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Analyse du Tres de mayo de Goya

Commentaire d'oeuvre : Analyse du Tres de mayo de Goya. Recherche parmi 302 000+ dissertations

Par   •  6 Avril 2025  •  Commentaire d'oeuvre  •  2 764 Mots (12 Pages)  •  43 Vues

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INTRODUCTION

La guerre d’indépendance espagnole s’est déroulé de 1808 à 1814. Encore aujourd’hui elle représente un

des conflits les plus marquants de l’histoire hispanique. Véritable guerre populaire, elle a impliqué des

armées régulières mais aussi de nombreux civils qui vont s’organiser en guérilla pour résister à l’occupant

français. L’Espagne, se retrouve profondément meurtrie mais réussit à triompher de son ennemi et mettre

en place le gouvernement provisoire espagnol à l’issue de la guerre. Ainsi, c’est en 1814 que Franciso de

Goya, un peintre libéral espagnol fait part au nouveau roi Ferdinand VII de sa volonté de commémorer en

peinture cette guerre. Erigée en symbole d’héroïsme et de patriotisme, Goya va alors va travailler sur un

dyptique : le Dos de mayo et le Tres de mayo, œuvre que nous allons aujourd’hui étudier.

Ainsi contexte de l’oeuvre :

1804 : Napoléon Ier est couronné empereur après un coup d’état

→ Les français voient en l’espagne un enjeu stratégique de par son contrôle méditérannéen

Profite alors de l’affaiblissment de l’image de Charles IV alors roi d’espagne mais considéré

internationalement et nationalement comme inefficace

Contraigne le roi à céder son trône à Joseph Bonaparte, frère de l’empereur

2 mai 1808 : soulèvement de la population espagnole après les rumeurs d’éviction des derniers membres

de la famille royale espagnole : soulèvement des Madrilènes, la Puerta del Sol, un des lieuxoù les

affrontements ont été les plus violents

Dos de mayo : commémoration de la révolte espagnole, en glorifiant les insurgés civils

→ Joachim Murat : les troupes françaises méritent vengance : toute personne arrêtée pendant le

soulèvement sera exécutée

→ Tous les espagnols en armes fait prisonniers lors de la révolte (environ 400) sont fusillés (massacre,

crime de masse d’une grande violence, marquer un coup)

Tres de mayo → représailles françaises : sanglante répression à l’encontre des insurgés

dyptique illustrant l’éclosion de la révolte

→ début de la guerre d’indépendance

Ainsi l’oeuvre :

Tres de mayo

nom complet : El tres de mayo de 1808 en Madrid (littéralement « Le trois mai 1808 à Madrid »)

aussi connue sous le nom de Los fusilamientos de la montana del Principe Pio

huile sur toile

exposées sur un arce de triomphe temporaire construit pour accueillir Ferdinand VII puis déclarées trésor

national et exposée au Musée du Prado (Madrid)

très grande dimension (2,68m de haut sur 3,47m de large) → format utilisé pour la peinture d’histoire,

format qui s’impose au spectateur

→ Comment à travers la représentation de cette scène de violence et l’ambiguité de ce martyr, Francisco

Goya réussit-il à dépasser l’échelle d’un simple évênement pour le porter à une échelle universelle ?

I- Un jeu autour du clair obscur au service de la brutalité de cette scène d’éxécution

II- La place du personnage central : un martyr qui bien qu’originellement religieux va s’humaniser

I- Des contrastes et des jeux d’ombre et de lumière au service de la violence de la scène

1) étude du dernier plan : une fusillade nocturne

La nuit

Une Espagne dans le noir : au-delà du fait que la scène se soit déroulée la nuit (évident de la représenter)

ici il semble nécessaire de remarquer à quel point Goya lui accorde une place importante : elle représente

près d’un tiers de la composition

et ce n’est pas par hasard : c’est un choix délibéré du peintre d’avoir représenté un ciel sombre presque

lourd, profond, on ne retrouve ni lune ni étoile

c’est un ciel à la fois menaçant et funeste répondant à la gravité de cette tragédie en train de se dérouler

sous les yeux du spectateur, d’autant plus qu’il renforce l’intensité de la scène en nous projetant dans la

zone éclairée au premier plan

Une surface unie qui relève donc d’un choix artistique de réduction de la palette à des nuances de noir

mélées à du brun, des couleurs rappelant le cauchemar, la violence

Ainsi, en donnant à cette nuit une telle ampleur, Goya dénonce l’attitude de cet aggresseur qui n’agit pas

au grand jour mais caché dans le noir à la seule lueur de la lanterne

Une attitude lâche de par l’absence de procès, font leur propre justice, seulement animés par leur volonté

de vengeance

Ils se fondent dans la nuit, en effet on retrouve ces mêmes nuances de couleurs présente dans le ciel et sur

les habits des soldats avec ce brun et ce noir

La ville qui se dessine au loin (que l’on suppose être Madrid)

On peut discerner dans ce même arrière plan, une ville qui se découpe avec ce grand clocher dans

l’obscurité

...

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