La France dans la guerre : occupation, collaboration, régime de Vichy et Résistance
Étude de cas : La France dans la guerre : occupation, collaboration, régime de Vichy et Résistance. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar 161103 • 15 Décembre 2020 • Étude de cas • 1 488 Mots (6 Pages) • 997 Vues
III. La France dans la guerre : occupation, collaboration, régime de Vichy et Résistance.
A. La défaite française et la mise en place du régime de Vichy
Aujourd’hui, les historiens sont unanimes à considérer que la cause de la défaite réside dans l’infériorité stratégique de l’état-major français. Celui-ci a conçu une guerre uniquement défensive où le rôle essentiel est dévolu à l’infanterie, le char constituant pour celle-ci une arme d’appui.
La stratégie française consiste à gagner du temps en rendant la guerre statique et en figeant le front. Les Allemands, au contraire, ont fait le choix d’une guerre de mouvement, la plus rapide possible, la « guerre éclair » (Blitzkrieg).
Le 16 juin 1940, le maréchal Pétain est nommé président du Conseil et signe le 22 juin l’armistice avec l’Allemagne.
Le 10 juillet 1940, le gouvernement réfugié à Vichy après la signature de l’armistice vote les pleins pouvoirs au Maréchal Pétain.
De plus, ces actes du 10 juillet 1940 entérine la mort de le IIIe République, le Maréchal Pétain donne un nouveau nom à son régime « l’État français », la république a disparu.
Pétain prétend redresser la France en provoquant une Révolution nationale qui permettrait au pays de se relever.
Pour Pétain, il s’agit de fonder l’État sur les principes chrétiens, remettre en honneur la famille et l’enfant, redonner au travail sa valeur en la protégeant du capitalisme et du socialisme : Pétain entend tout soumettre à un centralisme autoritaire.
La Révolution nationale se manifeste d’abord par la volonté d’effacer tout ce qui rappelle la République et en mettant en pratique le mot d’ordre « la France aux Français » (Maurras).
Le régime de Vichy se préoccupe de mettre en place un « Ordre Nouveau » sous la devise « Travail, Famille, Patrie ». Ce régime est typiquement un régime réactionnaire, celui d’une extrême droite nationaliste.
B. L’occupation allemande et la collaboration avec l’Allemagne nazie
La réalité de l’occupation est d’abord territoriale :
- Les Italiens occupent Menton et une partie de Queyras (+ à partir de 1942, 8 dpts des Alpes, de la Côte provençale et la Corse)
L’occupation allemande s’exerce sur trois domaines différents :
- Les 2 dpts alsaciens et la Moselle annexés au Reich (germanisation)
- Les zones interdites dnélimitées pour des raisons militaires : Nord et Pas-de-Calais + des zones à usage militaires qui s’étendent à 15km vers l’intérieur le long des côtes françaises.
- La zone occupée qui s’étend au nord et à l’est de la ligne de démarcation
En théorie, les lois de Vichy s’appliquent à l’ensemble du territoire fçs. En fait, cette souveraineté dépend du bon vouloir des Allemands.
Les clauses sont draconiennes :
- L’armée française est réduite à 100 000 hommes
- Les soldats qui ont déposé les armes sont considérés comme prisonniers de guerre
- Toute fabrication de matériel de guerre est interdite et le matériel existant est livré à l’Allemagne
- Les navires français devront être désarmés sous contrôle allemand
- La France s’engage à payer les frais d’entretien des troupes d’occupation.
Le second aspect de l’occupation est d’ordre économique :
- La France est soumise durant les années 1940-1944 à un véritable pillage. Sous prétexte de faire payer à la France les frais d’entretien des troupes d’occupation, l’Allemagne prélève une importante indemnité de guerre : 400 millions par jour (et portée à 700 millions à partir du débarquement allié en Normandie)
- Des prélèvements sont effectués sur la production : entre 12 et 17% de la prod° agricole fçse (céréales, viande, produits laitiers...) ont été envoyés en Allemagne.
- Les Allemands prélèvent charbon, électricité, minerais et produits industriels. Le bâtiment et l’automobile travaillent à 55% et 68% pour l’Allemagne. La peinture et le caoutchouc à 60%, le textile à 55%. Il en résulte pour les Français une pénurie des produits de première nécessité qui exige l’institution d’un rationnement strict.
- Enfin, l’Allemagne utilise une importante partie de la main-d’œuvre frçse. Prisonniers de guerre, déportés au titre du Service du Travail Obligatoire (STO diapo 57) à partir de 1942, travailleurs volontaires, ouvriers réquisitionnés... Cette ponction de main-d’œuvre rend largement compte de la chute de la prod° frçse.
Le troisième aspect de l’occupation allemande en France est la répression politique et raciale :
- Une répression est exercée contre tous ceux qui sont considérés par les nazis comme des adversaires : les Juifs, les résistants, les communistes.
- A partir de l’été 1941 s’ajoutent à cette répression les exécutions d’otages. A mesure que se développe l’action de la Résistance, les Allemands répondent par des représailles collectives contre la population civile : ex : le massacre d’Oradour-sur-Glane.
- La répression raciale frappe avant tout les Juifs.
Les Juifs sont d’abord exclus de toute fonction qui leur permet d’exercer autorité et influence (fonction élective, fonction publique, enseignement, théâtre, radio, cinéma...). Ils voient leur accès limité à l’Université et dans les professions libérales puis en 1941, leurs entreprises sont confiées à des administrateurs-gérants, et ils doivent se faire recenser (ce qui facilitera leur arrestation et leur déportation).
En mai 1941, a lieu la 1ère grande rafle de Juifs en zone nord. Les 16 et 17 juillet 1942 a lieu la rafle du Vel d’Hiv : les 13 000 personnes arrêtées sont parquées au Vélodrome d’Hiver à Paris avant d’être conduites au camp de Drancy et déportés. 1ère longue série qui conduira à la déportation quelque 220 000 personnes.
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