TD4. Les pratiques des enseignants d'eps dans le secondaire (1920-1980) une facette peu connue de l'histoire de l'eps

TD4. LES PRATIQUES DES ENSEIGNANTS D'EPS DANS LE SECONDAIRE (1920-1980) UNE FACETTE PEU CONNUE DE L'HISTOIRE DE L'EPS

Doriane Gomet

Lors de son analyse Gomet a remarqué qu' en fait, ce n’était pas si facile d’étudier les pratiques pédagogiques car elle a retrouvé deux contraintes principales:

• Manque d’information: Pas assez des traces écrites
• Obstacle épistémologique: On a seulement recours à des témoignages directs.

Néanmoins, malgré ces contraintes, elle va s'appuyer sur deux grands travaux historiques dans cette première partie du texte écrit par :

• JACQUELINE MARSENACH- Article dans la Revue Française de Pédagogie, 1989. Les séances d’EPS de 1980 évoluent lentement mais de manière continue et sans révolution. [pic 1]

• BERNARD MICHON ET BENOÎT CARITEY- Article soldé par un article dans la Revue Spirale 1998. Leur travail a consisté en un recueil de témoignages qui décrit les pratiques en EPS depuis l’Entre-deux guerres. Ils font leur analyse en s’appuyant sur la notion de “génération” :

Selon la définition, les pratiques sportives font partie des supports, des contenus, et de types d’exercices mis en place pour les enseignants.[pic 2]

Chaque génération a une identité professionnelle qui se construit à partir de la formation reçue, des conditions matérielles et institutionnelles dans lesquelles elles évoluent🡪 conditions instit qui changent ; textes officiels=> formation=> contenus=> supports et exercices=> pratiques = pluralité mais aussi décalage générationnel et décalage textes-pratique.[pic 3][pic 4]

Les pratiques se caractérisent par une grande pluralité: il y a des générations et tribus d'enseignants qui cohabitent= “l’éducation physique est un kaléidoscope”. Malgré cette grande variété, tout au long du siècle il y a deux tendances lourdes qui se DOMINENT.

1. AVANT LA 2GM : 1920-1940. MÉTHODE FRANÇAISE AUTORITAIRE

Méthode prédominante : Lesson 2 temps + méthode française « C’était la méthode Française qui dominait » Michon & Caritey, lycée à Tulle en 1939

LEÇON EN DEUX TEMPS→

1er: Exercices ÉDUCATIFS où on suit une évolution progressive (par parties du corps)=> où il y a une finalité hygiénique et sanitaire, systématiquement placés en début de la leçon, “passage obligé”.

PÉDAGOGIE FRANÇAISE À TRAVERS D’UNE PÉDAGOGIE DIRECTIVE (pédagogie du model) : La “prise en main” est la méthode la plus répandue: elle consiste à différents exercices militaires qui permettent à l’enseignant d’imposer son autorité.

«les élèves sont répartis de façon à être sous le contrôle permanent du regard»

«en rang et en colonne, espacés de façon régulière, ils réalisent au commandement les ≠ gestes qu’exécute leur professeur»

2ème: libre cours des préférences en enseignants. Privilégient les exercices de méthode naturelle et un nombre réduit de sports🡪 En dehors de cette leçon, le seul cadre moins dirigé et où la méthode française n’est plus respectée est la demi- journée, où on organise des sorties dans la nature.[pic 5]

1. DURANT LA 2GM : 1940-1945 HÉBERTISME

Durant la période de Vichy, des grandes modifications sont apportées par Jean Borotra ( commissaire général à l’Éducation physique et aux Sports) en 1940. Selon Gay-Lescot (1991), il utilise 4 grands leviers de transformation:

• Un recrutement massif [pic 6]
• Une formation initiale totalement renouvelés[pic 7]
• La création d’épreuves certificatives[pic 8]
• La mise à disposition de matériel

[pic 9]

Le but est de redonner une place centrale aux exercices du corps dans le système éducatif. C’est la méthode Hébert qui était enseignée (méthode naturelle autour de l’Homme primitif). L’athlétisme est priorisé afin que les élèves (filles et garçons) soient bien préparés et réussissent l’épreuve facultative du baccalauréat.

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