La France, une puissance maritime ?

La France, une puissance maritime ?

La France possède la deuxième plus grande ZEE du monde. Une ZEE (zone économique exclusive) est, d'après le droit de la mer, un espace maritime sur lequel un État côtier exerce des droits souverains et économiques en matière d'exploration et d'usage des ressources naturelles. Ce territoire contribue au dynamisme économique du pays et lui assure un rôle diplomatique de premier plan. Toutefois, les ressources maritimes sont mal exploitées et la France n’a pas les moyens d 'affirmer efficacement sa souveraineté nationale. On peut donc se demander quels sont les atouts et les difficultés de la France pour s’affirmer comme une puissance maritime mondiale?

  La France est la deuxième puissance maritime mondiale. Sa place est due au fait qu’elle possède la deuxième ZEE du monde. Ainsi, le pays possède 8% des mers du globe. Elle s’étend sur près de 10,1 millions de km2, ce qui place la France en deuxième position derrière les Etats-Unis. De ce fait, la présence du pays est assurée dans les océans Atlantique, Pacifique et Indien. Par ailleurs, les territoires ultra-marins français constituent plus de 90% de la ZEE. En effet, la France possède des îles dans le Pacifique (Polynésie française, etc.), dans l’Atlantique (Guyane, etc.) et dans l’océan Indien (la Réunion, etc.), ce qui fait d’elle une puissance à l’échelle régionale dans ces espaces maritimes.

  Évidemment, afin d’assurer cette puissance maritime, la France requiert plusieurs acteurs de l’espace maritime. Le pays étant lui-même acteur dans le domaine de la connaissance du milieu océanique ainsi que des fonds marins et de leurs ressources grâce à l’imagerie des satellites lancés par Ariane.

Les secteurs d’activités économiques donc, sont dirigés par ces acteurs de l’espaces maritimes qui sont les suivants;

Tout d’abord, on peut parler de l’armement dont Naval Group joue un rôle important. Ce groupe européen spécialisé dans la construction navale de défense, produit et exporte des navires de surface et de sous-marins.

Dans un second temps, les chantiers navals de St-Nazaire participent à la puissance maritime française en construisant de nombreux navires et paquebots géants 1862.

Pour ce qui concerne le transport maritime, celui-ci est assuré par la CMA CGM qui est le quatrième armateur mondial

Enfin, le pétrole offshore avec l’entreprise Total gèrent l’exploitation des gisements, tandis que les groupes Bourbon et Technip, CGG Veritas se concentrent sur les services parapétroliers.

  Cependant, la France n'étant pas toute puissante rencontre trois principales faiblesses. Cette puissance maritime est à relativiser. En effet, tout d’abord, la France est considérée comme ayant un trafic maritime modeste. Effectivement, le total cumulé est inférieur au port de Rotterdam qui équivaut à un trafic de conteneurs bien plus grand (14,5 millions), que le port du Havre, premier de France, qui recense en 2018 moins de 1 millions de conteneurs. De plus, la comparaison est de même avec le port d’Hambourg ou encore de Zeebrugge en Belgique qui compte une moyenne de 8 millions d'exportation de conteneurs. On peut donc affirmer que les ports français sont soumis à une rude concurrence.

De plus, on peut aussi noter que malgré l’étendue de sa ZEE, la France importe 3,5 fois plus de produits de la mer qu’elle n’en exporte en valeur. Très souvent, l’absence d’organisation de la filière entraîne une surexploitation des eaux côtières plus accessibles aux pêcheurs artisanaux alors que le large est presque abandonné.

Enfin, le dernier problème majeur que la France rencontre actuellement concerne les énergies renouvelables qui ne représentent que 0,1% de la production électrique française. En effet, cette analyse peut surprendre sachant que le pays était pionnière avec l’usine marémotrice de la Rance. Autrement dit, aucun parc éolien n’est en exploitation et la filière de l’hydrolien marin est délaissé. Ce point explique le retard de la France sur les éoliennes offshore.

  En effet, la métropole rencontre un réel sous-développement en ce qui concerne ces éoliennes. Ce retard est dû à une installation complexe qui demande de forer les fonds marins en tenant compte des diverses paramètres tels que ceux du vent ou de la marée. D’un autre côté, les financements de recherches prévus pour le secteur énergétique ont été orientés vers le pétrole et l’énergie nucléaire au préjudice des énergies renouvelables. Toutefois, pendant ce temps, l’Allemagne ou encore le Danemark ont pu prendre de l’avance en développant les secteurs de l’éolien ou de photovoltaïque.

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