La gestion des ressources terrestres est au cœur du développement durable
Compte Rendu : La gestion des ressources terrestres est au cœur du développement durable. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar kajolsrk • 16 Mai 2014 • 1 793 Mots (8 Pages) • 871 Vues
Nourrir les Hommes
Introduction
La gestion des ressources terrestres est au cœur du développement durable au même titre que les besoins vitaux des populations comme la nourriture.
Notre capacité à utiliser de manière durable les ressources terrestres pour assurer la sécurité alimentaire de la population mondiale est un enjeu majeur. Pour cela, il faut connaître les besoins des populations, les moyens de production existants et la façon de les améliorer.
I. Une demande croissante mais variable selon les endroits
1. Une pression démographique plus forte
• La population mondiale connaît une très forte croissance démographique depuis 100 ans. Une grande partie des pays du monde est en effet entrée dans la phase de transition démographique.
• Cette augmentation varie selon les pays. En effet, les pays du Nord ont déjà achevé leur transition démographique : leur accroissement naturel est plus faible et leur population vieillissante. Ils ne représentent plus que 18 % de la population mondiale.
• Les pays pauvres ne sont pas sortis de la transition démographique : leur population augmente rapidement et ils représentent 82 % de la population mondiale.
• Cette situation entraîne l'augmentation des besoins en nourriture dans le monde, en particulier dans les pays les plus pauvres en forte croissance démographique.
• La croissance de la production agricole mondiale a été plus forte que celle de la population. Pourtant le nombre de personnes souffrant de sous-alimentation ne cesse d'augmenter depuis les vingt dernières années.
• Ce paradoxe est lié à de grosses inégalités dans l'accès aux filières de distribution de la nourriture et dans sa répartition.
2. Un accès inégal à la nourriture
• La sécurité alimentaire s'est globalement améliorée, mais pas partout. La production agricole internationale est suffisante pour nourrir la planète, mais sa répartition pose problème.
• Les pays riches et les villes sont de gros consommateurs de nourriture : ils concentrent de fortes densités de population. Situés au cœur des circuits économiques mondiaux, ils accèdent facilement aux ressources. Ils peuvent donc importer une partie de leur nourriture. La disponibilité alimentaire des pays riches (3 300 Kca/ hab./ jour) dépasse largement la moyenne mondiale (2 500 Kca/ hab./ jour). Certains sont aussi de gros producteurs et exportateurs : ils sont en situation d'autosuffisance alimentaire.
• Les grands foyers de peuplement se trouvent aujourd'hui dans les « Suds » : à l'est et au sud de l'Asie en particulier. Ces régions du monde sont également ouvertes aux grands marchés internationaux. Elles importent de la nourriture, mais sont aussi productrices et exportent leurs produits agricoles vers les « Nords » pour avoir des rentrées financières leur permettant de se développer. Elles pourraient aussi être en situation d'autosuffisance alimentaire, et pourtant une part importante de leur population est sous-alimentée. Cependant la situation s'améliore.
• Les régions du monde où les populations ne peuvent compter que sur les marchés locaux et sur leur propre production (autoconsommation) pour s'alimenter vivent une situation plus fragile : elles dépendent de leur récolte et des conditions climatiques.
• C'est le cas d'une grande partie des populations de l'Afrique Subsaharienne. La situation de cette région du monde est inquiétante : en 2009, 32 % de la population souffrait de sous-nutrition avec des famines récurrentes. Une situation d'autant plus inquiétante que cette population va doubler dans les prochaines années.
3. Des modes de consommation différents
• Les modes de consommation et les habitudes alimentaires varient selon les régions du monde.
• Les pays occidentaux ont une alimentation riche, variée et abondante en viande. Ils sont en situation de suralimentation (3 300 kca/ hab./ jour, alors que 2 500 kca/ hab./ jour suffisent pour un individu moyen). Les problèmes liés au surpoids augmentent plus particulièrement dans la population la plus pauvre.
• Les pays les plus pauvres rencontrent davantage de problèmes de sous-alimentation (quantités insuffisantes de nourriture) et de malnutrition (rations alimentaires déséquilibrées avec des apports insuffisants en vitamines). Leur disponibilité alimentaire moyenne est de 2 100 Kca/ hab./ jour, en deçà de ce qui est nécessaire pour une personne. Mais leurs élites peuvent aussi souffrir de surpoids.
• La majorité des pays du monde n'a pas adopté le régime alimentaire occidental et consomme encore prioritairement des céréales.
• Les différents types de demandes, l'accessibilité inégale à l'alimentation se répercutent sur les systèmes de production.
Exercice n°1
Exercice n°2
II. Des systèmes de production inégalement performants
1. Des contraintes différentes
• Le système de production varie selon le niveau de développement et les contraintes naturelles (sols fertiles, climat…).
• Les foyers de peuplement des régions où les sols sont fertiles et sans contraintes climatiques (Europe, États-Unis, Chine) ont développé leur agriculture de longue date et créé des paysages ruraux caractéristiques (openfields « champs ouverts », rizières, etc.). Ils ont défriché, augmenté leur surface agricole utile (SAU) et amélioré leurs techniques agricoles.
• Mais pour nourrir une population croissante, il faudra augmenter la surface de terres cultivées et améliorer les rendements agricoles (quantité produite sur une surface donnée), en particulier dans les pays pauvres.
2. Des systèmes de production intensifs au nord
• Les grandes puissances agricoles des pays développés (États-Unis, France) ont principalement une agriculture et un élevage productivistes et intensifs. Cette agriculture s'intègre à la filière agroalimentaire :
les industries chimiques fournissent des intrants aux agriculteurs (engrais, produits phytosanitaires…), les industries mécaniques, des engins agricoles modernes, les laboratoires de recherche, des graines et semences performantes ;
les entreprises
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