Question de Corpus:Comment chacune des trois descriptions nous donne-t-elle des indications sur la relation du personnage au monde?
Commentaire de texte : Question de Corpus:Comment chacune des trois descriptions nous donne-t-elle des indications sur la relation du personnage au monde?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar iyyyyy • 28 Juin 2018 • Commentaire de texte • 1 064 Mots (5 Pages) • 1 361 Vues
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Question de corpus: Comment chacune des trois descriptions nous donne-t-elle des indications sur la relation du personnage au monde?
Le personnage de roman est un personnage complexe à plusieurs aspects. Une de ses facettes est sa relation au monde, comme on le voit dans Les travailleurs de la mer de 1866 de Victor Hugo, Vendredi ou les limbes du Pacifique de Tournier qui date de 1967 ou encore La presqu’île de Julien Graco écrit en 1970. Elle peut aussi être insinuée à travers des oeuvres picturales comme dans le tableau Ma Destinée de Victor Hugo qu’il peint en 1857. Nous étudierons alors les indications sur la relation du personnage au monde dans chacune des trois description.
On trouve d’abord dans certains textes une glorification de la nature. C’est le cas dans Vendredi ou les limbes du pacifique, où le personnage est en communion avec la nature. La personnification “trois pins nouaient et dénouaient fraternellement leurs branches dans de grands gestes apaisants” (ligne 3) donne un côté sympathique aux pins dont les gestes sont “apaisants”:Le côté serein de la nature est ici affirmé. Le personnage est en harmonie avec cette paisible nature comme on le voit a travers l’image: “Robinson sentit son âme légère s’envoler vers une lourde nef de nuage qui croisait dans le ciel avec une majestueuse lenteur” (ligne 4), qui révèle une harmonie entre Robinson et la nature qui l’entoure. L’image “un fleuve de douceur coulait en lui” suit la même logique en montrant que la nature se retrouve en lui et que sa présence en pleine nature lui procure un sentiment de bien-être. Ce sentiment est renforcé par l’île qui est personnifiée. En effet, il parle de “corps de l’île” (ligne 10) sur lequel il est couché: L’île est similaire à un corps chaleureux sur lequel le personnage se sent en sécurité et en confiance. C’est-ce qu’on comprend aussi lorsqu’il dit “la présence presque charnelle de l’île contre lui le réchauffait, l’émouvait” (ligne 13), ainsi que ses sentiments intenses et uniques liés à sa présence sur l’île. La phrase exclamative “Comme la vie et la mort étaient étroitement mêlées, sagement confondues à ce niveau élémentaire!” qui clôt le paragraphe souligne l’enthousiasme du personnage qui apprécie sa vie à l’état primaire et ressent une sensation de lâcher-prise. Ainsi, le personnage de Robinson vit une relation fusionnelle avec le monde qui l’entoure.
L’admiration de la nature et du monde autour du personnage est retrouvée également Dans les Travailleurs de la mer, où le personnage semble trouver de la beauté en les forces de la nature. Gilliatt est admiratif du paysage qui l’entoure et retrace son histoire: En effet, l’expression “leva les yeux et la considéra”(l4) témoigne de la grandeur du bateau qui impressionne et captive le personnage. Les forces de la nature sont aussi vues comme des forces grandioses notamment avec l’emploi du parallélisme “le tourbillon de vent l’avait tordu, le tourbillon de mer l’avait retenu” à la ligne 10, qui met en valeur un équilibre naturel tout en racontant la puissance de ces tourbillons qui sont capables de manipuler le bateau qui est lui même imposant. Les personnifications très présentes pour parler de la tempête: “les deux mains de la tempête” (ligne 11) par exemple, ou encore “chassé par toute la furie du cyclone” (ligne 13) rendent ses forces de la nature vivantes, et donc d’autant plus impressionnantes et insaisissables. La furie du cyclone fait référence à la colère qu’il semble éprouver et donc le déchainement de celui-ci à une intensité extrême. la comparaison à la ligne 12: “et le bâtiment […] s’était cassé comme une latte” montre l’ampleur de la tempête qui rend le bâtiment minime et fragile tel une latte. Cette dimension destructrice est renforcée par la métaphore “l’ouragan s’était fait massue” (l16), où l’ouragan devient un outil démolisseur. Le personnage de Gilliatt regarde le bateau “avec attention”(ligne 25), ce qui montre encore une fois son ébahissement devant ce bateau qui renferme une histoire. L’extrait finit sur une image artistique où “le soleil sortait superbement” (ligne 28): L’adverbe mélioratif “superbement” est utilisé pour décrire la beauté de cette scène calme, en opposition avec la scène mouvementée de l’ouragan vu précédemment. Cette expression nourrit donc l’image de calme après la tempête. Le personnage semble alors admirer et contempler le bateau ainsi que les forces destructrices dont il a été victime, en leur donnant un côté poétique. Ma Destinée de Victor Hugo est en cohérence avec ce texte puisqu’on aperçoit une vague titanesque occupant l’ensemble du tableau qui impressionne et effraie en même temps. Au dessus de la vague se trouve un bateau qui est portée par celle-ci, ce qui pourrait faire allusion à une possibilité d’alliance entre l’homme et les forces de la natures. Les couleurs et l’ambiance rappellent celles d’une tempête. Le tableau représente, tout comme le texte, la beauté de la nature qui se trouve en parti dans le danger. Ainsi, le personnage en question semble être éblouit par le monde qui l’entoure et lui donner une dimension poétique.
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