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Gérer les ressources terrestres

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Par   •  4 Novembre 2018  •  Cours  •  2 033 Mots (9 Pages)  •  560 Vues

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Thème 2 Gérer les ressources terrestres

Chapitre II. Nourrir les hommes

La croissance démographique engendre une augmentation des besoins alimentaires. Même si la faim dans le monde recule depuis quelques années, elle reste présente dans de nombreux pays en développement et concerne encore un humain sur huit. Réorganiser la production agricole mondiale est donc nécessaire pour nourrir une population de 9 milliards d’hommes en 2050.

Comment assurer la sécurité alimentaire de la planète en préservant les milieux naturels ?

Peut-on envisager une agriculture mondiale ?

1. Une population nombreuse qu’il faut nourrir

1. Des besoins alimentaires globalement satisfaits…

Dans les pays développés, où la croissance démographique est faible, les besoins alimentaires sont stables. Mais dans les pays en développement, qui connaissent un accroissement naturel plus rapide, les besoins alimentaires augmentent chaque année.

Alors que la population mondiale a augmenté de 45% depuis 30 ans, le nombre de terres cultivées n’a augmenté que de 5%. Pourtant, la disponibilité alimentaire[1] moyenne est passée, pendant la même période, de 2250 à 2800 kcal/j/p (la ration nécessaire étant estimée à 2500 kcal/j/p).

L’avenir alimentaire de la Terre ne semble donc pas inquiétant mais la disponibilité alimentaire est inégalement répartie dans le monde. Pour assurer la sécurité alimentaire, l’agriculture doit produire davantage.

1. … grâce à des agricultures performantes

Trois moyens ont permis à l’agriculture mondiale d’être performante : l’augmentation des rendements et de la productivité[2], la croissance des surfaces cultivées et l’extension de l’irrigation.

Dans les pays industrialisés et développés, une agriculture intensive a été mise en place. Se souciant plus des quantités produites que de la qualité, elle est aussi qualifiée de productiviste. Elle est souvent subventionnée par les Etats.

De nombreux pays en développement, tels que l’Inde, ont réalisé leur « révolution verte » en mécanisant l’agriculture, en introduisant des engrais, des pesticides et des semences à hauts rendements, et en recourant à l’irrigation. Cela leur a permis d’assurer leur autosuffisance alimentaire. Néanmoins, selon la FAO (organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture), environ 500 millions de paysans n’ont encore accès à aucun de ces progrès.

Les surfaces irriguées fournissent aujourd’hui un tiers de la production alimentaire mondiale. De même, l’augmentation des surfaces cultivés a été réalisée grâce à la conquête de nouvelles terres, comme par exemple au brésil avec l’exploitation des fronts pionniers[3]. Mais partout, l’étalement des villes réduit l’espace cultivable et certains pays, comme la Chine ou la Corée du Sud, achètent des terres à d’autres pays, notamment d’Afrique.

1. Une agriculture de plus en plus mondialisée

L’intégration des agricultures nationales dans le marché mondial s’est accélérée dans les années 1980. Aujourd’hui, le marché agricole est dominé par les Etats-Unis, l’union européenne, le Brésil, le Canada, l’Australie et l’Argentine.

Ces pays disposent d’un véritable pouvoir - que l’on nomme parfois « arme alimentaire » ou « arme verte » - à la fois économique (ils influencent le prix du marché) et politique (ils peuvent utiliser l’embargo ou l’aide alimentaire comme moyen de pression).

Les agriculteurs sont donc de plus en plus soumis aux fluctuations des cours des produits agricoles dont la valeur est fixée dans quelques places boursières comme Chicago. L’agriculture est progressivement intégrée à un vaste système agro-industriel.

1. Un défi à relever : la sécurité alimentaire

1. La faim dans le monde

1. Des disparités à l’échelle mondiale…

Mieux se nourrir, c’est disposer d’un apport calorique à la fois suffisant, pour éviter le sous-nutrition[4], et équilibré pour éviter la malnutrition.

En 2009, plus d’un milliard d’hommes souffraient de la faim dans le monde ; aujourd’hui, ils sont 868 millions soit 12% de la population mondiale. Même si des progrès ont été effectués, conformément aux objectifs du Millénaire foxés par l’ONU, une vingtaine de pays restent dans une situation alimentaire alarmante, surtout en Afrique subsaharienne et en Asie du Sud.

Les populations africaines et asiatiques continuent en effet de recevoir un apport en protéines animales insuffisant. Elles sont au début de leur transition alimentaire : la part d’aliments d’origine animale est encore inférieure à la part d’aliments d’origine végétale dans leur régime alimentaire.

1. … et à l’échelle nationale

Même lorsque la production alimentaire d’un pays est excédentaire, certaines régions ou catégories sociales ne disposent pas d’une alimentation correcte : c’est la cas au brésil et en Inde par exemple. Cette situation à tendance à s’aggraver avec l’augmentation des prix des denrées agricoles à l’échelle mondiale. Des émeutes de la faim éclatent même régulièrement dans les pays touchés (Thaïlande, Egypte).

A une échelle encore plus fine, on observe dans les pays en développement des déséquilibres alimentaires entre les villes, moins bien nourries, éloignées des productions agricoles, et les campagnes. Alors que l’urbanisation augmente (50% de la population mondiale vit en ville), le phénomène s ‘amplifie.

A l’opposé, les pays développés sont de plus en plus touché par la surnutrition, notamment aux Etats-Unis et en Europe de l’Ouest, où l’obésité est devenue un problème de santé publique : elle touche 35 % des américains.

1.

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