Les trois économies monde successives.

III. Les 3 économies mondes successives

Autour de quels pôles mondiaux les différentes phases de la croissance se sont-elles structurées ?

Économie monde : C’est un concept créé par Fernand Braudel (1902-1985, historien). Selon lui, l’Histoire est rythmée par une succession d’économie monde. Il s’agit d’un espace caractérisé par l’intense relation commerciale et économique entre un centre et des périphéries et qui cherche à étendre don influence à l’échelle mondiale.

Croissance : Augmentation constante de la production de richesses. Avant 1750, elle reste faible, essentiellement dépendante de l’agriculture. A partir de 1750, portée par la croissance démographique européenne, elle s’accélère autour du développement de l’industrie et des services, et repose sur la demande intérieure et la croissance du commerce internationale.

Innovation : Inventions qui trouvent des applications industrielles et qui soutiennent la croissance de nouveaux secteurs.

Mondialisation : Processus de mise en relation des économies et des sociétés et de création d’un espace d’un espace mondial d’échanges de biens, de services, d’informations.

Pays émergents : Pays pauvres qui connaissent une forte croissance grâce à une insertion réussie dans la mondialisation. En attirant les investissements étrangers, ils peuvent se développer et attirer les pays riches.

Société de consommation : Selon l’économiste Rostow, dernier stade du développement industriel, caractérisé par la démocratisation des produits industriels fabriqués en masse.

Libéralisme économique : doctrine économique née en Angleterre à la fin du XVIIIème siècle. Elle fait de la non-intervention de l’État et du développement des échanges les conditions de la prospérité des nations.

Désindustrialisation : A partir des années 1970, destruction du tissu et de l’emploi industriels en Europe Occidentale et aux États-Unis. Elle s’explique par la concurrence de nouvelles puissances économiques, asiatiques particulièrement.

Tayloro-fordisme : Modèle de production de masse qui se met aux en place aux États-Unis au début du XXème siècle : il s’appuie sur l’introduction du travail à la chaine, la standardisation des modèles et l’augmentation des salaires, permettant aux ouvriers de devenir des consommateurs.

Globalisation : Étape supérieure de la mondialisation dans laquelle un espace unique, mondial, se met en place. Les marchés financiers, des produits de hautes technologies, du luxe, de la main d’œuvre qualifiée sont d’ores et déjà globalisés.

1. Le Royaume-Uni, l’atelier du monde au XIXème siècle

1. La première puissance industrielle mondiale

Le Royaume Uni est au XIXème la première puissance mondiale grâce à :

• Le première révolution industrielle et ses industries (charbon, fer, coton) jusqu’aux années 1870.
• Une capacité de production portée par des entreprises précocement mécanisées et des entrepreneurs très dynamiques.
• Un dynamisme démographique qui offre qui offre des débouchés intérieurs à sa production et une main d’œuvre importante.
• Un vaste empire colonial.
• Le Royaume-Uni n’est pas freiné par les guerres qui ravagent l’Europe continentales au XIXème.

Le Royaume-Uni devient « l’atelier du monde », il profite de son avancé technologique dans la sidérurgie et le textile. Au XIXème, il est à l’origine d’environ 50% de la production mondiale.

1. Une économie ouverte sur le monde

Le Royaume-Uni prône une politique d’échange :

• Il multiplie les accords de libre échange.
• La livre Sterling est utilisée comme monnaie mondiale.

Le Royaume Uni est au centre de l’économie monde qui domine les échanges mondiaux au XIXème :

• Il met en place la DIT (Division Internationale du Travail) en s’appuyant sur son empire colonial. Il importe des matières premières et importe des produits manufacturés.
• Sa marine marchande domine les échanges mondiaux et sa marine militaire sécurise les routes commerciales.
• Il dispose d’un réseau télégraphique mondial.
• Londres avec son port et l’importance de ses activités financières est au cœur de l’économie monde britannique.

Le Royaume-Uni est le centre d’impulsion d’une grande part des flux qui irriguent le monde :

• Les flux migratoires vont vers le Canada, les U.S., l’Afrique du Sud et l’Australie (guerre des Bours en 1901)
• Les flux de marchandises (imports, exports/ le Royaume-Uni est le premier pays atelier).
• Les flux de capitaux : premier investisseur étranger (35% vers les colonies de peuplement, 20% vers les U.S. (chiffres de 1914)). Ces investissements s’appuient sur la livre sterling qui est reconnue dans le monde entier.
• Londres est la première métropole mondiale.

1. Le déclin de la puissance britannique

A partir de 1870, la puissance industrielle britannique est concurrencée  par l’Allemagne et les U.S. :

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