3 agences aujourd’hui, concentrent près de 95% de parts de marché formant une structure oligopolistique freinant ainsi la stimulation de la concurrence et affirmant ainsi leur hégémonie.  Qu’il s’agisse d’un Etat ou d’une entreprise, un analyste est chargé d’évaluer sa solvabilité en lui attribuant une note qui s’échelonne de triple A (AAA) la meilleure, à D en défaut. Après des rencontres avec des membres de l’administration fiscale, une étude minutieuse, et une réunion avec un comité de notation, l’agence décerne ainsi une note. Celle-ci porte sur la synthèse de plusieurs facteurs : l’environnement politique, institutionnel, la marge de manœuvre budgétaire, ou encore la dette. En principe apolitique, cette appréciation est très utile aux investisseurs. Elle les informe sur les risques auxquels ils s’exposeraient s’ils prêtaient de l’argent à tel emprunteur et sur sa capacité, ou même sa volonté à rembourser sa dette. Aujourd’hui, l’aggravation rapide de la crise de la dette au sein de la zone euro menace les notes de tous les Etats européens. En effet, une note est abaissée en raison de plusieurs facteurs : des perspectives de croissance économique inquiétante, ou l’inefficacité d’un plan de rigueur comme actuellement dans plusieurs pays d’Europe. Or, une note dégradée se traduit par une hausse des taux d’intérêts pour les Etats, comme pour les entreprises. En conséquence, ceux-ci sont désireux d’emprunter sur les marchés, cela leur coûte plus cher. Mais qui paye ces agences ? La plupart des Etats et des entreprises rétribuent les agences pour qu’elles notent leur dette. Cela représente environ 90% de leur chiffre d’affaires. Devenues peu à peu incontournables, les agences de notation financière n’ont jamais cessé d’essuyer les critiques. Comme lors de la crise des subprimes en 2007 car les produits financiers qui se sont avérés pourris étaient souvent bien notés. En 2008, peu de temps avant de faire faillite, ce qui donna le signal de départ de la crise mondiale, la banque Lehman Brothers avait aussi reçu leur satisfecit. Aujourd’hui, de centaines de petites agences de notation existent dans l’ombre des Big 3, mais sans mettre en danger leur domination/.

Chaque jour, des entreprises, des institutions, des collectivités locales, ou encore des Etats empruntent de l’argent sur les marchés sous forme d’obligations. Chaque obligation comporte un capital remboursable à terme (in fine) et des intérêts que l’on appelle des coupons qui sont payables annuellement dans la majorité des cas. Ces obligations sont achetées par des investisseurs. Pour que ceux-ci connaissent la qualité de ce qu’ils achètent, c’est-à-dire s’il y a un risque ou non que le capital ou les intérêts ne soient pas payés un jour, des agences spécialisées évaluent ce risque et notent les émetteurs de ces obligations selon leur plus ou moins grand risque de défaut. Pour évaluer un émetteur, les agences lui donnent une note à court terme et à long terme. Les notes à long terme diffèrent selon les agences mais peuvent globalement classées de la manière suivante. La sécurité maximale est exprimée par le fameux triple A (AAA). Le double A (AA) signifie une qualité haute ou bonne. Le simple A, une qualité moyenne. Le triple B (BBB), marque la qualité moyenne inférieure, le niveau le plus bas des investissements non spéculatifs (investment grade). A partir de BB, nous nous trouvons dans la zone rouge des investissements spéculatifs (high-yield ou junk bond). Le simple B signale les emprunts hautement spéculatifs. A partir de triple C (CCC), on se situe dans le risque substantiel de défaut. Standard & Poors et Fitch Ratings ayant même des notes D pour les émetteurs en défaut sur certains de leurs emprunts. Chaque catégorie est affinée par les marqueurs plus (+) ou moins (-). Ainsi, plus la note d’un émetteur est mauvaise, plus cher il doit payer pour emprunter, et plus fort doit donc être son coupon pour que les investisseurs acceptent de prendre le risque signifié par la note. [b][c]

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