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La France et la construction de nouveaux États par la guerre et la diplomatie

Fiche : La France et la construction de nouveaux États par la guerre et la diplomatie. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  5 Avril 2023  •  Fiche  •  1 383 Mots (6 Pages)  •  325 Vues

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Thème 2 : La France dans l'Europe des nationalités : politique et société (1848-1871) (11-13h)

Chapitre 5 : La France et la construction de nouveaux États par la guerre et la diplomatie.

Introduction :

L'arrivée au pouvoir de Napoléon III en France bouleversent les équilibres européens construits depuis le congrès de Vienne (avec Metternich) de 1815. La France semble retrouver son rôle d'arbitre et mener une politique de soutien aux nationalités. Dans la péninsule italienne et en Confédération germanique, l'unité nationale se construit par la diplomatie et la guerre.

  1. La France et l'unité italienne (1848-1870 )

I) Les espoirs d'unité après 1848

Au milieu du XIXè siècle, la péninsule italienne est divisée en plusieurs entités politiques. L'Empire d'Autriche domine le Nord de la péninsule en contrôlant la région riche de Lombardie-Vénétie.

Lors du Printemps des peuples de 1848, un sentiment national italien se constitue. Il donne naissance à des revendications de liberté et d'unité nationale exprimées par l'expression Risorgimento.

Sentiment national : sentiment d'appartenir à une nation qui se construit autour d'une langue, d'une histoire, ou d'une religion commune. C'est en son nom que les peuples revendiquent un État indépendant. C'est l'un des principes des nationalités.

Risorgimento : « renaissance » mais aussi « résurrection » en italien. L'expression désigne par extension l'essor du mouvement national pour l'unité et l'indépendance de l'Italie.

Au début des années 1850, les partisans de l'unité italienne comme Giuseppe Garibaldi, reportent leurs espoirs de changements politiques sur le royaume de Piémont-Sardaigne. En 1852, le roi Victor-Emmanuel II (Piémont) confit la présidence du Conseil au comte de Cavour fondateur du journal IL Risorgimento et partisan d'une unité italienne construite autour de la monarchie du Piémont. A partir de 1857, il est activement soutenu par la Société nationale italienne.

Il Risorgimento: journal créé par Cesare Balbo et Camillo Cavour en 1847 pour défendre les idées libérales et le principe d'une italienne.

Société nationale italienne : mouvement politique né en 1857 prônant l'unité autour de la monarchie constitutionnelle du Piémont.

  1. L'engagement de la France dans les affaires italiennes

Cavour prépare le Piémont à entrer en guerre contre l'Autriche dans le but de réaliser l'unité italienne. A la recherche d'alliances diplomatiques et militaires, il se rapproche de la France et de la Grande-Bretagne. Les Britanniques ne promettant que leur neutralité, Cavour reporte tous ses espoirs sur Napoléon III auprès duquel il lance une intense offensive diplomatique en se servant notamment de Virginia Oldoini, comtesse de Castiglione.

Les sollicitations de l'Empereur trouvent l'écho favorable auprès de l'Empereur. Le second Empire cherche à sortir de l'isolement diplomatique  dans lequel la France est enfermée depuis 1815. Mais Napoléon III doit tenir compte de l'opposition des catholiques, très actifs dans son entourage, qui veulent préserver les États du pape. Il hésite également à affronter une puissance militaire telle que l'Autriche.

Cavour et Napoléon III se rencontrent à Plombières (Vosges) en 1858. La France s'engage à soutenir le Piémont en cas d'agression autrichienne. Napoléon III expose sa conception d'une unité italienne dans une fédération placée sous l'autorité partagée du pape et du         Piémont. Le mariage de Napoléon-Jérome, cousin de Napoléon III et de la princesse Clotilde, fille du roi Victor-Emmanuel II, scelle l'accord.

Fédération : alliance politique d’États autonomes qui mettent en commun une partie de leurs compétences.

  1. L'action de la France dans l'unification de l'Italie

La guerre contre l'Autriche éclate en 1859. L'Autriche déclare la guerre au Piémont.

La France apporte un soutien militaire décisif. Après des batailles victorieuses mais meurtrières comme Magenta puis Solférino, l'entré triomphale de Napoléon III et Victor-Emmanuel II dans Milan marque l'apogée de l'entente franco-piémontaise.

Napoléon III signe un traité de paix avec l'Autriche en novembre 1859. Marqué par la dureté des combats , il souhaite un compromis. Le Piémont fait une concession majeure : la cession à la France de la Savoie et de Nice par le traité de Turin en 1860.

A la fin des années 1860, la France devient un obstacle à l'unité italienne qui se poursuit vers le Sud avec l'expédition des Mille de Garibaldi. La France soutient le pape Pie IX qui refuse une unité conduisant à la destruction de son pouvoir. En 1867, Garibaldi attaque les troupes françaises à Mentana, près de Rome. En 1870, les troupes françaises se retirent de l'Italie à la suite de  la défaite de la France contre la Prusse. Le 20 septembre 1870, les troupes du Piémont s'emparent de Rome, le pape Pie IX se soumet et la ville devient la capitale d'une Italie unifiée

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