Économies mondes successives

  Le premier document qui nous est présenté est un tableau extrait de l’ouvrage d’économie de Thomas Piketty représentant la répartition du PIB mondial de 1820 à 2012 (en milliards d’euros), et publié à Paris en 2013. Le deuxième document est un extrait du discours d’investiture du président des Etats-Unis Franklin Delano Roosevelt prononcé le 4 mars 1933, et dans lequel il explique ses mesures pour combattre le chômage. Ainsi, à l’aide de ces deux documents, nous étudierons dans un premier temps la croissance économique depuis le 19e siècle puis dans un second temps nous verrons en quoi l’évolution de la croissance reflète la succession des économies-mondes.  

                     Le PIB, produit intérieur brut, regroupe l’ensemble des richesses produites en 1 an dans un pays donné. Depuis le 19e siècle, le PIB mondial augmente : on observe une croissance économique continue. Elle désigne l’augmentation durable de la production global d’un pays et donc de sa richesse. Elle se mesure en calculant le taux de croissance du PIB et s’exprime en pourcentage. Cependant, cette croissance connait plusieurs phases.  En effet, à partir des années 1850 est apparue l’industrialisation. Elle se traduit par l’augmentation des activités industrielles, qui regroupent l’ensemble des activités de fabrications. C’est tout d’abord le recours au progrès technique. Les machines remplacent le travail des hommes, elles sont plus rapides et produisent plus. On assiste alors à une augmentation de la productivité. Cette mécanisation s’étend également à tous les secteurs d’activités. Ainsi, on peut observer une première augmentation du PIB mondial de 1820 à 1870, qui passe de 931 milliards d’euros à 1495 milliards d’euros. Mais c’est également durant ces années qu’apparaissent de nouvelles sources d’énergie et de nouveaux matériaux. Les sociétés industrielles utilisent d’abord du charbon puis, à la fin du 19e siècle, l’anglais Thomas Edison invente la première ampoule : l’usage de l’électricité se généralise.                     De plus, on assiste à un fort développement des transports avec les locomotives et les chemins de fer mais aussi les bateaux et les transports maritimes qui vont favoriser les échanges de marchandises à travers le monde, on parle alors de mondialisation.                      Ensuite, de nouvelles méthodes de production sont mises en place, comme le Taylorisme qui consiste à répartir le travail entre chaque ouvrier qui s’occupe d’une tache particulière. Le travail est répétitif et chronométré. Et également le Fordisme qui est une méthode de travail inventé par Henry Ford dans les années 1910, qui associe le taylorisme à une politique de haut salaire. Ce nouveau secteur de l’industrie automobile connait grand succès, il se développe très rapidement. On peut observer une seconde augmentation du PIB mondial qui passe de 1495 milliards d’euros en 1870 à 3678 milliards d’euros en 1913.  Mais la croissance connait également des ralentissements, périodes de dépression comme la crise de 1929. Cette crise débute à New York le 24 octobre 1929 suite à l’effondrement de la bourse de Wall Sreet. Les banques et les entreprises se retrouvent alors en difficulté et se voient dans l’obligation de fermer ou de licencier des employés. Cette vague de licenciement entraine dans le monde un fort taux de chômage. Les conséquences de cette crise sont, un manque de consommateurs, une surproduction qui entraine un gaspillage alimentaire et une spéculation boursière. Celles-ci déclenchent plusieurs manifestations et des grèves. Pour y remédier, le président des Etats-Unis Franklin D.Roosevelt met en place une politique de grands travaux. Tout d’abord, est mis en place le New Deal suivi de la création d’un EtatProvidence qui permet à l’Etat d’être au centre de l’économie et donc de créer de l’emploi : « Cela peut être accompli en partie par un recrutement direct du gouvernement (l.2-3) » En effet, la construction de barrages hydroélectrique et la construction de routes ont permis l’emploi de 4 millions de chômeurs tout en profitant des ressources du pays : « stimuler et réorganiser l’utilisation de nos immenses ressources naturelles (l.5) ». Ces emplois ont donc un double objectif. De plus, Roosevelt crée en 1935 une assurance chômage et une assurance vieillesse qui permettent d’assurer les employés en cas de litige mais également pour préparer une retraite future: « nous aurons besoins de deux protections contre le retour des maux de l’ordre ancien »                      A partir des années 1945 commence une période que l’on appelle les « Trentes Glorieuses », nom donné par l’économiste Jean Fourastié. C’est une période qui se caractérise par une forte croissance économique, les industries se développent grâce à l’énergie nucléaire, on assiste à un babyboom, la croissance démographique est très forte, les revenus et le pouvoir d’achat augmentent ce qui favorise à son tour l’augmentation de la société de consommation. Néanmoins, elle prend fin en 1973 suite à un ralentissement de la croissance dû au choc pétrolier qui engendre la diminution des activités industrielles, mais également suite à l’essor économiques de nouvelles puissances dont la Chine et le Brésil.                      Les années 1980 à nos jours ont, elles été marquées par la mondialisation financière se traduisant par l’abandon des marchés boursiers et par une succession de crises et de krachs boursiers mais aussi avec l’apparition d’Internet en 2000.  

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